Appel d'urgence. La fin des bornes en Bretagne ?
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Appel d'urgence. La fin des bornes en Bretagne ?
24 juillet 2015 à 11h21 / Hervé Queillé
Depuis 2006, la moitié des postes d'appel d'urgence a disparu des routes de France. Il n'en reste que 547 en Bretagne, dont seule la moitié est en état de fonctionnement.
Depuis quelques mois, les bornes orange d'appel d'urgence situées sur les voies express sont bâchées de plastique dès qu'elles ne fonctionnent plus. Sont-elles condamnées à disparaître ? L'État faisant le coup - ou le coût ? - de la panne...
Concurrence des téléphones portables... Trop chers à entretenir... À leur tour, les postes d'appel d'urgence (PAU), localisés tous les quatre kilomètres sur les voies express et autoroutes, font les frais de l'austérité et de la politique de baisse des dépenses publiques. Depuis 2006, la moitié de ces postes a disparu des routes de France. Il n'en reste plus que 3.000, dont 547 en Bretagne, seule la moitié étant en état de fonctionnement selon nos confrères de Tébéo (1). Pour 2015, un contrat d'entretien a été passé pour seulement 100 bornes dans le pays.
Sécurité sacrifiée ?
Pour Daniel Quéro, il s'agit d'« économies de bout de chandelle » (2). Le président de « 40 Millions d'automobilistes » estime « qu'on sacrifie la sécurité routière au profit des intérêts financiers ». Christiane Bayard, porte-parole de la Ligue de défense des conducteurs, considère également que « les vrais éléments de sécurité n'intéressent plus car ils ne rapportent pas assez dans les caisses de l'État ». Elle souligne que tout le monde ne possède pas de téléphone mobile. Et si tel était le cas, ces portables peuvent être en panne, déchargés, endommagés en cas d'accident ou inopérants dans les zones blanches. D'où l'intérêt de conserver les bornes orange en état de fonctionnement juge Chantale Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. « Il est prématuré de supprimer ces postes tant que tous les véhicules ne seront pas équipés d'un signal d'appel d'urgence automatique en cas d'accident (ce dispositif sera obligatoire en Europe dans tous les véhicules neufs à partir de 2018, NDLR). L'égalité de tous les usagers doit être préservée tant dans la prévention qu'après un accident ».
« Moins nécessaires » « La généralisation de l'usage des téléphones portables fait qu'on a moins besoin de ces postes d'appel », affirme, en revanche, Frédéric Léchelon, responsable de la Direction interdépartementale (Diro) des routes de l'Ouest (Bretagne et Pays-de-la-Loire). Et d'assurer - étude à l'appui - qu'aucune « zone blanche » n'empêche l'usage d'un mobile sur le bas-côté d'une quatre voies en Bretagne. D'où la décision de se désengager, dans un contexte « où les moyens financiers de l'État font qu'il est difficile d'entretenir tous les PAU mais aussi d'assurer la présence de moyens humains pour qu'il y ait toujours quelqu'un - gendarme ou policier - au bout du fil ». Le responsable de la Diro admet toutefois que le service est moindre, particulièrement la nuit, pour les personnes sans mobile ou pour celles qui ont un appareil déchargé ou en panne. « En revanche, le jour, nous avons des équipes qui patrouillent régulièrement et sont prêtes à assister les personnes en difficulté ». Par ailleurs, Frédéric Léchelon précise qu'une réflexion est menée sur le maintien de certaines bornes à des endroits où leur présence est jugée indispensable. Non sans souligner, au passage, que les bornes d'urgence ne sont pas la panacée en matière de sécurité routière. « Les personnes tombant en panne à distance d'un PAU doivent marcher le long de la chaussée pour aller téléphoner. Ce qui est dangereux. Il est préférable de téléphoner avec son portable - le 17 en cas de panne ; le 112 en cas d'accident - après s'être mis à l'abri de l'autre côté des glissières de sécurité ». 1.www.tebeo.bzh/replay/173-linstant-t/7178584 2. Un PAU coûte 4.000 €. Le coût d'entretien ne nous a pas été communiqué. Mais remplacer les 3.000 bornes dans le pays coûterait 12 M€, l'équivalent de 2 km d'autoroute
http://www.letelegramme.fr/bretagne/appel-d-urgence-la-fin-des-bornes-24-07-2015-10716234.php
Depuis 2006, la moitié des postes d'appel d'urgence a disparu des routes de France. Il n'en reste que 547 en Bretagne, dont seule la moitié est en état de fonctionnement.
