En Vendée, cet artisan graveur fabrique des vinyles à l’unité
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En Vendée, cet artisan graveur fabrique des vinyles à l’unité
En Vendée, cet artisan graveur fabrique des vinyles à l’unité
Par Patrick GUYOMARD
Le Vendéen Stéphane Polart est l’un des cinq graveurs de disques vinyles à l’unité en France. Il fabrique pour les audiophiles des galettes uniques dans son studio, et quand il sillonne les foires.
« Le vinyle n’est jamais mort ! » martèle l’accro du microsillon qui grave treize galettes à la douzaine dans son studio technique aménagé au fond du jardin, aux Magnils-Reigniers. Originaire de Seine-et-Marne, Stéphane Polart fait tourner sa société GVU (Gravure de vinyle à l’unité) depuis dix ans.
Au début des années 2000, cet ingénieur du son, DJ professionnel, a un mal fou à trouver des vinyles. « Il y avait une pénurie. Les disquaires parisiens fermaient les uns après les autres. Je devais trouver une solution pour continuer à travailler en vinyle. »
L’idée de se mettre à la gravure maison s’impose au pro de la platine, « et tant qu’à faire, pourquoi ne pas monter un business ? » À l’époque, seulement deux sociétés proposent de la gravure de vinyle à l’unité en France. Stéphane Polart se lance.
Son taux d’activité monte crescendo au fil du temps. « Depuis cinq ou six ans, les gens délaissent le format MP3 et le CD pour revenir à la bonne source : le vinyle. Le son est incomparable, chaud, avec une rondeur dans les basses, les aigus sont cristallins… »
« Les jeunes se ruent sur les vinyles ! »
Stéphane Polart était loin de penser que la galette noire allait faire un retour en force à partir de 2015. « Aujourd’hui, le marché explose ! »
Les clients du graveur ? « Ce sont les DJ qui ressortent leurs platines, des musiciens amateurs qui veulent immortaliser leurs compositions sur un support fiable, et il y a tous les amoureux du vinyle », qui ne ressemblent pas à des papys nostalgiques du gramophone. « Aujourd’hui, les jeunes se ruent sur les vinyles ! Aux USA, la vente des vinyles supplante celle des CD, et en France ça ne va pas tarder. »
Une graveuse mobile
Quatre autres graveurs à l’unité œuvrent en France. En Vendée, Stéphane Polart est le seul. Pour répondre à la demande des audiophiles, il est équipé de deux graveuses. Ses machines, terriblement onéreuses, ressemblent à de simples platines pour vinyles, en plus mastoc.
L’une est ancrée dans son studio, l’autre est mobile. Il la promène dans les foires et les salons vintage, pour graver à la demande, sous le regard ébahi des badauds.
Les fans de hi-fi fournissent à Stéphane Polart un fichier audio au format numérique, de très bonne qualité s’il vous plaît, qu’il grave en temps réel sur un vinyle vierge. « Je peux aussi graver à partir de bandes magnétiques, ou de vinyle à vinyle. » Le son est savamment retravaillé par l’artisan graveur, puis la pointe de diamant creuse le sillon.
Déclarations d’amour, cadeaux d’anniversaire…
Parfois, Stéphane Polart fait face à des demandes surréalistes. « Un jour, un client m’a demandé de lui graver un vinyle de silence. J’ai simplement posé la tête de gravure et j’ai attendu que ça se passe… Sinon, on me demande d’immortaliser des messages audio en guise de cadeaux d’anniversaire, des bruits de rue, des déclarations d’amour, parfois chaudes », rigole le graveur.
Avec 3 500 vinyles gravés chaque année, Stéphane Polart arrive à vivre correctement de sa petite entreprise depuis cinq ans.
Durée de vie assurée pour 80 ans
C’est son épouse qui conçoit les pochettes des galettes. Les prix oscillent entre 17 € et 45 €, en fonction du format. Un 33-tours avec pochette est affiché à 60 €.
Onéreux ? Pas tant que ça, « car l’objet est unique, et offre une qualité d’écoute parfois supérieure aux vinyles réalisés par pressage. Sa durée de vie est assurée pour au moins 80 ans. »
Par Patrick GUYOMARD
Le Vendéen Stéphane Polart est l’un des cinq graveurs de disques vinyles à l’unité en France. Il fabrique pour les audiophiles des galettes uniques dans son studio, et quand il sillonne les foires.
« Le vinyle n’est jamais mort ! » martèle l’accro du microsillon qui grave treize galettes à la douzaine dans son studio technique aménagé au fond du jardin, aux Magnils-Reigniers. Originaire de Seine-et-Marne, Stéphane Polart fait tourner sa société GVU (Gravure de vinyle à l’unité) depuis dix ans.
Au début des années 2000, cet ingénieur du son, DJ professionnel, a un mal fou à trouver des vinyles. « Il y avait une pénurie. Les disquaires parisiens fermaient les uns après les autres. Je devais trouver une solution pour continuer à travailler en vinyle. »
L’idée de se mettre à la gravure maison s’impose au pro de la platine, « et tant qu’à faire, pourquoi ne pas monter un business ? » À l’époque, seulement deux sociétés proposent de la gravure de vinyle à l’unité en France. Stéphane Polart se lance.
Son taux d’activité monte crescendo au fil du temps. « Depuis cinq ou six ans, les gens délaissent le format MP3 et le CD pour revenir à la bonne source : le vinyle. Le son est incomparable, chaud, avec une rondeur dans les basses, les aigus sont cristallins… »
« Les jeunes se ruent sur les vinyles ! »
Stéphane Polart était loin de penser que la galette noire allait faire un retour en force à partir de 2015. « Aujourd’hui, le marché explose ! »
Les clients du graveur ? « Ce sont les DJ qui ressortent leurs platines, des musiciens amateurs qui veulent immortaliser leurs compositions sur un support fiable, et il y a tous les amoureux du vinyle », qui ne ressemblent pas à des papys nostalgiques du gramophone. « Aujourd’hui, les jeunes se ruent sur les vinyles ! Aux USA, la vente des vinyles supplante celle des CD, et en France ça ne va pas tarder. »
Une graveuse mobile
Quatre autres graveurs à l’unité œuvrent en France. En Vendée, Stéphane Polart est le seul. Pour répondre à la demande des audiophiles, il est équipé de deux graveuses. Ses machines, terriblement onéreuses, ressemblent à de simples platines pour vinyles, en plus mastoc.
L’une est ancrée dans son studio, l’autre est mobile. Il la promène dans les foires et les salons vintage, pour graver à la demande, sous le regard ébahi des badauds.
Les fans de hi-fi fournissent à Stéphane Polart un fichier audio au format numérique, de très bonne qualité s’il vous plaît, qu’il grave en temps réel sur un vinyle vierge. « Je peux aussi graver à partir de bandes magnétiques, ou de vinyle à vinyle. » Le son est savamment retravaillé par l’artisan graveur, puis la pointe de diamant creuse le sillon.
Déclarations d’amour, cadeaux d’anniversaire…
Parfois, Stéphane Polart fait face à des demandes surréalistes. « Un jour, un client m’a demandé de lui graver un vinyle de silence. J’ai simplement posé la tête de gravure et j’ai attendu que ça se passe… Sinon, on me demande d’immortaliser des messages audio en guise de cadeaux d’anniversaire, des bruits de rue, des déclarations d’amour, parfois chaudes », rigole le graveur.
Avec 3 500 vinyles gravés chaque année, Stéphane Polart arrive à vivre correctement de sa petite entreprise depuis cinq ans.
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