Le biais du survivant ✈️

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Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les Alliés ont noté avec des points rouges l'ensemble des impacts des balles nazies qui avaient touché leurs avions. Le but ? Chercher les points faibles pour renforcer la carlingue contre l'artillerie ennemie, et remporter plus de combats.

Leur première réaction a ensuite été de reconstruire et renforcer les zones des avions qui avaient été le plus touchées. En théorie, c'est une déduction logique, ce sont les points les plus exposés aux tirs.

Mais Abraham Wald, un mathématicien, est arrivé à une conclusion différente : les points rouges représentent seulement les dommages occasionnés sur les avions qui sont revenus à la base. Les zones qu'il fallait réellement renforcer sont celles où il n'y avait pas de marques rouges, car il s'agit précisément des zones où, une fois touchées, le crash était inévitable pour l'avion.

Ce phénomène se nomme "le biais du survivant". Quand nous nous focalisons sur les choses qui sont, qui ont survécu, alors que nous devrions déplacer notre regard sur celles qui ne sont plus, qui ont disparu.