Gaylord vit dans ce drôle de véhicule : tout le confort dans 3,6 m² !
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Gaylord vit dans ce drôle de véhicule : tout le confort dans 3,6 m² !
Gaylord vit et se déplace à bord de la Rosalotte, un véhicule insolite qui cache un véritable mode de vie. De passage dans les Pyrénées-Orientales, Actu Perpignan l'a rencontré.
Gaylord vit dans la « Rosalotte », un véhicule qu’il fait rouler à la force de ses jambes. (Emilien Vicens/Actu Perpignan)
Par Emilien Vicens Publié le 9 Mai 23 à 16:26 mis à jour le 10 Mai 23 à 17:36
Stationnée sur le lac de Villeneuve-de-la-Raho, près de Perpignan, quelques minutes lui ont suffi pour devenir une véritable attraction auprès des randonneurs. Elle ? La « Rosalotte », un véhicule pour le moins insolite, fabriquée par Gaylord, 36 ans.
Originaire du Maine-et-Loire, ce dernier a décidé d’adopter un mode de vie singulier. Il vit et se déplace, « au rythme du cœur et des rencontres », à bord de ces quelques mètres carrés ambulants. De passage dans les Pyrénées-Orientales, ces derniers jours, il a accordé un peu de son temps à Actu Perpignan. Rencontre.
La Rosalotte, cet OVNI de la route qui roule sans pétrole
« Je cherchais une place dans cette société. J’ai fait plein de boulots, plein de choses… Ça me plaisait, mais je n’étais pas forcément heureux et épanoui ». C’est à partir de ce constat, exacerbé durant la période Covid, que Gaylord a décidé de changer de vie.
« Trop de choses m’ont été imposées. Je me suis alors demandé : qu’est-ce qu’il existe sans ces règles de communauté ? ». Adepte des voyages en vans et en camping-cars, ce trentenaire a trouvé un moyen de transport qui lui ressemble.
Pas de permis, pas de contrôle technique, une simple assurance responsabilité civile, et surtout, pas de pétrole pour se déplacer : l’idée de la Rosalotte était née. Contraction de « rosalie » et de « roulotte », cet OVNI de la route est surtout une habitation, une résidence pour « mammifères humains », résume son propriétaire :
Le concept, un maximum de confort dans un minimum d’espace. Le tout tiré par moi-même. J’emmène un garde-manger, un évier, un réchaud four, un chauffage, un canapé qui fait lit deux places, une dinette pour quatre adultes, des toilettes sèches, un bac à douche et un lave-linge. Il y a tout ça dans 3,60m2.
Il déplace 300 kilos à la force de ses mollets
Après avoir investi entre 12 000 et 14 000 euros, c’est à la force de ses mollets que Gaylord s’est mis à sillonner la France. Chaque jour, il s’installe dans une cabine semblable à celle d’un vélo couché et tracte sa Rosalotte de 300 kilos, aidé par un petit pignon et un système anti-recul, installés sur mesure. Les panneaux solaires installés sur la cabine lui permettent d’avoir l’électricité.
L’intérieur de la Rosalotte. Gaylord y trouve tout ce dont il a besoin pour vivre. (Emilien Vicens/Actu Perpignan)
Ville par ville, département par département, il suit son intuition, et parfois le soleil, en quête de chaleur et de conditions agréables. Son quotidien ? Donner de son temps aux autres, aux curieux qui viennent à sa rencontre. « Comment je me considère ? Un colporteur de messages, peut-être. Montrer que l’on peut vivre autrement », résume-t-il.
Des dons pour vivre avec 10 euros par jour
Pour vivre, Gaylord incite aux dons solidaires. Pour cela, il vend des cartes portales à l’effigie de son véhicule, ainsi que son livre « La vie en Rosalotte ». Aussi, ce nomade a fait installer des panneaux publicitaires et cherche des annonceurs. « L’idée, c’est d’arriver à vivre avec dix euros par jour environ », nous confie Gaylord.
