Logement. Ensemble, ils veulent créer "leur tribu" autour de Guingamp

Logement. Ensemble, ils veulent créer "leur tribu" autour de Guingamp


L'habitat groupé est un phénomène qui attire de plus en plus. Sur le territoire de Guingamp communauté (Côtes-d'Armor), six foyers souhaitent opter pour ce projet de vie.




Sur le territoire de Guingamp communauté, six foyers, représentant 14 personnes, espèrent bien rompre avec l’habitat traditionnel. Depuis plus d’un an, à travers l’association An Doenn (N.D.L.R. : le toit, en breton), ils réfléchissent, ensemble, à leur futur habitat groupé.

L’habitat groupé est une manière de se loger et de partager l’espace. Les futurs habitants imaginent lui-même son futur lieu de vie. « C’est de l’autopromotion », estime Rosalie Raison, 34 ans, domiciliée à Lantic. Les exemples existants sont variés : d’une pièce de vie en commun, au partage d’un potager, en passant par une chambre d’amis mutualisée. Et même tout à la fois. Et bien d’autres choses.À ce stade de leur réflexion, même si tout n’est pas clairement défini, le logement semi-collectif (N.D.L.R. : mutualisation de certaines parties) a les faveurs de la jeune association. D’après ses membres, cette solution offre de nombreux avantages. "On devrait économiser entre 10 et 20 % sur la construction, poursuit Ronan Collobert. On ne ferait appel qu’à un seul architecte. Les différents corps de métiers ne seront mobilisés qu’une seule fois."

Mais ils l’assurent, leur motivation première n’est pas financière. Leurs fondements tiennent en différents points : les valeurs humaines, la connexion à la nature, la proximité et l’écologie. Le mélange des générations est un autre de leur cheval de bataille. Actuellement, le plus jeune a 1 an et demi ; la plus âgée, 63 ans.

Le groupe espère encore s’étoffer. Passé de trois foyers à six, en un an, il prévoit d’accueillir de nouvelles personnes prochainement. « Si notre initiative intéresse beaucoup de monde, et que nous grossissons, nous pourrons aussi penser à scinder le groupe en deux », imagine Rosalie Raison. « L’idée, c’est de faire notre tribu, de choisir nos voisins, lance Peggy Pinot, Guingampaise de 37 ans. De partager des moments, des savoir-faire. » « Comme le jardinage. C’est plus sympa à plusieurs », lui répond Morgane Boëdec. Pour autant, pas question d’empiéter sur la vie privée des autres. « Il faut préserver l’intimité de chacun pour protéger le groupe. »D’ici fin 2015, selon un échéancier qu’ils se sont fixé, le terrain pourrait être acheté. Mais le temps ne presse pas. Pour le moment, ils sont à la recherche de 3 000 m². De quoi imaginer sereinement leur "chez-eux" partagé. Samedi 28 février, présentation du projet d’habitat groupé de l’association An Doenn. À 14 h, espace activité loisir du Roudourou, salle n°3, rue du Manoir.

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