Un beau livre célèbre les coiffes Bretonnes

EN IMAGES - Alors qu'elles sont exposées cet été dans quatre institutions et musées, à Guingamp, à Pont-L'Abbé, à Rennes et à Saint-Brieuc, les clichés du photographe Charles Fréger font l'objet d'un ouvrage en forme d'inventaire délicat, qui vient de paraître aux Editions Actes Sud.













Depuis les années 2000, le photographe Charles Fréger s'est lancé dans la fabrication d'un ensemble qu'il intitule Portraits photographiques et uniformes.

Sa recherche esthétique l'amène à côtoyer des milieux sociaux aussi variés que la Garde Royale anglaise, les lutteurs de sumo, le peuple Héréro en Namibie ou encore les balayeurs de la ville de Paris. Sa démarche n'est pas si éloignée de celle de August Sander, enregistrant dans les années 20, à la façon d'un entomologiste, les portraits des différentes strates de la société allemande, pour réaliser son grand œuvre «Hommes du XXème siècle.

Charles Fréger n'a cependant aucune prétention scientifique, le costume ou l'uniforme renforcent l'appartenance à un groupe, le portrait rend l'individu singulier et c'est ce qui l'intéresse. Inspiré par les portraits de la Renaissance qui mettaient en avant le sujet et sa réussite sociale, Charles Fréger est en quête d'une vérité immédiate qui émanerait de façon naturelle de ses images.

Invité en résidence au centre d'Art GwinZegal de Guingamp en 2011, le regard du photographe s'est arrêté sur un groupe de jeunes filles en costumes traditionnels. Une nouvelle série a alors vu le jour. Charles Fréger s'est rapproché des cercles celtiques et a découvert une variété incroyable de coiffes. Le livre Bretonnes en recense 53.

Yann Guesdon dans sa postface nous rappelle qu'à l'origine, la coiffe servait à protéger des intempéries et cachait les cheveux afin de ne pas attiser la convoitise des hommes. La coiffe désigne par ailleurs l'origine géographique et le statut social ou marital de la femme , note Céline Chanas , directrice du Musée de Bretagne à Rennes.

Le photographe s'est immergé dans une riche iconographie et s'en est inspiré pour imaginer ses scènes. Les modèles posent devant un voile de soie qui agit comme un filtre sur l'arrière-plan composé de figures iconiques comme l'attente, la cueillette, le deuil. Les cercles celtiques ont remis au goût du jour les costumes anciens en Bretagne et rencontrent beaucoup de succès auprès du public. Ensembles de cérémonie ou de travail, la diversité des coiffes bretonnes est un véritable trésor culturel, remis au goût du jour depuis les années 70.

Les expositions

- Jusqu'au 27 septembre au Centre d'art et de recherche GwinZegal, à Guingamp.

- Jusqu'au 31 octobre au Musée Bigouden, à Pont-l'Abbé.

- Jusqu'au 30 août au musée de Bretagne, à Rennes.

- Jusqu'au 27 septembre au musée d'Art et d'Histoire, à Saint-Brieuc.

Le Livre

Bretonnes de Charles Fréger, nouvelle de Marie Darrieussecq, Postface de Yann Guesdon. Actes Sud


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La coiffe bretonne dans l'objectif de Charles Fréger

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