Prix des péages : de fortes hausses pour les 7 à 8 années à venir
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Prix des péages : de fortes hausses pour les 7 à 8 années à venir
Les prix des péages sur autoroutes vont repartir à la hausse dès l'an prochain. En plus des revalorisations "normales", les usagers devront aussi supporter les rattrapages dus à la hausse de la fiscalité et au gel des tarifs de cette année.
On s'en doutait, ça se confirme : les prix des péages sur les autoroutes repartiront bien à la hausse dès l'an prochain ! Et pas qu'un peu, selon nos informations... En effet, sans compter les revalorisations "traditionnelles" liées à l'inflation, les tarifs devraient déjà augmenter de 0,8% par an sur trois ans, nous a confié un proche du dossier.
Quant au blocage des prix de cette année, il sera bien rattrapé, à compter de 2019 durant quatre ans au moins. Conclusion : pour les sept à huit années à venir, les hausses des prix sur les autoroutes risquent fort d'être bien plus salées encore que les années passées !
D'où sortent ces 0,8% de hausse qui devraient venir alourdir la note dès 2016 ? Ils font suite à l'augmentation de la redevance domaniale - le "loyer" payé par les entreprises à l'Etat pour l'occupation du domaine public -, décrétée il y a deux ans, et versée par les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA). Dans ce dossier autoroutier, les contrats sont en effet tellement avantageux pour les SCA que le moindre impôt supplémentaire peut être "compensé" par ces sociétés concessionnaires. Or, "la compensation, c'est l'augmentation des péages", comme l'avait si clairement reconnu fin 2014 le ministre des Finances, Michel Sapin, qui évoquait justement ce problème de fiscalité, compte tenu des contrats bêton "extrêmement avantageux, extrêmement bien faits" des concessions.
Prétendue victoire du gouvernement
Un décret devrait venir confirmer d'ici cet été - septembre au maximum - ces différentes dispositions, conclues dans le cadre de l'accord signé début avril entre le gouvernement et les sept SCA historiques que sont ASF, Escota et Cofiroute du groupe Vinci, APRR et Area du groupe Eiffage, puis Sanef et SAPN du groupe espagnol Abertis. Mais d'ores et déjà, on ne croit plus vraiment à la prétendue victoire du gouvernement dans ce dossier.
Plutôt que la grande "remise à plat des contrats de concession", grâce à laquelle "4,2 milliards d'euros supplémentaires seront mobilisés pour l'investissement dans les infrastructures routières du pays", ce qui ressort surtout de ces tractations, c'est que les sociétés d'autoroutes ont réussi à obtenir un nouvel allongement de leurs concessions, a priori de deux ans le plus souvent, sans être tenues de revoir leur méthode de calcul dans l'élaboration des prix des péages. Autrement dit, les sociétés privées sont quasi assurées de pouvoir continuer à augmenter leurs péages plus vite que l'inflation jusqu'à la fin des concessions, dont la durée ne cesse de s'allonger.
La durée des concessions, avant la signature de ce dernier accord
Escota, jusqu'au 31 décembre 2027.
Sanef, jusqu'au 31 décembre 2029.
SAPN, jusqu'au 31 décembre 2029.
Cofiroute, jusqu'au 31 décembre 2031.
APRR, jusqu'au 31 décembre 2032.
Area, jusqu'au 31 décembre 2032.
ASF, jusqu'au 31 décembre 2033.
L'accord pourrait rallonger ces durées de deux à six ans.
En outre, les investissements que les sociétés d'autoroutes auraient fini par consentir selon le gouvernement en contrepartie, comme les 300 millions d'euros versés à l'Agence de financement des infrastructures de transports (Afitf) en trois ans, ressemblent à s'y méprendre aux 300 millions d'euros supplémentaires qui seront justement perçus via trois années de hausse de la redevance domaniale - ce sont les recettes de cette redevance qui financent en effet l'Afitf. Cette hausse de la fiscalité, rappelons-le, sera pourtant compensée à compter de l'an prochain, et donc payée par les usagers des autoroutes via les augmentations tarifaires aux péages ! A se demander s'il ne s'agit pas d'une mauvaise blague...
