Prône la multiplication des panneaux publicitaires
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Prône la multiplication des panneaux publicitaires
Si vous ne souhaitez pas voir augmenter le nombre et la taille des panneaux publicitaires, notamment numériques, hâtez-vous de participer à la consultation publique sur le projet de décret sur l’affichage publicitaire de la loi Macron [1].
Ce décret, dont les dispositions entreront en vigueur le 1er mars prochain, doit définir «les conditions de dérogation en matière d’emplacement, de surface et de hauteur pour les dispositifs situés en agglomération, et l’ensemble des prescriptions applicables aux dispositifs situés hors agglomération ». En clair : allonger la liste des endroits où l’on a le droit de poser de grands panneaux publicitaires.
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-relatif-a-la-publicite-exterieure-a1227.html
Premiers lieux concernés par ces dérogations : les stades de foot de plus de 15 000 places assises (il y en a 53 en France), qui pourront désormais, comme les aéroports, installer dans leur enceinte jusqu’à cinq panneaux publicitaires numériques de 50 m2, visibles depuis la voie publique. « Ces nouvelles dispositions ont notamment été adoptées en vue de l’orga- nisation du championnat d’Europe des nations de football « Euro 2016 » par la France en juin 2016. Elles sont effectives de manière permanente, leur but étant de dégager des finance- ments pour les propriétaires de ce type d’équipement, notamment les collectivités locales », indique le projet de décret. Omettant de mentionner les afficheurs, qui empochent d’autant plus d’argent que les panneaux sont grands.
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Annexe_1_-_Liste_stades.pdf
Des panneaux de plus en plus nombreux … L’association Résistance à l’agression publi- citaire (RAP) s’insurge contre l’actuel projet de décret. « Une telle mesure pourrait engendrer une consommation d’électricité annuelle totale de 14,8 GWh », a-t-elle calculé [2]. « Cela représente la consommation annuelle moyenne de plus de 2 000 habitants [3] : 14,8 GWh par an pour pousser à la surconsommation les spectateurs des stades, mais aussi tous les passants et riverains. »
http://antipub.org/
Le projet de décret ne concerne pas que les stades. Il prévoit aussi la possibilité d’ins- taller des panneaux scellés au sol dans les communes de moins de 10 000 habitants, qui n’ont pour le moment pas le droit de le faire, privant apparemment de nombreuses zones commer- ciale d’incitations à consommer. 1500 communes sont concernées par cette nouvelle opportunité d’orner leurs rues de panneaux publicitaires.
Un autre aspect concerne la luminosité des dispositifs numériques, qui fleurissent dans les rues, gares et zones commerciales. Actuellement, les entreprises sont tenues des fournir un seuil maximal de luminance (exprimé en candélas par m²) et un seuil maximal d’efficacité lumineuse (exprimée en lumens par watt). D’après le projet de décret, ces seuils sont trop compliqués. Les entreprises ont besoin de simplification. De plus, le fait que l’on ne puisse contrôler ces seuils qu’après l’installation des panneaux « aboutit à des situations engendrant des difficultés de gestion et une forme d’insécurité juridique pour l’ensemble des acteurs » (!). Le gouvernement propose donc de supprimer les seuils chiffrés pour lui préférer la « notion d’éblouissement », appréciée a posteriori, et suffisamment floue pour que l’on puisse faire à peu près ce que l’on veut.
… et de plus en plus grands Le gouvernement revient enfin sur la taille maximale autorisée pour les innombrables panneaux de 4mx3m. L’inclusion de la surface d’encadrement dans le calcul de la taille totale de ces panneaux publicitaires « ne serait pas supportable au regard des conséquences économiques pour ce secteur » (!), annonce, sans rire, le projet de décret. Qui suggère donc de calculer les surfaces autorisées « hors encadrement » pour les pubs numériques, comme pour les autres. Cette proposition « revient purement et simplement sur le 12 m2 comme format maximal, en réinstaurant le 16 m2 », prévient le RAP. L’équivalent de la surface d’un petit studio remplit de pub. La taille maximale de ces panneaux était passée de 16 m2 à 12 m2 suite au Grenelle de l’environnement
Toutes ces modifications sont apportées « dans un contexte de recherche de leviers favorables à la relance de l’économie », dit joliment le projet de décret. « Il s’agit de mesures visant à simplifier, clarifier et rendre plus efficients certains points de la réglementation pour une meilleure appropriation par les acteurs », précise encore le texte. Pour les résistants à l’invasion publicitaire, « ces modifications et ajouts sont directement recopiés des exigences de l’industrie publicitaire. Toutes nos propositions sont ignorées. Les réunions de concertation auxquelles nous participons sont donc une mascarade complète ».
L’association Résistance à l’agression publicitaire invite les citoyens à participer à la consultation publique en écrivant à cette adresse : Qv2.Qv.Dhup.Dgaln@developpement-durable.gouv.fr (avec contact@antipub.org en copie cachée). Un modèle de message est disponible ici. La consultation est ouverte jusqu’au 9 février.
