27 janvier 1910: Pic de Crue de la Seine

A Paris, la Seine va être à l'origine d'une des plus importantes inondations que la ville ait connue.

En ce mois de janvier, il pleut beaucoup et le froid et la neige remplissent les rues. Les sous-sols du bassin parisien sont saturés et les principaux affluents de la Seine (Yonne, Grand Morin, Loing) commencent à déborder et à faire élever le niveau du fleuve.

A partir du 17 janvier, la Seine va inexorablement s'élever et envahir les rues. Dès le 20 janvier, la navigation est interdite car les bateaux ne peuvent plus passer sous les ponts.
Les quais de Seine, conçus pour résister à une crue équivalent à celle subie en 1876, sont recouverts par les eaux à partir du 23 janvier. Les rues de Paris commencent à être inondées.

Ce 28 janvier, le pic de crue est attendu. Près de 20 000 caves et des centaines de rues sont submergées par une eau glaciale, inhospitalière et sale. Les égouts se mélangent aux eaux du fleuve et refoulent de partout.

Un relevé sous le pont d'Austerlitz mesure la Seine à 8,62 mètres.

La situation sanitaire va s'aggraver et ne pourra être contenue qu'à la fin de l'inondation en mars. Des cas de scarlatine seront recensés.

Au total, plus de 20 000 immeubles seront inondés. La moitié du métro existant sera également dévasté par la crue. L'estimation totale des dégâts sera de près de 400 millions de francs-or, soit plus de 1,5 milliards d'euros d'aujourd'hui.
La proche banlieue et les villes de la couronne parisienne ne seront pas épargnées non plus. Une partie de la Seine-Saint-Denis actuelle est ravagée. Plus à l'ouest, les digues de la ville de Gennevilliers ont rompu et plus de 1 000 habitations sont rayées de la carte.

Surnommée la "crue centennale", on peut retrouver des repères de cette crue aux quatre coins de Paris, notamment sous le pont Alexandre III, à la Conciergerie ou encore dans des rues moins passantes comme la rue des Ursins, sur l'ile de la Cité.

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