Manuel Valls interpellé à l'Assemblée
Ce mercredi soir, à l'Assemblée nationale, Manuel Valls sera interpellé sur ces questions par le député (UDI) Bertrand Pancher. L'ancien président de la mission d'Information parlementaire sur les autoroutes compte notamment demander au Premier ministre de livrer le "chiffre réel de l'augmentation des péages autoroutiers" à venir. Mais vu la mauvaise foi entretenue par le gouvernement sur le sujet, on peine à croire que des réponses claires et fiables finissent par être données. A suivre...
http://votreargent.lexpress.fr/consommation/prix-des-peages-des-hausses-pour-les-7-a-8-annees-a-venir_1677632.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#xtor=CS3-5076
On s'en doutait, ça se confirme : les prix des péages sur les autoroutes repartiront bien à la hausse dès l'an prochain ! Et pas qu'un peu, selon nos informations... En effet, sans compter les revalorisations "traditionnelles" liées à l'inflation, les tarifs devraient déjà augmenter de 0,8% par an sur trois ans, nous a confié un proche du dossier.
Quant au blocage des prix de cette année, il sera bien rattrapé, à compter de 2019 durant quatre ans au moins. Conclusion : pour les sept à huit années à venir, les hausses des prix sur les autoroutes risquent fort d'être bien plus salées encore que les années passées !
D'où sortent ces 0,8% de hausse qui devraient venir alourdir la note dès 2016 ? Ils font suite à l'augmentation de la redevance domaniale - le "loyer" payé par les entreprises à l'Etat pour l'occupation du domaine public -, décrétée il y a deux ans, et versée par les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA). Dans ce dossier autoroutier, les contrats sont en effet tellement avantageux pour les SCA que le moindre impôt supplémentaire peut être "compensé" par ces sociétés concessionnaires. Or, "la compensation, c'est l'augmentation des péages", comme l'avait si clairement reconnu fin 2014 le ministre des Finances, Michel Sapin, qui évoquait justement ce problème de fiscalité, compte tenu des contrats bêton "extrêmement avantageux, extrêmement bien faits" des concessions.
Prétendue victoire du gouvernement
Un décret devrait venir confirmer d'ici cet été - septembre au maximum - ces différentes dispositions, conclues dans le cadre de l'accord signé début avril entre le gouvernement et les sept SCA historiques que sont ASF, Escota et Cofiroute du groupe Vinci, APRR et Area du groupe Eiffage, puis Sanef et SAPN du groupe espagnol Abertis. Mais d'ores et déjà, on ne croit plus vraiment à la prétendue victoire du gouvernement dans ce dossier.
Plutôt que la grande "remise à plat des contrats de concession", grâce à laquelle "4,2 milliards d'euros supplémentaires seront mobilisés pour l'investissement dans les infrastructures routières du pays", ce qui ressort surtout de ces tractations, c'est que les sociétés d'autoroutes ont réussi à obtenir un nouvel allongement de leurs concessions, a priori de deux ans le plus souvent, sans être tenues de revoir leur méthode de calcul dans l'élaboration des prix des péages. Autrement dit, les sociétés privées sont quasi assurées de pouvoir continuer à augmenter leurs péages plus vite que l'inflation jusqu'à la fin des concessions, dont la durée ne cesse de s'allonger.
La durée des concessions, avant la signature de ce dernier accord
Escota, jusqu'au 31 décembre 2027.
Sanef, jusqu'au 31 décembre 2029.
SAPN, jusqu'au 31 décembre 2029.
Cofiroute, jusqu'au 31 décembre 2031.
APRR, jusqu'au 31 décembre 2032.
Area, jusqu'au 31 décembre 2032.
ASF, jusqu'au 31 décembre 2033.
L'accord pourrait rallonger ces durées de deux à six ans.
En outre, les investissements que les sociétés d'autoroutes auraient fini par consentir selon le gouvernement en contrepartie, comme les 300 millions d'euros versés à l'Agence de financement des infrastructures de transports (Afitf) en trois ans, ressemblent à s'y méprendre aux 300 millions d'euros supplémentaires qui seront justement perçus via trois années de hausse de la redevance domaniale - ce sont les recettes de cette redevance qui financent en effet l'Afitf. Cette hausse de la fiscalité, rappelons-le, sera pourtant compensée à compter de l'an prochain, et donc payée par les usagers des autoroutes via les augmentations tarifaires aux péages ! A se demander s'il ne s'agit pas d'une mauvaise blague...
Manuel Valls interpellé à l'Assemblée
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