Il y a 65 ans, la catastrophe frappait l’île de Bréhat : 14 personnes mortes dans un naufrage
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Il y a 65 ans, la catastrophe frappait l’île de Bréhat : 14 personnes mortes dans un naufrage
Le 15 août 1955, quatorze personnes, dont six enfants, perdaient la vie dans le naufrage de la vedette Aide-toi devant l’île de Bréhat (Côtes-d’Armor). Une catastrophe maritime, certainement la plus importante de l’histoire du canton, qui a durablement marqué les esprits et les mémoires.
« Le drapeau est en berne à la maire de Bréhat devant laquelle stationnent les touristes parlant tout bas. » L’accroche de l’édition du 17 août 1955 de Ouest-France donne un aperçu de la consternation qui régnait sur l’île de Bréhat au lendemain du drame.
La veille, 14 personnes, dont six enfants, avaient trouvé la mort dans le naufrage de la vedette Aide-toi. Connus sous les termes tristement consacrés de « catastrophe de Bréhat », les événements de cet après-midi du 15 août 1955 sont encore gravés dans les mémoires de bien des gens du pays de Paimpol et, en particulier, de Bréhat.
Fortune de mer
À 14 h 30, le 15 août 1955, l’Aide-toi quitte l’Arcouest pour une balade autour de l’île de Bréhat. Une soixantaine de personnes est à bord. Le navire est une des vedettes blanches qui assurent les traversées entre le continent et Bréhat, ainsi qu’une activité touristique comme ce jour. Il appartient à un groupement plus ou moins informel de quatre armateurs.
La mer est calme et il fait grand soleil, seuls des bouchons de brumes viennent perturber la navigation. La visibilité s’en retrouve réduite par intermittence et l’Aide-toi se rapproche un peu trop du rivage. Il finit par heurter le rocher du Chandelier, tout proche de la chaise de Renan, au nord-ouest de l’île.
Pensant certainement s’être échoué, le capitaine ordonne à Loïc Collen, son matelot, de reculer. La manœuvre s’avère dramatique, la brèche dans la coque se découvre et une voie d’eau se déclare, la vedette sombre en quelques instants.
Au secours des naufragés
C’est le sémaphore qui donne l’alerte par plusieurs coups de canon. Trois navires portent alors rescousses aux naufragés, l’Yvonne-Lucette est le premier sur les lieux, Hervé Vautier, fils de son capitaine se souvient : « J’étais à la plage quand j’ai entendu les coups de canon du sémaphore. Quand je suis arrivé à Port-Clos avec ma mère et mon oncle, mon père débarquait déjà des gens. Je me souviens très bien d’un bébé flottant dans un landau, il était encore en vie heureusement… »
« De nombreux sauveteurs » ont sauté à l’eau pour porter secours, selon le récit de M. Baudot, un rescapé avec toute sa famille. Il évoque notamment un abbé sans connaître son nom, il s’agit en fait du frère Cassiens qui sauva dix personnes.
Le courage et la solidarité ne seront pas parvenus à éviter les pertes humaines. Un tribut particulièrement porté par la famille Jouanny, de Quemperven, partie à sept pour cette balade. Seuls Roger Jouanny et son fils, Bertrand, ont survécu.
Épilogue
En présence de nombreuses personnalités politiques et religieuses, des obsèques générales se sont tenues à Paimpol le 17 août en fin de journée, avant que les cercueils ne soient envoyés dans les communes d’origine des victimes.
Le 13 novembre 1956, au terme d’un procès forcément éprouvant, le tribunal civil de Saint-Brieuc a condamné la société des armateurs à 23 millions de francs de dommages et intérêt. Étant donné que le patron de la vedette, Théophile Veyroux, était mort durant le naufrage, aucune action au pénal n’avait pu être engagée.
ouest france
« Le drapeau est en berne à la maire de Bréhat devant laquelle stationnent les touristes parlant tout bas. » L’accroche de l’édition du 17 août 1955 de Ouest-France donne un aperçu de la consternation qui régnait sur l’île de Bréhat au lendemain du drame.
La veille, 14 personnes, dont six enfants, avaient trouvé la mort dans le naufrage de la vedette Aide-toi. Connus sous les termes tristement consacrés de « catastrophe de Bréhat », les événements de cet après-midi du 15 août 1955 sont encore gravés dans les mémoires de bien des gens du pays de Paimpol et, en particulier, de Bréhat.
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À 14 h 30, le 15 août 1955, l’Aide-toi quitte l’Arcouest pour une balade autour de l’île de Bréhat. Une soixantaine de personnes est à bord. Le navire est une des vedettes blanches qui assurent les traversées entre le continent et Bréhat, ainsi qu’une activité touristique comme ce jour. Il appartient à un groupement plus ou moins informel de quatre armateurs.
La mer est calme et il fait grand soleil, seuls des bouchons de brumes viennent perturber la navigation. La visibilité s’en retrouve réduite par intermittence et l’Aide-toi se rapproche un peu trop du rivage. Il finit par heurter le rocher du Chandelier, tout proche de la chaise de Renan, au nord-ouest de l’île.
Pensant certainement s’être échoué, le capitaine ordonne à Loïc Collen, son matelot, de reculer. La manœuvre s’avère dramatique, la brèche dans la coque se découvre et une voie d’eau se déclare, la vedette sombre en quelques instants.
Au secours des naufragés
C’est le sémaphore qui donne l’alerte par plusieurs coups de canon. Trois navires portent alors rescousses aux naufragés, l’Yvonne-Lucette est le premier sur les lieux, Hervé Vautier, fils de son capitaine se souvient : « J’étais à la plage quand j’ai entendu les coups de canon du sémaphore. Quand je suis arrivé à Port-Clos avec ma mère et mon oncle, mon père débarquait déjà des gens. Je me souviens très bien d’un bébé flottant dans un landau, il était encore en vie heureusement… »
« De nombreux sauveteurs » ont sauté à l’eau pour porter secours, selon le récit de M. Baudot, un rescapé avec toute sa famille. Il évoque notamment un abbé sans connaître son nom, il s’agit en fait du frère Cassiens qui sauva dix personnes.
Le courage et la solidarité ne seront pas parvenus à éviter les pertes humaines. Un tribut particulièrement porté par la famille Jouanny, de Quemperven, partie à sept pour cette balade. Seuls Roger Jouanny et son fils, Bertrand, ont survécu.
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