Comment Bercy veut réduire le recours au chèque et au liquide
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Comment Bercy veut réduire le recours au chèque et au liquide
Ninon Renaud / Chef de service Finance | Le 01/06 à 20:38
Les Assises des paiements qui s'ouvrent ce mardi réunissent tous les acteurs du marché.
Elles entendent généraliser le recours à la carte bancaire et aux paiements dématérialisés.
Le défi relevé par les Assises des paiements qui se tiennent ce mardi est à la hauteur des résultats que révèle une étude de l'Institut CSA pour Bercy. Selon cette enquête menée auprès de 1.004 personnes fin avril, l'argent liquide est plébiscité par 84 % des Français quand il s'agit de régler des montants inférieurs à 10 euros. Pour les sommes de 50 à 100 euros, le chèque est devancé par la carte bancaire (78 % des Français), mais il se maintient en deuxième position (11 %) et près de trois quarts des personnes interrogées sont opposées à sa suppression.
La peur de la fraude
D'autant que les moyens de paiement alternatifs ne leur apparaissent pas satisfaisants. Pour les plus petits montants, seules 29 % des personnes interrogées n'ayant pas de carte sans contact souhaiteraient en disposer. Quant aux solutions qui permettent de régler ses achats avec un mobile, seules 17 % des personnes n'étant pas équipées de telles applications émettent le voeu d'en bénéficier. La raison principale tient à la peur de la fraude : près de 80 % des Français s'estiment davantage exposés (79 % pour le paiement mobile et 76 % pour la carte sans contact).
C'est pour inverser cette tendance que Bercy avait demandé il y a un an à Emmanuel Constans, président du Comité consultatif du secteur financier, de conduire une concertation avec les différents acteurs de l'écosystème des paiements (banques, industriels, consommateurs…). Ceux-ci ont planché sur les paiements à distance, en proximité, la sécurité et le développement d'une filière industrielle française des paiements compétitive. Outre une généralisation des solutions d'authentification renforcée, la principale annonce porte ce mardi sur la baisse sensible des commissions interbancaires de paiement réglées par le commerçant à sa banque à chaque transaction par carte. Selon le rapport Mayet de 2011, la part fixe de cette commission devait représenter 10 centimes maximum pour les montants inférieurs à 15 euros, à laquelle s'ajoute une part variable fixée par les banques selon leur structure de coûts. Idéalement, Bercy souhaite voir à terme ces commissions divisées par deux.
Le ministère des Finances tient là un puissant levier à la généralisation de l'utilisation de la carte bancaire. Selon nos informations, les banques ont été prises de court, le sujet n'étant arrivé sur la table que dans les dernières semaines, sans qu'elles puissent négocier de contreparties.
Les Assises des paiements qui s'ouvrent ce mardi réunissent tous les acteurs du marché.
Elles entendent généraliser le recours à la carte bancaire et aux paiements dématérialisés.
Le défi relevé par les Assises des paiements qui se tiennent ce mardi est à la hauteur des résultats que révèle une étude de l'Institut CSA pour Bercy. Selon cette enquête menée auprès de 1.004 personnes fin avril, l'argent liquide est plébiscité par 84 % des Français quand il s'agit de régler des montants inférieurs à 10 euros. Pour les sommes de 50 à 100 euros, le chèque est devancé par la carte bancaire (78 % des Français), mais il se maintient en deuxième position (11 %) et près de trois quarts des personnes interrogées sont opposées à sa suppression.
La peur de la fraude
D'autant que les moyens de paiement alternatifs ne leur apparaissent pas satisfaisants. Pour les plus petits montants, seules 29 % des personnes interrogées n'ayant pas de carte sans contact souhaiteraient en disposer. Quant aux solutions qui permettent de régler ses achats avec un mobile, seules 17 % des personnes n'étant pas équipées de telles applications émettent le voeu d'en bénéficier. La raison principale tient à la peur de la fraude : près de 80 % des Français s'estiment davantage exposés (79 % pour le paiement mobile et 76 % pour la carte sans contact).
C'est pour inverser cette tendance que Bercy avait demandé il y a un an à Emmanuel Constans, président du Comité consultatif du secteur financier, de conduire une concertation avec les différents acteurs de l'écosystème des paiements (banques, industriels, consommateurs…). Ceux-ci ont planché sur les paiements à distance, en proximité, la sécurité et le développement d'une filière industrielle française des paiements compétitive. Outre une généralisation des solutions d'authentification renforcée, la principale annonce porte ce mardi sur la baisse sensible des commissions interbancaires de paiement réglées par le commerçant à sa banque à chaque transaction par carte. Selon le rapport Mayet de 2011, la part fixe de cette commission devait représenter 10 centimes maximum pour les montants inférieurs à 15 euros, à laquelle s'ajoute une part variable fixée par les banques selon leur structure de coûts. Idéalement, Bercy souhaite voir à terme ces commissions divisées par deux.
Le ministère des Finances tient là un puissant levier à la généralisation de l'utilisation de la carte bancaire. Selon nos informations, les banques ont été prises de court, le sujet n'étant arrivé sur la table que dans les dernières semaines, sans qu'elles puissent négocier de contreparties.
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