éroport de Trémuson. Le projet de piste d'automobiles réactualisé

Aéroport de Trémuson. Le projet de piste d'automobiles réactualisé 13 mai 2015 à 08h14 / Roselyne Veissid





Le projet d'un circuit d'essais et de loisirs pour automobilistes sur le terrain de l'aéroport au trafic en berne est remis à l'ordre du jour. On l'avait imaginé à la Plaine-ville, il y a plus de vingt ans, sur les vastes espaces de l'aérodrome abandonné. Le projet de circuit pour automobiles, ressorti des cartons en 2012, cette fois dans le cadre d'une possible reconversion de l'actuel aéroport de Trémuson, avait été enterré faute d'accord de la direction de l'Aviation civile. Voilà qu'il resurgit, porté par des élus, sous le regard intéressé d'un opérateur de la région, qui ne veut pas pour l'instant voir dévoiler son identité. « Le syndicat mixte de l'aéroport (*), sous l'impulsion du Conseil général, a fait appel à un cabinet spécialisé pour présenter cette fois un dossier bien ficelé à l'Aviation civile », confirme Jean-Jacques Fuan, vice-président de Saint-Brieuc Agglomération chargé des affaires économiques.

On attend la réponse de l'Aviation civile

L'organisme qui veille à la sécurité des transports aériens rendra sa décision en septembre voire, dans le meilleur des cas, au début de l'été. « Il ne s'agirait pas d'une piste de compétition, mais d'un site de formation, d'essais et de loisirs. » Si la réponse est favorable, un appel d'offres sera lancé dans le cadre d'une délégation de service public. L'élu met en avant l'activité économique, voire hôtelière qu'une telle création pourrait engendrer. La redevance de l'opérateur, qui viendrait un peu modérer le déficit de fonctionnement de l'aéroport, privé de toute ligne régulière depuis 2009 (environ 500.000 € annuels) est évidemment un argument de poids en faveur d'un tel projet. L'activité n'empiéterait que peu sur les pistes existantes, dont les surfaces dépassent de loin les besoins de l'aéro-club et de quelques vols commerciaux occasionnels. Elle ne repose donc pas sur le postulat d'une fermeture totale de l'aéroport, bien que celle-ci soit depuis longtemps envisagée. Des stages de sécurité routière, de maîtrise de la conduite, des présentations de véhicules et des activités de loisirs seraient organisés. Le nombre d'emplois qui pourrait en découler n'est pas évalué pour l'instant. Jean-Jacques Fuan, enthousiasmé par le projet, ne craint pas une éventuelle opposition de riverains.


Ne pas se laisser doubler

Il n'y a pas d'habitations à proximité, et les mesures déjà effectuées montrent que les niveaux sonores seraient très inférieurs à ceux de mouvements d'avions et du trafic de la RN12 voisine. » Il souligne en revanche, outre les arguments économiques déjà cités, l'intérêt pour les conducteurs de disposer d'un lieu où « s'éclater », et la demande existante d'un tel équipement dans ce secteur de la Bretagne. « D'autres projets commencent à émerger dans le Finistère et l'Ille-et-Vilaine. Nous espérons que celui de Trémuson sera retenu », insiste l'élu. Quant à l'opérateur invisible, il assure que le groupe d'investisseurs-exploitants auquel il appartient serait « prêt à investir », et indique qu'un équipement comparable existant en Vendée génère 200 journées annuelles d'utilisation. * Le syndicat mixte de gestion l'aéroport réunit des représentants de la chambre de commerce, du Département et de Saint-Brieuc Agglomération.


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