Alzheimer: Un premier «village Alzheimer» dans les Landes
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Alzheimer: Un premier «village Alzheimer» dans les Landes
SOCIETE Ce projet inspiré d'une expérience aux Pays-Bas pourrait voir le jour en 2017...
Publié le 30.04.2015 à 12:11
Mis à jour le 30.04.2015 à 12:11
Un "village Alzheimer", inédit en France, au coeur de la pinède des Landes, où les résidents apprendraient à renouer avec les rituels d'une vie presque ordinaire? - Philippe Huguen AFP
Un «village Alzheimer», inédit en France, au cœur de la pinède des Landes, où les résidents apprendraient à renouer avec les rituels d'une vie presque ordinaire? Le projet attend pour se concrétiser le feu vert de l'Etat, «début juin 2015», assure l'ex-ministre (PS) Henri Emmanuelli, fraîchement reconduit à la tête du département. Pour une «ouverture espérée en 2017», précise, de son côté, le directeur de l'Agence régionale de Santé (ARS) d'Aquitaine, Michel Laforcade.
Elus, architectes et acteurs de santé s'attellent depuis plus d'un an à la réalisation de cette initiative, inspirée par la lecture, fin 2013, d'un article du quotidien Le Monde sur le premier «village Alzheimer» d'Europe, aux Pays-Bas. A Weesp, à une vingtaine de kilomètres d'Amsterdam, 150 seniors atteints de démence avancée déambulent, en effet, librement dans les venelles de De Hogeweyk, petit «village» convivial aux patios verdoyants et terrasses fleuries.
Placé, nuit et jour, sous l'étroite surveillance d'un personnel formé
A cette nuance près toutefois que ce lieu de vie et d'échanges entre patients, familles et professionnels de santé, financé presque intégralement par l'Etat néerlandais (17,5 millions d'euros pour un budget total de 20 millions), est placé, nuit et jour, sous l'étroite surveillance d'un personnel formé à la prise en charge des pathologies séniles.
Dans les Landes, l'idée d'une alternative au traditionnel Ehpad (Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) a donc mûri au fil des échanges entre l'Agence régionale de santé (ARS) et le département. Dès juin 2014, la décision est prise de «faire une première étude de faisabilité» et, trois mois plus tard, une délégation est dépêchée in situ pour observer le modèle néerlandais.
Le surpoids protégerait contre Alzheimer
«Retrouver l'essentiel de son mode de vie antérieur»
Henri Emmanuelli veut alors le transposer au cœur d'une «bastide landaise» reconstituée, «où le résident doit retrouver l'essentiel de son mode de vie antérieur».
«Pas de blouses blanches» dans ce futur îlot ultra-sécurisé où «l'impossibilité d'identifier le personnel contribue à inscrire les patients dans un paysage normalisé de vie sociale», souligne Michel Laforcade, avec la conviction que ce modèle permet aussi «d'améliorer la qualité de vie tout en réduisant la consommation de médicaments».
152 personnes très âgées, 150 professionnels qualifiés
Le modèle De Hogeweyk «permet d'avoir une liberté totale tout en préservant la sécurité des résidents de façon discrète», note le directeur de l'ARS. Et la «bastide Alzheimer» devrait accueillir 152 personnes très âgées, «très dépendantes et très désorientées», encadrées par 150 professionnels qualifiés et autant de bénévoles (1).
Il faudra aussi préserver le lien étroit entre l'architecture du lieu, la prise en charge des résidents et leur histoire personnelle et culturelle. Chaque «quartier» regroupera ainsi 30 résidents et les unités d'habitation seront gérées au quotidien par une assistante de soins en gérontologie (ASG) qualifiée, qui devient, une fois la porte franchie, la «maîtresse de maison».
Café: Un allié pour lutter contre le cancer ou Alzheimer?
Mont-de-Marsan ou Dax
Le financement est encore en discussion, mais on table sur un «investissement prévisionnel de 23 millions d'euros et un budget de fonctionnement annuel de 10 millions», financés, selon l'ARS, par la Sécurité sociale, le département et les résidents avec un prix de journée d'environ 60 euros.