Nolwenn Weiler 28 janvier 2016
http://antipub.org/spip.php?article484
Ce décret, dont les dispositions entreront en vigueur le 1er mars prochain, doit définir «les conditions de dérogation en matière d’emplacement, de surface et de hauteur pour les dispositifs situés en agglomération, et l’ensemble des prescriptions applicables aux dispositifs situés hors agglomération ». En clair : allonger la liste des endroits où l’on a le droit de poser de grands panneaux publicitaires.
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-relatif-a-la-publicite-exterieure-a1227.html
Premiers lieux concernés par ces dérogations : les stades de foot de plus de 15 000 places assises (il y en a 53 en France), qui pourront désormais, comme les aéroports, installer dans leur enceinte jusqu’à cinq panneaux publicitaires numériques de 50 m2, visibles depuis la voie publique. « Ces nouvelles dispositions ont notamment été adoptées en vue de l’orga- nisation du championnat d’Europe des nations de football « Euro 2016 » par la France en juin 2016. Elles sont effectives de manière permanente, leur but étant de dégager des finance- ments pour les propriétaires de ce type d’équipement, notamment les collectivités locales », indique le projet de décret. Omettant de mentionner les afficheurs, qui empochent d’autant plus d’argent que les panneaux sont grands.
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Annexe_1_-_Liste_stades.pdf
Des panneaux de plus en plus nombreux … L’association Résistance à l’agression publi- citaire (RAP) s’insurge contre l’actuel projet de décret. « Une telle mesure pourrait engendrer une consommation d’électricité annuelle totale de 14,8 GWh », a-t-elle calculé [2]. « Cela représente la consommation annuelle moyenne de plus de 2 000 habitants [3] : 14,8 GWh par an pour pousser à la surconsommation les spectateurs des stades, mais aussi tous les passants et riverains. »
http://antipub.org/
Le projet de décret ne concerne pas que les stades. Il prévoit aussi la possibilité d’ins- taller des panneaux scellés au sol dans les communes de moins de 10 000 habitants, qui n’ont pour le moment pas le droit de le faire, privant apparemment de nombreuses zones commer- ciale d’incitations à consommer. 1500 communes sont concernées par cette nouvelle opportunité d’orner leurs rues de panneaux publicitaires.
Un autre aspect concerne la luminosité des dispositifs numériques, qui fleurissent dans les rues, gares et zones commerciales. Actuellement, les entreprises sont tenues des fournir un seuil maximal de luminance (exprimé en candélas par m²) et un seuil maximal d’efficacité lumineuse (exprimée en lumens par watt). D’après le projet de décret, ces seuils sont trop compliqués. Les entreprises ont besoin de simplification. De plus, le fait que l’on ne puisse contrôler ces seuils qu’après l’installation des panneaux « aboutit à des situations engendrant des difficultés de gestion et une forme d’insécurité juridique pour l’ensemble des acteurs » (!). Le gouvernement propose donc de supprimer les seuils chiffrés pour lui préférer la « notion d’éblouissement », appréciée a posteriori, et suffisamment floue pour que l’on puisse faire à peu près ce que l’on veut.
… et de plus en plus grands Le gouvernement revient enfin sur la taille maximale autorisée pour les innombrables panneaux de 4mx3m. L’inclusion de la surface d’encadrement dans le calcul de la taille totale de ces panneaux publicitaires « ne serait pas supportable au regard des conséquences économiques pour ce secteur » (!), annonce, sans rire, le projet de décret. Qui suggère donc de calculer les surfaces autorisées « hors encadrement » pour les pubs numériques, comme pour les autres. Cette proposition « revient purement et simplement sur le 12 m2 comme format maximal, en réinstaurant le 16 m2 », prévient le RAP. L’équivalent de la surface d’un petit studio remplit de pub. La taille maximale de ces panneaux était passée de 16 m2 à 12 m2 suite au Grenelle de l’environnement
Toutes ces modifications sont apportées « dans un contexte de recherche de leviers favorables à la relance de l’économie », dit joliment le projet de décret. « Il s’agit de mesures visant à simplifier, clarifier et rendre plus efficients certains points de la réglementation pour une meilleure appropriation par les acteurs », précise encore le texte. Pour les résistants à l’invasion publicitaire, « ces modifications et ajouts sont directement recopiés des exigences de l’industrie publicitaire. Toutes nos propositions sont ignorées. Les réunions de concertation auxquelles nous participons sont donc une mascarade complète ».
L’association Résistance à l’agression publicitaire invite les citoyens à participer à la consultation publique en écrivant à cette adresse : Qv2.Qv.Dhup.Dgaln@developpement-durable.gouv.fr (avec contact@antipub.org en copie cachée). Un modèle de message est disponible ici. La consultation est ouverte jusqu’au 9 février.
