Pendant ce confinement ou l'absence d'un être cher peut être pesante,
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Pendant ce confinement ou l'absence d'un être cher peut être pesante,
Pendant ce confinement ou l'absence d'un être cher peut être pesante, dédicace à ma princesse ainsi qu’à tous ces enfants qui ont dans leur famille, un homme ou une femme, que l’on nomme soldat, soldat du feu, soldat de loi, soignants. Une dédicace à tous les enfants de mes frères d’armes qui se trouvent actuellement sur les théâtres d’opération OPEX ou OPINT. A partager sans modération jean louis
Lettre à ma fille
Mon bébé, mon cœur je ne t’ai pas vue grandir
Mon devoir de soldat a empiété sur nos vies
Je te mets dans ces verbes, tout ce que je n’ai pu dire
Pas par manque de courage, mais peur de te voir souffrir
Je t'ai souvent quittée pour de dures contrées
Au détriment de ta beauté, pour y amener la paix
Je te vois encore tourner autour de mes paquetages maintes fois préparés
Ton visage parlait « papa va encore partir, papa va nous quitter »
Mon dieu qu’on a souffert les jours des grands départs
Je t’avais dans mes bras, tes jolis yeux inondaient tout mon corps
De tes larmes, tranchantes, puissantes comme des couteaux
Qui pénétraient ma peau et entraient dans mon cœur
Mon dieu que c’était dur je me mordais les lèvres
Pour ne faire exploser un chagrin si profond
Qui me serrait la gorge à étouffer ma voix
Mon dieu qu’il était lourd ce foutu sac à dos
Que j’en avais du mal à me le mettre à dos
Le poids du grand départ, ou le pas à franchir devient un grand fossé
Et c’était la rupture et là il y avait le vide
Je te laissais toute seule, seule avec tes petits doigts
Qui à partir de demain en compteraient les jours
Les jours de mon retour, horrible compte à rebours
Et les Opex s’enchainent, hélas toi tu grandis
Je ne t'ai jamais demandé tes pensées
Tu ne m’as jamais posé les questions sur ma vie
On savait qu’en parler nos deux cœurs
En auraient forcement saigné
Tout au long des campagnes, ton cœur s’est endurci, écorché vif il a mûri
Il a maintes fois frappé si fort, qu’il parvenait à moi
Des symptômes tu as gardés quand ils ont bombardé Bouaké
Quand ce maitre d’école, a demandé, y a-t-il un papa qui y combat là- bas
Quand maman te coupait la télé pour que tu ne soies informée
Pour protéger tes yeux, afin que des images
Ne fassent couler tes larmes
Et ces conversations des grands, qui te faisaient replonger
Dans un bain interdit aux enfants, où le visage de papa n’était auprès de toi
Et tu te renfermais tu entrais dans ta bulle pour enfin m'y trouver
Mon dieu je ne t’ai pas vue grandir ma fille, et je t'ai fait souffrir
Tu as grandi ensuite, et tu as commencé à prendre du recul
Les larmes de gamine, ont laissé place à celles de la peur
La peur de perdre un père, parti pour un pays afghan
Car si certaines personnes ne connaissent pas ce nom
Toi tu connais par cœur, l’ennemi de papa
Tu es jolie ma belle, t'es grande maintenant
Tu as été la fille, l’enfant d’un soldat
Tout cela a un prix et toi tu l'as payé
Maintenant la retraite, je suis à tes cotés
Mais on en a perdu du temps, pendant toutes ces années
Tu t’es forgée une carapace que moi seul peux percer
Car même si ton père ne t'a jamais parlé
Il sait lui la souffrance qu’il a pu t’infliger
Je t’aime de tout mon être, je t’aime de tout mon cœur
Je te dédie ce poème, ainsi qu’à tous ces enfants
Qui ont dans leur famille, un homme ou une femme
Que l’on nomme soldat
Martinez
Lettre à ma fille
Mon bébé, mon cœur je ne t’ai pas vue grandir
Mon devoir de soldat a empiété sur nos vies
Je te mets dans ces verbes, tout ce que je n’ai pu dire
Pas par manque de courage, mais peur de te voir souffrir
Je t'ai souvent quittée pour de dures contrées
Au détriment de ta beauté, pour y amener la paix
Je te vois encore tourner autour de mes paquetages maintes fois préparés
Ton visage parlait « papa va encore partir, papa va nous quitter »
Mon dieu qu’on a souffert les jours des grands départs
Je t’avais dans mes bras, tes jolis yeux inondaient tout mon corps
De tes larmes, tranchantes, puissantes comme des couteaux
Qui pénétraient ma peau et entraient dans mon cœur
Mon dieu que c’était dur je me mordais les lèvres
Pour ne faire exploser un chagrin si profond
Qui me serrait la gorge à étouffer ma voix
Mon dieu qu’il était lourd ce foutu sac à dos
Que j’en avais du mal à me le mettre à dos
Le poids du grand départ, ou le pas à franchir devient un grand fossé
Et c’était la rupture et là il y avait le vide
Je te laissais toute seule, seule avec tes petits doigts
Qui à partir de demain en compteraient les jours
Les jours de mon retour, horrible compte à rebours
Et les Opex s’enchainent, hélas toi tu grandis
Je ne t'ai jamais demandé tes pensées
Tu ne m’as jamais posé les questions sur ma vie
On savait qu’en parler nos deux cœurs
En auraient forcement saigné
Tout au long des campagnes, ton cœur s’est endurci, écorché vif il a mûri
Il a maintes fois frappé si fort, qu’il parvenait à moi
Des symptômes tu as gardés quand ils ont bombardé Bouaké
Quand ce maitre d’école, a demandé, y a-t-il un papa qui y combat là- bas
Quand maman te coupait la télé pour que tu ne soies informée
Pour protéger tes yeux, afin que des images
Ne fassent couler tes larmes
Et ces conversations des grands, qui te faisaient replonger
Dans un bain interdit aux enfants, où le visage de papa n’était auprès de toi
Et tu te renfermais tu entrais dans ta bulle pour enfin m'y trouver
Mon dieu je ne t’ai pas vue grandir ma fille, et je t'ai fait souffrir
Tu as grandi ensuite, et tu as commencé à prendre du recul
Les larmes de gamine, ont laissé place à celles de la peur
La peur de perdre un père, parti pour un pays afghan
Car si certaines personnes ne connaissent pas ce nom
Toi tu connais par cœur, l’ennemi de papa
Tu es jolie ma belle, t'es grande maintenant
Tu as été la fille, l’enfant d’un soldat
Tout cela a un prix et toi tu l'as payé
Maintenant la retraite, je suis à tes cotés
Mais on en a perdu du temps, pendant toutes ces années
Tu t’es forgée une carapace que moi seul peux percer
Car même si ton père ne t'a jamais parlé
Il sait lui la souffrance qu’il a pu t’infliger
Je t’aime de tout mon être, je t’aime de tout mon cœur
Je te dédie ce poème, ainsi qu’à tous ces enfants
Qui ont dans leur famille, un homme ou une femme
Que l’on nomme soldat
Martinez
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