La NASA part à la chasse aux ovnis : pourquoi la multiplication de ces phénonèmes inquiète
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La NASA part à la chasse aux ovnis : pourquoi la multiplication de ces phénonèmes inquiète
Un tabou scientifique, les soucoupes volantes ? Pour la National Aeronautics and Space Administration (NASA), plus maintenant. L’agence spatiale américaine a annoncé, jeudi 9 juin, le lancement d’une enquête à l’automne sur les objets volants non identifiés (Ovni).
Une mission qui reste toutefois modeste au vu des moyens alloués : un cachet d'à peine 100 000 dollars pour neuf mois d'investigation.À LIRE AUSSI : Ovnis ou drones : que penser des vidéos et témoignages de pilotes qui passionnent les États-Unis ?La NASA n’est pas la première organisation à prendre le sujet au sérieux. L’armée américaine, qui travaille sur le sujet depuis soixante ans, rédige régulièrement des rapports longtemps tenus secret-défense. Et plus récemment, les services du renseignement américain et le Pentagone ont publié le compte-rendu de leurs enquêtes fin 2021 puis en mai 2022. Conclusion : bien qu’il n’existe aucune preuve d’une existence extraterrestre, le Pentagone reconnaît un « nombre croissant » d’ovnis depuis vingt ans.
La sécurité nationale d'abord L’enquête de la NASA n’est pas là pour prouver une quelconque origine extraterrestre à ces manifestations, au contraire. Mais la multiplication des phénomènes célestes inexpliqués inquiète. Ils pourraient représenter une menace pour la sécurité nationale et le trafic aérien. « Les États-Unis ont toujours pris la question des ovnis très au sérieux, souligne Thomas Margout, professeur d'histoire et auteur d'une thèse sur le soucoupisme français [croyance dans l’explication extraterrestre des ovnis]. Ils ont peur que des grandes puissances comme la Chine déguisent leurs appareils de surveillance en ovni et fassent passer les témoins pour des fous. La guerre en Ukraine a peut-être aussi encouragé le lancement de l'enquête ».En filigrane, Thomas Zurbuchen, l'administrateur associé de la NASA et créateur du projet, veut aussi lever le tabou sur les ovnis. Un sujet qu’il juge trop stigmatisé. « L’un des résultats de cette étude, pour moi, serait de faire comprendre à tout le monde que le processus scientifique est valable pour traiter tous les problèmes, y compris celui-là », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Le chercheur est lui-même à l'origine de l'ouverture de cette enquête.Phénomène de modeL'enquête de la NASA est-elle la preuve que l'on s'intéresse davantage aux ovnis ? « Pas vraiment, relativise Thomas Margout.
L'intérêt pour les ovnis arrive généralement par vague. La première est arrivée dans les années 1950, puis au courant des années 1990, surtout en France, avant de revenir depuis trois, quatre ans. L'excitation va bientôt retomber. » Mais expliquer l'origine de l'effet de mode des ovnis reste difficile. « Un crash de fuselage de fusée dans l'atmosphère, un compte-rendu du Pentagone, ou une enquête de la NASA peuvent, éventuellement, relancer "l'ovnimania". Mais le point de départ n'est pas clair », admet le professeur.À LIRE AUSSI : États-Unis : le Pentagone signale un "nombre croissant" d’objets non identifiés dans le cielEn France, un observatoire d'ovnis financé par le Centre national d'études spatiales (Cnes) continue d'exister. Le Groupe d'études et d’information des phénomènes aérospatiaux non-identifiés (GEIPAN) enquête depuis plus de quarante ans sur 150 à 200 signalements d’événements étranges chaque année : 3,5 % des cas étudiés restent à ce jour inexpliqués.
Preuve que les ovnis ne sont pas complètement tombés aux oubliettes.« Beaucoup de bruit pour pas grand-chose »Le but de la mission de la NASA est de rassembler toutes les données existantes, ainsi qu'une partie de celles qui manquent, pour ensuite les analyser avec les meilleurs outils possibles. Une compilation de photos, vidéos de surveillance et témoignages qui donne un air de déjà-vu. La Commission de l'US Air Force avait par exemple lancé le projet Blue Book en 1952. Des 12 000 témoignages d'ovni accumulés pendant dix-sept ans, 3 000 avaient été retenus, et une trentaine à peine avait été considérée comme inexpliqués. Dans la même veine, le projet Condon de l'Université du Colorado avait croisé les données de Blue Book avec les rapports civils. L'enquête a conclu à l'absence de preuves sur la réalité des ovnis ou sur l'hypothèse extraterrestre.À LIRE AUSSI : Phénomènes aériens non identifiés : "Il ne s'agit pas d'une technologie secrète américaine"« Je n'attends pas grand-chose du compte-rendu de la NASA, avoue Thomas Margout. L'agence spatiale va pondre un énième catalogue de cas. C'est la montagne qui accouche d'une souris. » Comme toujours, la (très) mauvaise qualité des images, les vidéos d'ovnis filmées n'importe comment, ou l'absence de date ou de météo, rendent la tâche de l'analyse des données ardue.De son côté, Thomas Zurbuchen reste optimiste quant aux avancées scientifiques du projet. Faute de petits hommes verts, « de nouveaux mécanismes scientifiques vont être découverts. Il y a eu de nombreux cas où quelque chose apparaissant comme presque magique s’est révélé être un nouvel effet scientifique. Ne sous-estimez jamais ce dont la nature est capable ».