Nolwenn Weiler 28 janvier 2016
http://antipub.org/spip.php?article484
Re: Prône la multiplication des panneaux publicitaires
Le projet d'affichage publicitaire dans les petites communes abandonnés
Mardi 09 février 2016 15:38
Le projet sur les grands panneaux publicitaires dans les villes entre 10 000 et 100 000 habitants est abandonné, ont annoncé Ségolène Royal et Emmanuel Macron, mardi.
Le gouvernement a décidé « d'abandonner » la réforme de l'affichage publicitaire qui prévoyait d'autoriser les grands panneaux dans les petites villes, ont indiqué mardi les ministres de l'Écologie et de l'Économie, Ségolène Royal et Emmanuel Macron
Lire aussi. Règles d'affichage publicitaire assouplies : tollé des associations
« À court terme notre préférence c'est d'abandonner une mesure qui n'était pas consensuelle », a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse, précisant que le projet de décret, soumis à consultation publique depuis le 15 janvier, avait fait « l'objet de réactions extrêmement fortes ».
Gain de cause pour Ségolène Royal
Le texte visait notamment à étendre la possibilité d'installer des panneaux de 12 m2 (4X3) scellés au sol à toutes les agglomérations de plus de 10 000 habitants, contre 100 000 actuellement.
Parmi les quelque 60 000 contributions reçues, « 99 % sont défavorables à la diffusion de panneaux publicitaires dans tous les paysages français », a souligné Ségolène Royal, qui avait prévenu vendredi qu'elle ne « signerait pas le texte en l'état ».
La ministre de l'Écologie a donc obtenu gain de cause et s'est félicitée de « l'attachement des Français à leur cadre de vie », y compris de la part des « élus locaux qui auraient pu être tentés par un rendement financier à courte vue ».
Possibilité d'affichage pour les grands stades
« On va en revenir au texte initial, qui a ouvert la possibilité d'affichage pour les grands stades » dans la perspective de l'Euro de football en juin et juillet, a-t-elle ajouté.
La dernière version du projet de décret se limite en effet à l'autorisation de panneaux pouvant aller jusqu'à 50 m2 aux abords des stades de plus de 15 000 places.
« Sur ce volet, il n'y a pas de contestation, nous sommes d'accord pour que ce décret puisse paraître », a confirmé Emmanuel Macron.
Ouest-France
http://www.paris.maville.com/actu/actudet_-le-projet-d-affichage-publicitaire-dans-les-petites-communes-abandonne_fil-2918819_actu.Htm
Mardi 09 février 2016 15:38
Le projet sur les grands panneaux publicitaires dans les villes entre 10 000 et 100 000 habitants est abandonné, ont annoncé Ségolène Royal et Emmanuel Macron, mardi.
Le gouvernement a décidé « d'abandonner » la réforme de l'affichage publicitaire qui prévoyait d'autoriser les grands panneaux dans les petites villes, ont indiqué mardi les ministres de l'Écologie et de l'Économie, Ségolène Royal et Emmanuel Macron
Lire aussi. Règles d'affichage publicitaire assouplies : tollé des associations
« À court terme notre préférence c'est d'abandonner une mesure qui n'était pas consensuelle », a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse, précisant que le projet de décret, soumis à consultation publique depuis le 15 janvier, avait fait « l'objet de réactions extrêmement fortes ».
Gain de cause pour Ségolène Royal
Le texte visait notamment à étendre la possibilité d'installer des panneaux de 12 m2 (4X3) scellés au sol à toutes les agglomérations de plus de 10 000 habitants, contre 100 000 actuellement.
Parmi les quelque 60 000 contributions reçues, « 99 % sont défavorables à la diffusion de panneaux publicitaires dans tous les paysages français », a souligné Ségolène Royal, qui avait prévenu vendredi qu'elle ne « signerait pas le texte en l'état ».
La ministre de l'Écologie a donc obtenu gain de cause et s'est félicitée de « l'attachement des Français à leur cadre de vie », y compris de la part des « élus locaux qui auraient pu être tentés par un rendement financier à courte vue ».
Possibilité d'affichage pour les grands stades
« On va en revenir au texte initial, qui a ouvert la possibilité d'affichage pour les grands stades » dans la perspective de l'Euro de football en juin et juillet, a-t-elle ajouté.
La dernière version du projet de décret se limite en effet à l'autorisation de panneaux pouvant aller jusqu'à 50 m2 aux abords des stades de plus de 15 000 places.
« Sur ce volet, il n'y a pas de contestation, nous sommes d'accord pour que ce décret puisse paraître », a confirmé Emmanuel Macron.
Ouest-France
http://www.paris.maville.com/actu/actudet_-le-projet-d-affichage-publicitaire-dans-les-petites-communes-abandonne_fil-2918819_actu.Htm
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