Politique de « gommeur »

Des politiques de « gommeurs », d’effaceurs, des chefs qui ne sont plus protecteurs, bref pour faire court, l’armée se meurt.

Les politiques de tous bords ne se soucient plus de leur armée ; oh si pardon, pour faire les beaux afin de se mettre en avant et de se gaver d’un simple claquement de doigt, de pouvoir aligner sur le territoire Français 10.000 hommes voir plus sans se préoccuper si les fonds de tiroir n’ont pas été raclés.
Ma foi, ils sont vides les tiroirs, et c’est le politique qui les a vidés et qui met actuellement mes frères d’armes en surchauffe, mais le commandement serait-il capable d’aligner plus de 10.000h sur notre territoire où mentirait-il au gouvernement ?

Mais à quel prix cette surchauffe voulue par les gouvernements, par des dissolutions aberrantes, acquiescées par les chefs et validées par un ministre, tout cela pour remplir les caisses et les dettes de l'État, quel mépris ! Aujourd’hui on en est là, un ennemi qui est déjà là, mais des soldats qui ne le sont plus.

Apparemment cela ne perturbe pas le politique, car leur affichage est au beau fixe, pourquoi se soucieraient-ils des conditions de nos soldats sur le terrain ? De plus, terrain français, où le soldat se retrouve dans des conditions inacceptables, parqué, entassé, sur notre France quoi !

Un chef du gouvernement et des forces armées qui préfèrent aller se pavaner au salon de l’agriculture
Pour ce faire huer que d’aller là où ça combat soutenir ces soldats (trop risqué)

Les grands chefs seraient-ils comme beaucoup aiment à le prétendre, déconnectés de la réalité, déconnectés du terrain, à l’abri de ces manquements dans les grands et immenses États-majors, en regardant inlassablement dans le ciel les étoiles qui brillent ?

Ma t’ont menti lorsque j’étais un jeune soldat, que c’était toujours le chef qui mangeait après la troupe, afin de pouvoir vérifier s'il n’y avait pas un oubli. Mais peut-être que les grands chefs ne sont pas au courant de ce qui se passe en bas, cachoterie ? « Faire et laisser braire . » « Pas de c…… pas d’embrouille ? » « Tout va bien mon général » et on descend « tout va bien mon colonel ». Hélas, démago, car en dessous ça rame, et comme on dit souvent « le bateau coule » et ce n’est pas forcément le capitaine du bateau qui restera le dernier. L’histoire nous le montre.

Et on continue, et l’armée continue sa surchauffe, certains soldats ne pourront pas prétendre à leurs droits à permission, dû à tant d’activité. Surtout ne pas croire que ces jours non pris sera payés, car LOUVOIS continue ces dégâts.

Et l’avenir ? Pourra-t-on continuer à fidéliser si on continue à presser nos soldats comme des citrons ? L’emmerdant, c’est que déjà l’adage existe « on presse et on jette ».

Est-il vrai que mes frères d’armes partiront sur des théâtres d’opération où ça pète vraiment, sans préparation opérationnelle, dû à ce surplus d’activité et au manque de régiment qu’on a délibérément dissous ? Opération « sentinelle » ne ressemblerait pas opération « affichage politique ».

Sans préparation opérationnelle à une époque on appelait ça « de la chair à canon ». Où sont les responsabilités de chacun ? Personne n’a signé le papier. Oui, je vois un peu comme LOUVOIS, pas de responsable, c’est mieux en cas de clash.

Oui je vois un peu comme à Bouaké pas de responsable

La défense doit-elle toujours faire l’effort au détriment de l’aspect humain, y en a marre, y en a assez.
Alors je me tourne aussi vers toutes ces associations, ces pages d’entraide, qu’est-ce qu’on fait ? Où est-ce qu’on va ? Tout va bien. On a un petit peu de part de responsabilité non. Ou alors il ne fallait rien créer.

Mes textes et mes dessins ont quel poids, si personne ne prend le relais, si personne n’y fait. Tout le monde est concerné…
Réveillons-nous tous avant que votre, que notre armée soit gommée, effacée, écœurée, par des gens qui ne voient pas plus loin que leurs egos et leur carrière ; où est le patriotisme si on dénigre à ce point les protecteurs de notre liberté ?

Pour les puristes, mes paroles sont peut-être acerbes, mais n’ont rien d’agressif, car ce ne sont que des constatations.

Je suis entré dans l'armée en 1975 et j'y ai servi 37 ans. J'y ai vu l'évolution, la perte des appelés, la professionnalisation. Issu du rang, je n'ai pas fait d'école, j'ai commencé 2e classe et j'ai fini Adjudant-chef, je suis passé par toutes les catégories, militaires du rang et sous-officier. J'ai vu mes chefs et les anciens se battre pour une bonne évolution de notre armée, mais je l'ai vue aussi décliner, décliner sans qu'on défende ce qu'avaient gagné nos ainés. Nos anciens ont construit, hélas maintenant on déconstruit.

Martinez