Le saviez vous ? Il y a plus de cinquante ans, avait lieu le dernier duel de France.
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Le saviez vous ? Il y a plus de cinquante ans, avait lieu le dernier duel de France.
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Le 21 avril 1967, le maire de Marseille Gaston Defferre et le gaulliste René Ribière croisaient le fer. Un combat pour l’honneur, malgré la désapprobation de De Gaulle.
Dans un jardin ombragé d'arbustes et enveloppé d’une douceur printanière, chemise blanche, col ouvert, manches retroussées, deux hommes, épée à la main, se jugent, se jaugent, puis, sur un signe de l’arbitre, croisent le fer. Quatre minutes plus tard, le combat cesse un des deux duellistes ayant été touché par deux fois au bras.
Cette scène n’est extraite d’aucun roman ou film de cape et d’épée. Elle eut lieu il y a exactement cinquante quatre ans, le 21 avril 1967, dans le parc d’un hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine.
Elle opposait deux parlementaires : Gaston Defferre, alors maire de Marseille, député SFIO et président de son groupe à l’Assemblée nationale, et le gaulliste René Ribière, élu du Val-d’Oise, révoqué de la préfectorale pour avoir assisté, en tenue de sous-préfet, à une manifestation du Rassemblement du peuple français (RPF). Ils furent les protagonistes du dernier duel disputé en France.
La veille, lors d’un débat houleux, alors qu’il est sans cesse interrompu pendant son intervention, Gaston Defferre apostrophe le plus virulent : « Taisez-vous, abruti ! » L’incident n’en reste pas là. Plus tard, dans la salle des Quatre-Colonnes, Ribière demande des excuses à son offenseur, mais le fougueux Marseillais les lui refuse. L’offensé lui envoie derechef deux témoins pour exiger réparation. Ayant le choix des armes, il choisit l’épée.
Trois assauts et deux estafilades plus tard, l’arbitre Jean de Lipkowski, un gaulliste, arrête le combat, Ribière a deux blessures sans gravité.
Le député valdoisien n’avait, semble-t-il, jamais touché à une épée et le fait que l’un de ses grands-pères se soit battu en duel en 1910 ne lui fut pas d’un grand secours. Il n’en a pas été de même pour son adversaire des Bouches-du-Rhône, vieux briscard habitué à en découdre, qui s’était déjà mesuré au radical Paul Bastid, vingt ans plus tôt au pistolet.
Si la police ignore, du moins officiellement, la tenue de ce duel, des journalistes assistent à l’événement. Le duel a même été filmé. Cette « mascarade », comme l’écrivait un journaliste, ne fut pas du goût du général de Gaulle, qui envoya des émissaires pour le faire annuler. Sans succès.
Plus tard, chaque fois que lui fut donnée l’occasion d’évoquer cette rencontre, le facétieux Defferre ne manquait pas de rappeler qu’il avait visé l’entrejambe de son adversaire pour lui gâcher sa nuit de noces, celui-ci se mariant le lendemain.
Les quelques gouttes de sang versées par le député gaulliste ont donc été les dernières à l’être durant un duel en France. Le précédent avait eu lieu neuf ans plus tôt, le 30 mars 1958 près de Vernon (Eure). Il mettait aux prises, pour un différend artistique, le danseur Serge Lifar, 53 ans, et le marquis de Cuevas, 72 ans. Ce dernier avait pour témoin un certain Jean-Marie Le Pen.
Le 21 avril 1967, le maire de Marseille Gaston Defferre et le gaulliste René Ribière croisaient le fer. Un combat pour l’honneur, malgré la désapprobation de De Gaulle.
Dans un jardin ombragé d'arbustes et enveloppé d’une douceur printanière, chemise blanche, col ouvert, manches retroussées, deux hommes, épée à la main, se jugent, se jaugent, puis, sur un signe de l’arbitre, croisent le fer. Quatre minutes plus tard, le combat cesse un des deux duellistes ayant été touché par deux fois au bras.
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La veille, lors d’un débat houleux, alors qu’il est sans cesse interrompu pendant son intervention, Gaston Defferre apostrophe le plus virulent : « Taisez-vous, abruti ! » L’incident n’en reste pas là. Plus tard, dans la salle des Quatre-Colonnes, Ribière demande des excuses à son offenseur, mais le fougueux Marseillais les lui refuse. L’offensé lui envoie derechef deux témoins pour exiger réparation. Ayant le choix des armes, il choisit l’épée.
Trois assauts et deux estafilades plus tard, l’arbitre Jean de Lipkowski, un gaulliste, arrête le combat, Ribière a deux blessures sans gravité.
Le député valdoisien n’avait, semble-t-il, jamais touché à une épée et le fait que l’un de ses grands-pères se soit battu en duel en 1910 ne lui fut pas d’un grand secours. Il n’en a pas été de même pour son adversaire des Bouches-du-Rhône, vieux briscard habitué à en découdre, qui s’était déjà mesuré au radical Paul Bastid, vingt ans plus tôt au pistolet.
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