Depuis quelques mois, les bornes orange d'appel d'urgence situées sur les voies express sont bâchées de plastique dès qu'elles ne fonctionnent plus. Sont-elles condamnées à disparaître ? L'État faisant le coup - ou le coût ? - de la panne...
Concurrence des téléphones portables... Trop chers à entretenir... À leur tour, les postes d'appel d'urgence (PAU), localisés tous les quatre kilomètres sur les voies express et autoroutes, font les frais de l'austérité et de la politique de baisse des dépenses publiques. Depuis 2006, la moitié de ces postes a disparu des routes de France. Il n'en reste plus que 3.000, dont 547 en Bretagne, seule la moitié étant en état de fonctionnement selon nos confrères de Tébéo (1). Pour 2015, un contrat d'entretien a été passé pour seulement 100 bornes dans le pays.
Sécurité sacrifiée ?
Pour Daniel Quéro, il s'agit d'« économies de bout de chandelle » (2). Le président de « 40 Millions d'automobilistes » estime « qu'on sacrifie la sécurité routière au profit des intérêts financiers ». Christiane Bayard, porte-parole de la Ligue de défense des conducteurs, considère également que « les vrais éléments de sécurité n'intéressent plus car ils ne rapportent pas assez dans les caisses de l'État ». Elle souligne que tout le monde ne possède pas de téléphone mobile. Et si tel était le cas, ces portables peuvent être en panne, déchargés, endommagés en cas d'accident ou inopérants dans les zones blanches. D'où l'intérêt de conserver les bornes orange en état de fonctionnement juge Chantale Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. « Il est prématuré de supprimer ces postes tant que tous les véhicules ne seront pas équipés d'un signal d'appel d'urgence automatique en cas d'accident (ce dispositif sera obligatoire en Europe dans tous les véhicules neufs à partir de 2018, NDLR). L'égalité de tous les usagers doit être préservée tant dans la prévention qu'après un accident ».
« Moins nécessaires » « La généralisation de l'usage des téléphones portables fait qu'on a moins besoin de ces postes d'appel », affirme, en revanche, Frédéric Léchelon, responsable de la Direction interdépartementale (Diro) des routes de l'Ouest (Bretagne et Pays-de-la-Loire). Et d'assurer - étude à l'appui - qu'aucune « zone blanche » n'empêche l'usage d'un mobile sur le bas-côté d'une quatre voies en Bretagne. D'où la décision de se désengager, dans un contexte « où les moyens financiers de l'État font qu'il est difficile d'entretenir tous les PAU mais aussi d'assurer la présence de moyens humains pour qu'il y ait toujours quelqu'un - gendarme ou policier - au bout du fil ». Le responsable de la Diro admet toutefois que le service est moindre, particulièrement la nuit, pour les personnes sans mobile ou pour celles qui ont un appareil déchargé ou en panne. « En revanche, le jour, nous avons des équipes qui patrouillent régulièrement et sont prêtes à assister les personnes en difficulté ». Par ailleurs, Frédéric Léchelon précise qu'une réflexion est menée sur le maintien de certaines bornes à des endroits où leur présence est jugée indispensable. Non sans souligner, au passage, que les bornes d'urgence ne sont pas la panacée en matière de sécurité routière. « Les personnes tombant en panne à distance d'un PAU doivent marcher le long de la chaussée pour aller téléphoner. Ce qui est dangereux. Il est préférable de téléphoner avec son portable - le 17 en cas de panne ; le 112 en cas d'accident - après s'être mis à l'abri de l'autre côté des glissières de sécurité ». 1.www.tebeo.bzh/replay/173-linstant-t/7178584 2. Un PAU coûte 4.000 €. Le coût d'entretien ne nous a pas été communiqué. Mais remplacer les 3.000 bornes dans le pays coûterait 12 M€, l'équivalent de 2 km d'autoroute
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