Delphine, 46 ans (Seine et Marne)
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Delphine, 46 ans (Seine et Marne)
je suis diabétique insulinodépendante depuis l'âge de 6 ans, bientôt 40 ans que l'on se supporte. Grâce à sa débordante générosité, il m'a fait connaître " les hypos ", " les hypers " et même les comas (ouf, avec les nouvelles insulines, je n'en fais plus !)
Le début n'a pas été facile, avec les longues aiguilles et les seringues en verre que mes parents stérilisaient (je les ai gardées). Au début, je courais autour de la table en pleurant pour ne pas être piquée. L'hospitalisation avait été insupportable, les infirmières méchantes ainsi que le pédiatre, j'ai une lettre de lui disant que j'étais une enfant qui manquait de courage. Il était difficile de faire les dosages d'insuline en ne faisant que des analyses d'urine avec flacon, goutte et comprimé. Je faisais " des hypos " à l'école.
Un jour, je suis rentrée en vélo et je suis tombée par terre, rien de grave, le genou et le coté du nez ensanglanté. Je faisais aussi pas mal de comas, parfois on me transportait avec le samu à l’hôpital. Pour savoir faire mes injections, je suis allée pendant 2 ans en colonies de vacances avec l'AJD. J'étais allée un mois à Sarlat et l'année d’après un mois à Pujols. A cette époque, les moniteurs avaient du mal à voir quand le matin au réveil nous étions " en hypo " et que l'on ne pouvait pas se lever. L'avantage : j'ai vite su faire mes piqûres mais quand nous étions en hypoglycémie, on nous piquait le doigt avec une énorme et longue aiguille à seringue à main levée. A l'adolescence, je ne voulais plus de ce fardeau, j'ai pris beaucoup de poids à cette période car je ne faisais que de manger et avec une hémoglobine à 8,5 %. Vers l'âge de 16 ans, j'allais mieux et surtout au lycée, j’étais pourtant en internat. J'avais acheté le premier lecteur de glycémie avec le premier piqueur bleu au bout jaune. Heureusement que maintenant côté matériel, les soins se sont drôlement améliorés, les diabétiques sont beaucoup moins traumatisés par les injections avec les aiguilles de 4 ou 5 millimètres malgré la multiplication des injections.
e suis assez bien équilibrée avec 4 injections par jour. Il y a un an, après avoir changé d'insuline lente, je suis allée faire un bilan à Paris à la Pitié Salpêtrière : une semaine thérapeutique avec 5 autres diabétiques. J'ai encore appris plein de choses, je conseille à chaque diabétique de faire ce stage. Ses 5 jours m'ont été bénéfiques avec une adorable diabétologue et une gentille diététicienne (je suis marquée à vie par la teneur en graisses et en glucides des aliments lors de la disposition des carrés de sucres et des carrés de gras devant les aliments en plastique !) Ma diabétologue est aussi super, je n'ai jamais eu de complications et une hémoglobine qui reste stable à 7,2 %. Je sais que si je n'avais pas eu le diabète ou s'il était arrivé bien plus tard, ma vie aurait été complètement différente aussi bien sur le plan personnel (je me suis mariée, déjà 20 ans !) avec un diabétique et à mon grand désespoir, nous n'avons pas eu d'enfant et coté professionnel, le bilan est loin de me satisfaire.
http://www.afd.asso.fr/node/6389
Le début n'a pas été facile, avec les longues aiguilles et les seringues en verre que mes parents stérilisaient (je les ai gardées). Au début, je courais autour de la table en pleurant pour ne pas être piquée. L'hospitalisation avait été insupportable, les infirmières méchantes ainsi que le pédiatre, j'ai une lettre de lui disant que j'étais une enfant qui manquait de courage. Il était difficile de faire les dosages d'insuline en ne faisant que des analyses d'urine avec flacon, goutte et comprimé. Je faisais " des hypos " à l'école.
Un jour, je suis rentrée en vélo et je suis tombée par terre, rien de grave, le genou et le coté du nez ensanglanté. Je faisais aussi pas mal de comas, parfois on me transportait avec le samu à l’hôpital. Pour savoir faire mes injections, je suis allée pendant 2 ans en colonies de vacances avec l'AJD. J'étais allée un mois à Sarlat et l'année d’après un mois à Pujols. A cette époque, les moniteurs avaient du mal à voir quand le matin au réveil nous étions " en hypo " et que l'on ne pouvait pas se lever. L'avantage : j'ai vite su faire mes piqûres mais quand nous étions en hypoglycémie, on nous piquait le doigt avec une énorme et longue aiguille à seringue à main levée. A l'adolescence, je ne voulais plus de ce fardeau, j'ai pris beaucoup de poids à cette période car je ne faisais que de manger et avec une hémoglobine à 8,5 %. Vers l'âge de 16 ans, j'allais mieux et surtout au lycée, j’étais pourtant en internat. J'avais acheté le premier lecteur de glycémie avec le premier piqueur bleu au bout jaune. Heureusement que maintenant côté matériel, les soins se sont drôlement améliorés, les diabétiques sont beaucoup moins traumatisés par les injections avec les aiguilles de 4 ou 5 millimètres malgré la multiplication des injections.
e suis assez bien équilibrée avec 4 injections par jour. Il y a un an, après avoir changé d'insuline lente, je suis allée faire un bilan à Paris à la Pitié Salpêtrière : une semaine thérapeutique avec 5 autres diabétiques. J'ai encore appris plein de choses, je conseille à chaque diabétique de faire ce stage. Ses 5 jours m'ont été bénéfiques avec une adorable diabétologue et une gentille diététicienne (je suis marquée à vie par la teneur en graisses et en glucides des aliments lors de la disposition des carrés de sucres et des carrés de gras devant les aliments en plastique !) Ma diabétologue est aussi super, je n'ai jamais eu de complications et une hémoglobine qui reste stable à 7,2 %. Je sais que si je n'avais pas eu le diabète ou s'il était arrivé bien plus tard, ma vie aurait été complètement différente aussi bien sur le plan personnel (je me suis mariée, déjà 20 ans !) avec un diabétique et à mon grand désespoir, nous n'avons pas eu d'enfant et coté professionnel, le bilan est loin de me satisfaire.
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