Pôle universitaire. Le même en mieux...saint brieuc

Le campus Mazier se prépare doucement à accueillir 3.000 étudiants... On n'en est pas encore là, mais la destruction récente du terrain de sport dont l'emprise va permettre d'agrandir le site universitaire est un signe qui réjouit Brigitte Blévin, élue briochine et conseillère départementale qui préside le SGPU (syndicat de gestion du pôle universitaire). Depuis la fondation, en 1987, de ce pôle qui réunit actuellement une antenne de Rennes I (droit), une antenne de Rennes II (sciences humaines et sociales) et un IUT (trois filières technologies et scientifiques), le syndicat gestionnaire fonctionne selon un principe immuable : il met gracieusement terrains et bâtiments à la disposition de l'État, duquel relève l'enseignement supérieur, et prend en charge le fonctionnement du site (onze salariés administratifs et techniques, primes aux professeurs venant de Rennes, frais de déplacements, bibliothèque), soit environ 700.000 € par an. Cela grâce à une subvention paritaire du département et de l'Agglo (la Ville autrefois) de 637.500 € chacun.

En plus sûr financièrement...

« Nous avons eu chaud », raconte en substance l'élue, « car en 2014 le conseil général a annoncé son désengagement progressif à raison d'une réduction de 100.000 € par an, jusqu'à extinction de la subvention ». Renversement de majorité et de priorités financières... Le conseil départemental et l'Agglo viennent, pour la première fois dans l'histoire du syndicat, de voter chacun une subvention d'investissement de 900.000 € pour l'aménagement des espaces extérieurs. « Les deux collectivités se sont engagées sur le principe d'une somme comparable pour l'exercice suivant », précise Éric Guéno, directeur du SGPU.

En plus vert...


C'est que le projet est ambitieux : avant même que ne soit lancée (par la Région, 5,3 M€) la construction d'un bâtiment pour le transfert, sans doute à la rentrée 2018, de l'IFSI (Institut de formation en soins infirmiers, actuellement dans l'enceinte de l'hôpital), une esplanade paysagère va être dessinée. Dès cette année, les espaces goudronnés vont verdir sous la houlette de la paysagiste Louise Plancher (Le Grand Pré à Langueux). La césure entre l'IUT et le site universitaire proprement dit, constituée par la rue Henri-Wallon, sera gommée grâce au traitement d'ensemble de l'espace, avec passerelles d'accès enjambant un fossé végétalisé, parkings, lieux de passage et de pause, et limitation de la vitesse des véhicules à 30 km/h. « Le site sera ouvert au public », indique Éric Guéno. Coût : 1,8 M€.

En plus grand...

La construction (par l'État) d'un nouveau restaurant universitaire (3 M€) devrait être contemporaine de celle de l'IFSI. « Dans tous les cas, le SGPU fournit le terrain viabilisé », souligne Brigitte Blévin. À plus lointaine échéance (le projet n'est pas encore « budgétisé »), le transfert de l'ESPE (École supérieure du professorat et de l'éducation) permettra enfin une réelle « mutualisation de la vie étudiante », indique Brigitte Blévin. Il portera l'effectif du pôle universitaire à 3.000 étudiants, peut-être davantage si l'engouement pour la formation Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) se maintient. « Mais on constate une importante déperdition d'étudiants mal orientés. On n'y fait pas que du sport, mais aussi d'autres disciplines comme la biologie », souligne l'élue. Le rêve de Brigitte Blévin et de son équipe serait de voir le site universitaire pousser la formation au-delà de la licence, afin de garder plus longtemps ses étudiants...


À savoir
Le pôle universitaire tiendra ses journées portes ouvertes samedi 5 mars, de 9 h à 16 h. Présence des professeurs, conférences sur les formations, visites des locaux sont au programme

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