Un tapis pour danser toute l'éternité

Dans le cimetière orthodoxe de Sainte Geneviève-des-Bois, une sépulture se remarque par ses couleurs et son style singulier. Il s'agit de la tombe de Rudolf Noureev, danseur et chorégraphe russe, directeur du Ballet de l’Opéra national de Paris de 1983 à 1989, décédé du sida en 1993.

Quand on s'approche de ce qui ressemble à un sarcophage recouvert d'un tapis, on comprend qu'il s'agit en fait d'une époustouflante mosaïque. Une œuvre en trompe l'œil réalisée par le décorateur Enzo Frigerio, en hommage à son défunt ami. Les milliers de tesselles rappelle le kilim, un tapis persan très apprécié de Noureev, qui drape sa tombe avec des franges en bronze doré semblables à un rideau d'Opéra.

Un sépulcre étonnant, à l'image du "seigneur de la danse" qui a laissé une trace indélébile dans l'histoire de la danse, et dont l'héritage continue d'irriguer cet art.


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