La brouette blindée française
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La brouette blindée française
Encore une invention farfelue croisée brièvement sur un champ de bataille, cette fois pendant la Première Guerre mondiale : une brouette blindée servant de protection au soldat, chargé de partir à l'assaut des tranchées adverses en rampant ! Si les soldats trouvent le système inutile, l'État-major désire le tester et les premiers résultats sont catastrophiques : sous le feu ennemi, la brouette devient un cercueil roulant et l'idée est abandonnée. La brouette blindée ne sera pas déployée au front !
Après plusieurs mois de guerre, la guerre de mouvement a laissé sa place à une guerre des tranchées, au plus grand déplaisir de l’État-major français, qui ne veut pas que les soldats abandonnent le territoire de France. L'idée, dès la fin de l'année 1914, est d'attaquer, encore et encore, à l'assaut des tranchées allemandes.
Mais dès les premières attaques à découvert, les pertes en vies humaines sont terribles : chaque assaut coûte la vie à des milliers d'hommes, et ce même pour quelques mètres. Et une fois arrivés devant les lignes allemandes, les nombreux obstacles, comme les barbelés ou les ouvrages défensifs, font que les soldats français n'ont aucune chance.
L’État-major décide de mettre en place un système permettant de résoudre ces inconvénients : le bouclier roulant, surnommé la brouette blindée ! Ce système qui doit résister aux balles est testé dès la fin du mois de décembre 1914 par des unités du 59e régiment d'infanterie, qui sont déployées dans l’Artois. Une autre variante, appelée le bouclier Walter, du nom du Capitaine qui l'a mis au point, est également testée. Pendant la guerre, plusieurs systèmes du même type vont être produits, prenant divers noms, dont les plus connus sont la cuirasse pare-balles Loupe et Daigre, le Bouclier Blazeix ou encore le Bouclier Benazet-Leblanc
Le principe est le même : un petit abri blindé, monté sur 2 roues, qui peut accueillir le haut du corps d'un soldat. Le système doit permettre à ce dernier d'avancer et se diriger sans risque vers l'ennemi. Un armement, d'une ou deux armes, est également installé.
Ce sont généralement les compagnies de génies qui en sont dotées : sur le papier, les brouettes protègent efficacement de face et de flanc. Les munitions légères et les éclats de grenades doivent ainsi être stoppés par le blindage. À l'intérieur de la brouette, le soldat doit ramper à quatre pattes, à raison d'une progression en terrain de combat d’environ quarante mètres à la minute (environ 2 kilomètres à l'heure). Très vite, les missions attribuées aux futurs boucliers / brouettes sont affinées : mission de reconnaissance des positions ennemies, mise en place de charges explosives et destruction de cibles et d'ouvrages de défense.
Mais dans les faits, ces brouettes deviennent très vite de véritables cercueils blindés : le soldat se retrouve piégé, enfermé par un blindage léger qui attire le feu ennemi. Les obus d'artillerie, même de petit calibre, détruisent aisément le petit blindé. La lenteur de l'avancée en fait une cible de choix. Il est alors décidé d'enterrer les différents projets : les brouettes blindées ne seront jamais produites en quantité et resterons rarissimes sur le champ de bataille
Source : Camille Harlé Vargas (@C_VargasHarle), awans-memoire-et-vigilance.over-blog, bernardmaze1418.blogspot.com
https://www.facebook.com/PassionMilitaria/photos/a.466106620129110/5407237966015926/
Re: La brouette blindée française
Voici des croquis issus du manuel du Génie "École de mines-supplément au livre de l'officier", édition du 22 janvier 1917.
https://www.facebook.com/PassionMilitaria/photos/a.466106620129110/5407237966015926/
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