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Département des Côtes-d’Armor. Ce qu’il faut retenir du BUDGET 2019

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Département des Côtes-d’Armor. Ce qu’il faut retenir du BUDGET 2019 Empty Département des Côtes-d’Armor. Ce qu’il faut retenir du BUDGET 2019

Message par Admin Jeu 31 Jan - 21:54

Département des Côtes-d’Armor. Ce qu’il faut retenir du BUDGET 2019 Sans1403

L’accompagnement des personnes âgées : une des compétences prioritairesdu Conseil départemental. | OUEST-FRANCE

34 voix pour, 20 contre. Pas de surprise : le budget du département des Côtes-d’Armor a été adopté à la hussarde, après seulement… un jour et demi de débat. Deux visions se sont affrontées. La gestion prudente et pragmatique de la majorité de droite. Et une « alternative plus audacieuse » proposée par la minorité socialiste…


La majorité de droite garde le cap…


Chaque année, l’équation paraît insoluble. D’un côté, un État qui se désengage dans de nombreux secteurs et dont la manne financière fond comme neige au soleil. De l’autre, des charges en augmentation vertigineuse, notamment dans le domaine social (RSA, allocation personnalisée d’autonomie ou mineurs non accompagnés), cœur de mission du Département.

Certes, quelques recettes progressent comme les fameux droits de mutation (78 millions d’euros en 2018). Mais une fois de plus, le budget du conseil départemental a été bouclé « avec les tripes » , pour reprendre la formule d’Alain Cadec, son président. Et sans toucher à la fiscalité. Des coups de rabot ont été effectués dans tous les domaines. Et malgré des investissements en baisse - ils passent de 85 à 80 millions -, la majorité estime que ce budget est, toujours selon Alain Cadec, « juste, ambitieux et volontaire ».

Département des Côtes-d’Armor. Ce qu’il faut retenir du BUDGET 2019 Sans1404

Voici comment se répartissent les dépenses du Département. OUEST FRANCE

Le social : 56 % du budget

L’action sanitaire et sociale est la vocation prioritaire du Département. Elle représente à elle seule 310 millions d’euros, soit 56 % du budget. Insertion sociale, accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap, protection de l’enfance : en trois ans, ces dépenses ont progressé de 30 millions d’euros. Et ce n’est sans doute pas fini. De nouveaux « risques » pèseront sur les comptes du Département dans les prochaines années : d’un côté, le vieillissement de la population et la dépendance des personnes âgées. De l’autre, un chômage persistant, surtout chez les plus de 50 ans

En attendant, il faut faire avec les moyens du bord. Et sans les compensations de l’État, qui persiste dans sa fâcheuse tendance à se décharger sur les collectivités locales. Pour colmater les brèches, le Département tente des réformes comme celle des Services d’aides à domicile pour les personnes âgées, à deux doigts de déposer le bilan il y a quelques mois encore.

« Tout n’est pas parfait, a reconnu Alain Cadec, en recevant les travailleurs sociaux de la protection de l’enfance. Comment faire mieux en matière sociale ? En y consacrant plus de ressources. Pour y arriver, il faut se poser la question de baisser notre financement sur d’autres politiques. Je n’ai pas d’avis préconçu et nous devons en débattre. C’est une décision essentielle que nous devons assumer collectivement. » Les enjeux sont clairement posés.


Une opposition requinquée


« Cette session budgétaire était très intéressante. Il y a eu du débat ». Le commentaire émane d’Alain Cadec. De fait, le budget 2019 du Département a été âprement discuté. Notamment sur l’entretien des routes, les services d’aides à domicile pour personnes âgées ou le quotidien des travailleurs sociaux. « La politique dans une démocratie, c’est la confrontation des points de vue, des idées, de manière pacifique, estime Christian Coail, chef de file des élus socialistes et républicains. Cet exercice est d’autant plus nécessaire à l’heure où le Président de la République se trouve face à la rue. »

Visiblement, l’opposition socialiste a fait son deuil de la défaite de 2015. Pour la première fois, elle présentait un « budget alternatif » qui a intrigué la majorité, du moins pendant quelques heures. « Il est sans doute imparfait, reconnaît Christian Coail. Mais il a le mérite d’exister et de montrer que la politique est une affaire de choix. »

Pendant un jour et demi, la gauche ne s’est pas privée de critiquer la gestion « petit bras » de la majorité. Et de faire des propositions. Tour à tour, André Coënt, Alain Guéguen, Sandra Le Nouvel et leurs collègues ont planté des banderilles : « Vous êtes plus un dizou qu’un faizou », a conclu Christian Coail.

Les éléments de langage de la majorité pour contrecarrer l’initiative du PS, n’ont pas tardé à fuser : « Budget open bar » , « Roue de la fortune » , « Comment dépenser des millions ? » « Gadget de communication » . De bonne guerre ! Il n’empêche que depuis bien longtemps, le débat n’avait pas été aussi riche dans l’hémicycle Jean-Monnet.
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