MACHTOU Clara [MACHTOU Esther Claire Solange Léonie dite Clara]
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MACHTOU Clara [MACHTOU Esther Claire Solange Léonie dite Clara]
MACHTOU Clara [MACHTOU Esther Claire Solange Léonie dite Clara]
Née le 18 avril 1918 à Épinal (Vosges), exécutée sommairement le 30 novembre 1944 à Pforzheim (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; résistante du réseau SR Alliance.
Fille naturelle de Marie Léonie Henriette Gérardot, couturière, Clara fut reconnue par son père, Judas Léon Machtou en juin 1918 et légitimée par le mariage de ses parents le 9 février 1920 à Chaville (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine). Elle appartenait aux forces spéciales de l’organisation "Comète Line", réseau d’origine belge qui avait créé une chaîne d’aide aux soldats évadés pour leur faire franchir les Pyrénées et rejoindre l’Espagne. Elle opérait sur le secteur de Brest sous le pseudonyme "Comète Escape Line". Grâce à son métier de commerçante, elle devint également estafette sur la région "Chapelle", secteur de Brest du réseau de renseignements militaires "Alliance", avec le matricule "S 250".
Elle fut arrêtée le 27 septembre 1943 et déportée vers l’Allemagne sur ordre de la Gestapo de Strasbourg, où elle fut écrouée à la prison de Pforzheim (Bade-Wurtemberg) le 25 janvier 1944 sous le n°590. Le 2 mars 1944, la Gestapo de Strasbourg transmit le dossier d’accusation faisant l’objet de la liste des affaires n° 89 du 2 mars 1944, concernant Clara Machtou, Georges Lacroix, Paul Masson, Marguerite Premel, René Premel, Jean Eozenou, Marcel Dufosset , Marie Gillet, Alice Coudol, René Jamault, M. Bacquès et Amélie Simottel, au Tribunal de guerre du Reich, qui y apposa les tampons « Geheim » (secret) et « Hafsache » (affaire concernant des détenus) ainsi que la mention « NN » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Ils furent remis à disposition du SD de Strasbourg le 10 septembre, ce qui équivalait à une condamnation à mort, le procès ne pouvant avoir lieu.
Devant l’avance des Alliés sur le Rhin le 30 novembre 1944, Clara Machtou fut extraite de sa cellule ainsi que 18 hommes et 7 autres femmes appartenant comme elle au réseau Alliance. Après un simulacre de libération, ils furent tous conduits en camion à la forêt de Hagenschiess, à quelques kilomètres de Pforzheim et abattus d’une balle dans la nuque par les agents de la Gestapo de Strasbourg, Julius Gehrum, chef de l’AST III, Reinhard Brunner, Howold, Buchner et Irion, puis jetés dans une fosse recouverte ensuite de terre et de branchages.
Leurs corps furent exhumés par les autorités françaises le 19 mai 1945 et mis par des civils allemands dans des cercueils devant lesquels la population de Pforzheim dut défiler au cours d’une émouvante cérémonie. Ils furent inhumés provisoirement au cimetière Schanz, cimetière communal de Pforzheim et ensuite rapatriés en France à Strasbourg.
Clara Machtou repose aujourd’hui au cimetière de Brest.
Clara Machtou fut homologuée comme chargé de mission de 3e classe de la DGER (Direction générale des études et recherches) avec le grade de sous-lieutenant.
Elle obtint la mention "Mort pour la France" le 9 avril 1946 et "Mort en déportation" par arrêté du 26 février 2013.
Son nom figure sur la stèle commémorative réseau Alliance, à Pforzheim (Allemagne).
Source:
Née le 18 avril 1918 à Épinal (Vosges), exécutée sommairement le 30 novembre 1944 à Pforzheim (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; résistante du réseau SR Alliance.
Fille naturelle de Marie Léonie Henriette Gérardot, couturière, Clara fut reconnue par son père, Judas Léon Machtou en juin 1918 et légitimée par le mariage de ses parents le 9 février 1920 à Chaville (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine). Elle appartenait aux forces spéciales de l’organisation "Comète Line", réseau d’origine belge qui avait créé une chaîne d’aide aux soldats évadés pour leur faire franchir les Pyrénées et rejoindre l’Espagne. Elle opérait sur le secteur de Brest sous le pseudonyme "Comète Escape Line". Grâce à son métier de commerçante, elle devint également estafette sur la région "Chapelle", secteur de Brest du réseau de renseignements militaires "Alliance", avec le matricule "S 250".
Elle fut arrêtée le 27 septembre 1943 et déportée vers l’Allemagne sur ordre de la Gestapo de Strasbourg, où elle fut écrouée à la prison de Pforzheim (Bade-Wurtemberg) le 25 janvier 1944 sous le n°590. Le 2 mars 1944, la Gestapo de Strasbourg transmit le dossier d’accusation faisant l’objet de la liste des affaires n° 89 du 2 mars 1944, concernant Clara Machtou, Georges Lacroix, Paul Masson, Marguerite Premel, René Premel, Jean Eozenou, Marcel Dufosset , Marie Gillet, Alice Coudol, René Jamault, M. Bacquès et Amélie Simottel, au Tribunal de guerre du Reich, qui y apposa les tampons « Geheim » (secret) et « Hafsache » (affaire concernant des détenus) ainsi que la mention « NN » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Ils furent remis à disposition du SD de Strasbourg le 10 septembre, ce qui équivalait à une condamnation à mort, le procès ne pouvant avoir lieu.
Devant l’avance des Alliés sur le Rhin le 30 novembre 1944, Clara Machtou fut extraite de sa cellule ainsi que 18 hommes et 7 autres femmes appartenant comme elle au réseau Alliance. Après un simulacre de libération, ils furent tous conduits en camion à la forêt de Hagenschiess, à quelques kilomètres de Pforzheim et abattus d’une balle dans la nuque par les agents de la Gestapo de Strasbourg, Julius Gehrum, chef de l’AST III, Reinhard Brunner, Howold, Buchner et Irion, puis jetés dans une fosse recouverte ensuite de terre et de branchages.
Leurs corps furent exhumés par les autorités françaises le 19 mai 1945 et mis par des civils allemands dans des cercueils devant lesquels la population de Pforzheim dut défiler au cours d’une émouvante cérémonie. Ils furent inhumés provisoirement au cimetière Schanz, cimetière communal de Pforzheim et ensuite rapatriés en France à Strasbourg.
Clara Machtou repose aujourd’hui au cimetière de Brest.
Clara Machtou fut homologuée comme chargé de mission de 3e classe de la DGER (Direction générale des études et recherches) avec le grade de sous-lieutenant.
Elle obtint la mention "Mort pour la France" le 9 avril 1946 et "Mort en déportation" par arrêté du 26 février 2013.
Son nom figure sur la stèle commémorative réseau Alliance, à Pforzheim (Allemagne).
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