Ce «village Alzheimer» sera, enfin, bien ancré dans la culture locale: il y aura donc le «cercle des travailleurs» pour jouer au loto, l'auberge pour héberger la famille, l'épicerie et les produits du cru, la ferme et son potager, le marché hebdomadaire, la salle des fêtes, le lieu de culte, le terrain de pétanque et... le fronton pour les jeux de balle basques. Reste une seule inconnue: le choix du site entre Mont-de-Marsan, préfecture avec un maire centriste, et l'éternelle rivale, Dax, ville thermale socialiste.
(1). 80 personnes sont dédiées aux soins, cinq à la surveillance nocturne assistées d'un système vidéo, trois psychologues, deux médecins, 2 kinésithérapeutes, 2 ergothérapeutes, deux infirmiers et 16 animateurs à l'accompagnement des résidents.
http://www.20minutes.fr/sante/1598887-20150430-alzheimer-premier-village-alzheimer-landes
Publié le 30.04.2015 à 12:11
Mis à jour le 30.04.2015 à 12:11
Un "village Alzheimer", inédit en France, au coeur de la pinède des Landes, où les résidents apprendraient à renouer avec les rituels d'une vie presque ordinaire? - Philippe Huguen AFP
Un «village Alzheimer», inédit en France, au cœur de la pinède des Landes, où les résidents apprendraient à renouer avec les rituels d'une vie presque ordinaire? Le projet attend pour se concrétiser le feu vert de l'Etat, «début juin 2015», assure l'ex-ministre (PS) Henri Emmanuelli, fraîchement reconduit à la tête du département. Pour une «ouverture espérée en 2017», précise, de son côté, le directeur de l'Agence régionale de Santé (ARS) d'Aquitaine, Michel Laforcade.
Elus, architectes et acteurs de santé s'attellent depuis plus d'un an à la réalisation de cette initiative, inspirée par la lecture, fin 2013, d'un article du quotidien Le Monde sur le premier «village Alzheimer» d'Europe, aux Pays-Bas. A Weesp, à une vingtaine de kilomètres d'Amsterdam, 150 seniors atteints de démence avancée déambulent, en effet, librement dans les venelles de De Hogeweyk, petit «village» convivial aux patios verdoyants et terrasses fleuries.
Placé, nuit et jour, sous l'étroite surveillance d'un personnel formé
A cette nuance près toutefois que ce lieu de vie et d'échanges entre patients, familles et professionnels de santé, financé presque intégralement par l'Etat néerlandais (17,5 millions d'euros pour un budget total de 20 millions), est placé, nuit et jour, sous l'étroite surveillance d'un personnel formé à la prise en charge des pathologies séniles.
Dans les Landes, l'idée d'une alternative au traditionnel Ehpad (Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) a donc mûri au fil des échanges entre l'Agence régionale de santé (ARS) et le département. Dès juin 2014, la décision est prise de «faire une première étude de faisabilité» et, trois mois plus tard, une délégation est dépêchée in situ pour observer le modèle néerlandais.
Le surpoids protégerait contre Alzheimer
«Retrouver l'essentiel de son mode de vie antérieur»
Henri Emmanuelli veut alors le transposer au cœur d'une «bastide landaise» reconstituée, «où le résident doit retrouver l'essentiel de son mode de vie antérieur».
«Pas de blouses blanches» dans ce futur îlot ultra-sécurisé où «l'impossibilité d'identifier le personnel contribue à inscrire les patients dans un paysage normalisé de vie sociale», souligne Michel Laforcade, avec la conviction que ce modèle permet aussi «d'améliorer la qualité de vie tout en réduisant la consommation de médicaments».
152 personnes très âgées, 150 professionnels qualifiés
Le modèle De Hogeweyk «permet d'avoir une liberté totale tout en préservant la sécurité des résidents de façon discrète», note le directeur de l'ARS. Et la «bastide Alzheimer» devrait accueillir 152 personnes très âgées, «très dépendantes et très désorientées», encadrées par 150 professionnels qualifiés et autant de bénévoles (1).
Il faudra aussi préserver le lien étroit entre l'architecture du lieu, la prise en charge des résidents et leur histoire personnelle et culturelle. Chaque «quartier» regroupera ainsi 30 résidents et les unités d'habitation seront gérées au quotidien par une assistante de soins en gérontologie (ASG) qualifiée, qui devient, une fois la porte franchie, la «maîtresse de maison».
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