En principe, ce dernier parcourt entre 15 et 30 kilomètres par jour, à la vitesse moyenne de 5 km/h. « J’aime dire que je suis un randonneur avec un très gros sac à dos », sourit-il, avant de poursuivre : « L’idée, c’est de rester deux à trois jours dans le village pour discuter avec les gens ».
https://actu.fr/planete/ecomobilite/vous-l-avez-peut-etre-vu-a-perpignan-gaylord-vit-dans-ce-drole-de-vehicule_59367480.html
Depuis quelques mois, Gaylord a trouvé sa place dans la société. « J’ai repris le temps de vivre au rythme du cœur. Je suis un grand enfant qui joue sérieusement à l’adulte. Et franchement, quand je vois les contacts et les sourires… La Rosalotte permet ça ! Les gens qui ne se connaissent pas discutent ensemble. Cela crée du lien ».
Après Perpignan, le Languedoc et la Méditerranée
Son avenir proche s’inscrit dans le Sud de la France. Ce lundi 8 mai, Gaylord a franchi le col du Perthus (290 m), à la frontière franco-espagnole. « Je vais ensuite redescendre sur la côte et j’irai jusqu’en Camargue. Fin juillet, la Rosalotte est invitée au festival Éloge du voyage lent, au Caylar (Hérault). Je ferai un petit crochet dans les terres ». Et la suite ?
Mon projet, c’est de voir jusqu’à quand et jusqu’où ça fonctionne. Pourquoi pas faire le tour des écoles et des maisons de retraite aussi, par exemple. Je veux allier les plaisirs de la vie avec ce que je considère comme mon activité professionnelle. Faire des marchés, des conférences, des cafés débats sur la place publique aussi peut-être...
Gaylord
La Rosalotte
Gaylord et sa Rosalotte vont bientôt quitter les Pyrénées-Orientales, sa mer et ses montagnes. Solitaire, bien qu’au contact des locaux chaque jour, il glisse, au passage, être un cœur à prendre. « J’ai un lit deux places, on peut se serrer ! », conclut ce trentenaire à la bonne humeur communicative.
Pour suivre les aventures de Gaylord, vous pouvez suivre la page Facebook : « La Rosalotte »
Gaylord vit dans la « Rosalotte », un véhicule qu’il fait rouler à la force de ses jambes. (Emilien Vicens/Actu Perpignan)
Par Emilien Vicens Publié le 9 Mai 23 à 16:26 mis à jour le 10 Mai 23 à 17:36
Stationnée sur le lac de Villeneuve-de-la-Raho, près de Perpignan, quelques minutes lui ont suffi pour devenir une véritable attraction auprès des randonneurs. Elle ? La « Rosalotte », un véhicule pour le moins insolite, fabriquée par Gaylord, 36 ans.
Originaire du Maine-et-Loire, ce dernier a décidé d’adopter un mode de vie singulier. Il vit et se déplace, « au rythme du cœur et des rencontres », à bord de ces quelques mètres carrés ambulants. De passage dans les Pyrénées-Orientales, ces derniers jours, il a accordé un peu de son temps à Actu Perpignan. Rencontre.
La Rosalotte, cet OVNI de la route qui roule sans pétrole
« Je cherchais une place dans cette société. J’ai fait plein de boulots, plein de choses… Ça me plaisait, mais je n’étais pas forcément heureux et épanoui ». C’est à partir de ce constat, exacerbé durant la période Covid, que Gaylord a décidé de changer de vie.
« Trop de choses m’ont été imposées. Je me suis alors demandé : qu’est-ce qu’il existe sans ces règles de communauté ? ». Adepte des voyages en vans et en camping-cars, ce trentenaire a trouvé un moyen de transport qui lui ressemble.