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/la-nasa-part-%c3%a0-la-chasse-aux-ovnis-pourquoi-la-multiplication-de-ces-ph%c3%a9non%c3%a8mes-inqui%c3%a8te/ar-AAYleTh?ocid=U521DHP&li=AAaCKnE
Une mission qui reste toutefois modeste au vu des moyens alloués : un cachet d'à peine 100 000 dollars pour neuf mois d'investigation.À LIRE AUSSI : Ovnis ou drones : que penser des vidéos et témoignages de pilotes qui passionnent les États-Unis ?La NASA n’est pas la première organisation à prendre le sujet au sérieux. L’armée américaine, qui travaille sur le sujet depuis soixante ans, rédige régulièrement des rapports longtemps tenus secret-défense. Et plus récemment, les services du renseignement américain et le Pentagone ont publié le compte-rendu de leurs enquêtes fin 2021 puis en mai 2022. Conclusion : bien qu’il n’existe aucune preuve d’une existence extraterrestre, le Pentagone reconnaît un « nombre croissant » d’ovnis depuis vingt ans.
La sécurité nationale d'abord L’enquête de la NASA n’est pas là pour prouver une quelconque origine extraterrestre à ces manifestations, au contraire. Mais la multiplication des phénomènes célestes inexpliqués inquiète. Ils pourraient représenter une menace pour la sécurité nationale et le trafic aérien. « Les États-Unis ont toujours pris la question des ovnis très au sérieux, souligne Thomas Margout, professeur d'histoire et auteur d'une thèse sur le soucoupisme français [croyance dans l’explication extraterrestre des ovnis]. Ils ont peur que des grandes puissances comme la Chine déguisent leurs appareils de surveillance en ovni et fassent passer les témoins pour des fous. La guerre en Ukraine a peut-être aussi encouragé le lancement de l'enquête ».En filigrane, Thomas Zurbuchen, l'administrateur associé de la NASA et créateur du projet, veut aussi lever le tabou sur les ovnis. Un sujet qu’il juge trop stigmatisé. « L’un des résultats de cette étude, pour moi, serait de faire comprendre à tout le monde que le processus scientifique est valable pour traiter tous les problèmes, y compris celui-là », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Le chercheur est lui-même à l'origine de l'ouverture de cette enquête.Phénomène de modeL'enquête de la NASA est-elle la preuve que l'on s'intéresse davantage aux ovnis ? « Pas vraiment, relativise Thomas Margout.
L'intérêt pour les ovnis arrive généralement par vague. La première est arrivée dans les années 1950, puis au courant des années 1990, surtout en France, avant de revenir depuis trois, quatre ans. L'excitation va bientôt retomber. » Mais expliquer l'origine de l'effet de mode des ovnis reste difficile. « Un crash de fuselage de fusée dans l'atmosphère, un compte-rendu du Pentagone, ou une enquête de la NASA peuvent, éventuellement, relancer "l'ovnimania". Mais le point de départ n'est pas clair », admet le professeur.À LIRE AUSSI : États-Unis : le Pentagone signale un "nombre croissant" d’objets non identifiés dans le cielEn France, un observatoire d'ovnis financé par le Centre national d'études spatiales (Cnes) continue d'exister. Le Groupe d'études et d’information des phénomènes aérospatiaux non-identifiés (GEIPAN) enquête depuis plus de quarante ans sur 150 à 200 signalements d’événements étranges chaque année : 3,5 % des cas étudiés restent à ce jour inexpliqués.
Preuve que les ovnis ne sont pas complètement tombés aux oubliettes.« Beaucoup de bruit pour pas grand-chose »Le but de la mission de la NASA est de rassembler toutes les données existantes, ainsi qu'une partie de celles qui manquent, pour ensuite les analyser avec les meilleurs outils possibles. Une compilation de photos, vidéos de surveillance et témoignages qui donne un air de déjà-vu. La Commission de l'US Air Force avait par exemple lancé le projet Blue Book en 1952. Des 12 000 témoignages d'ovni accumulés pendant dix-sept ans, 3 000 avaient été retenus, et une trentaine à peine avait été considérée comme inexpliqués. Dans la même veine, le projet Condon de l'Université du Colorado avait croisé les données de Blue Book avec les rapports civils. L'enquête a conclu à l'absence de preuves sur la réalité des ovnis ou sur l'hypothèse extraterrestre.À LIRE AUSSI : Phénomènes aériens non identifiés : "Il ne s'agit pas d'une technologie secrète américaine"« Je n'attends pas grand-chose du compte-rendu de la NASA, avoue Thomas Margout. L'agence spatiale va pondre un énième catalogue de cas. C'est la montagne qui accouche d'une souris. » Comme toujours, la (très) mauvaise qualité des images, les vidéos d'ovnis filmées n'importe comment, ou l'absence de date ou de météo, rendent la tâche de l'analyse des données ardue.De son côté, Thomas Zurbuchen reste optimiste quant aux avancées scientifiques du projet. Faute de petits hommes verts, « de nouveaux mécanismes scientifiques vont être découverts. Il y a eu de nombreux cas où quelque chose apparaissant comme presque magique s’est révélé être un nouvel effet scientifique. Ne sous-estimez jamais ce dont la nature est capable ».
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/la-nasa-part-%c3%a0-la-chasse-aux-ovnis-pourquoi-la-multiplication-de-ces-ph%c3%a9non%c3%a8mes-inqui%c3%a8te/ar-AAYleTh?ocid=U521DHP&li=AAaCKnE
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