Pas de permis, pas de contrôle technique, une simple assurance responsabilité civile, et surtout, pas de pétrole pour se déplacer : l’idée de la Rosalotte était née. Contraction de « rosalie » et de « roulotte », cet OVNI de la route est surtout une habitation, une résidence pour « mammifères humains », résume son propriétaire :
Le concept, un maximum de confort dans un minimum d’espace. Le tout tiré par moi-même. J’emmène un garde-manger, un évier, un réchaud four, un chauffage, un canapé qui fait lit deux places, une dinette pour quatre adultes, des toilettes sèches, un bac à douche et un lave-linge. Il y a tout ça dans 3,60m2.
Il déplace 300 kilos à la force de ses mollets
Après avoir investi entre 12 000 et 14 000 euros, c’est à la force de ses mollets que Gaylord s’est mis à sillonner la France. Chaque jour, il s’installe dans une cabine semblable à celle d’un vélo couché et tracte sa Rosalotte de 300 kilos, aidé par un petit pignon et un système anti-recul, installés sur mesure. Les panneaux solaires installés sur la cabine lui permettent d’avoir l’électricité.
L’intérieur de la Rosalotte. Gaylord y trouve tout ce dont il a besoin pour vivre. (Emilien Vicens/Actu Perpignan)
Ville par ville, département par département, il suit son intuition, et parfois le soleil, en quête de chaleur et de conditions agréables. Son quotidien ? Donner de son temps aux autres, aux curieux qui viennent à sa rencontre. « Comment je me considère ? Un colporteur de messages, peut-être. Montrer que l’on peut vivre autrement », résume-t-il.
Des dons pour vivre avec 10 euros par jour
Pour vivre, Gaylord incite aux dons solidaires. Pour cela, il vend des cartes portales à l’effigie de son véhicule, ainsi que son livre « La vie en Rosalotte ». Aussi, ce nomade a fait installer des panneaux publicitaires et cherche des annonceurs. « L’idée, c’est d’arriver à vivre avec dix euros par jour environ », nous confie Gaylord.
En principe, ce dernier parcourt entre 15 et 30 kilomètres par jour, à la vitesse moyenne de 5 km/h. « J’aime dire que je suis un randonneur avec un très gros sac à dos », sourit-il, avant de poursuivre : « L’idée, c’est de rester deux à trois jours dans le village pour discuter avec les gens ».
https://actu.fr/planete/ecomobilite/vous-l-avez-peut-etre-vu-a-perpignan-gaylord-vit-dans-ce-drole-de-vehicule_59367480.html
Depuis quelques mois, Gaylord a trouvé sa place dans la société. « J’ai repris le temps de vivre au rythme du cœur. Je suis un grand enfant qui joue sérieusement à l’adulte. Et franchement, quand je vois les contacts et les sourires… La Rosalotte permet ça ! Les gens qui ne se connaissent pas discutent ensemble. Cela crée du lien ».
Après Perpignan, le Languedoc et la Méditerranée
Son avenir proche s’inscrit dans le Sud de la France. Ce lundi 8 mai, Gaylord a franchi le col du Perthus (290 m), à la frontière franco-espagnole. « Je vais ensuite redescendre sur la côte et j’irai jusqu’en Camargue. Fin juillet, la Rosalotte est invitée au festival Éloge du voyage lent, au Caylar (Hérault). Je ferai un petit crochet dans les terres ». Et la suite ?
Mon projet, c’est de voir jusqu’à quand et jusqu’où ça fonctionne. Pourquoi pas faire le tour des écoles et des maisons de retraite aussi, par exemple. Je veux allier les plaisirs de la vie avec ce que je considère comme mon activité professionnelle. Faire des marchés, des conférences, des cafés débats sur la place publique aussi peut-être...
Gaylord
La Rosalotte
Gaylord et sa Rosalotte vont bientôt quitter les Pyrénées-Orientales, sa mer et ses montagnes. Solitaire, bien qu’au contact des locaux chaque jour, il glisse, au passage, être un cœur à prendre. « J’ai un lit deux places, on peut se serrer ! », conclut ce trentenaire à la bonne humeur communicative.
Pour suivre les aventures de Gaylord, vous pouvez suivre la page Facebook : « La Rosalotte »
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