Rennes. Exposition « le cochon, une histoire bretonne »
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Rennes. Exposition « le cochon, une histoire bretonne »
02/01/2014 ‑07H00 Rennes (Breizh-info.com) ‑ Les lecteurs aux idées mal placées ne seront pas récompensés : ça n’est pas d’eux dont cet article traite mais bien du cochon breton, animal profondément ancré dans le paysage régional. Et l’écomusée du Pays de Rennes lui rend hommage, à travers une exposition débutée fin novembre et qui s’achèvera fin août 2015, histoire d’espérer que les 4,6 millions de Bretons viennent rendre hommage à un de leur symbole national.
Domestiqué il y a près de 10 000 ans, le porc et la Bretagne ont uni leur destin. Jusqu’à en faire l’une de ses principales richesses économiques, presque la mascotte identitaire d’une région.
Le cochon en Bretagne, ce sont les souvenirs d’enfance associés à l’élevage au village et à la tuerie en famille dans la cour de la ferme. C’est aussi la naissance d’une tradition gastronomique portée fièrement par le petit commerce des bouchers et des charcutiers. C’est également l’activité d’une filière industrielle performante qui s’interroge aujourd’hui sur son avenir.
Cette histoire à choix multiples entre les Bretons et le cochon est le sujet de la nouvelle exposition de l’Ecomusée du pays de Rennes.Développée sur 340 m2 de décors de baraques de foire, l’exposition Le cochon. Une histoire bretonne met en mots et en images les différentes dimensions de la relation qui lie l’Homme au cochon, à plus forte raison en Bretagne.
Illustrée par une riche collection d’objets, de vidéos et de photos anciennes, elle souligne l’importance à la fois sociale, économique et culturelle de l’animal dans l’organisation et le fonctionnement de la société bretonne, hier comme aujourd’hui.
Historique, Le cochon. Une histoire bretonne remonte le fil du temps pour faire revivre le souvenir de l’élevage familial du cochon à la campagne. Avec les figures incontournables du terroir : le « tueur », le charcutier, les cours de ferme…
Anatomique, elle présente la bête et sa constitution pour révéler ce qui a fait son succès gastronomique. Car tout est bon dans le cochon, on le sait. Ethnologique et sociologique, elle décrypte l’évolution des relations sociales et économiques nouées autour de la production porcine.
Humaine, elle donne la parole aux hommes et aux femmes qui vivent du cochon, ont vécu avec le cochon et le dégustent… Jusqu’à constituer un corpus de savoir-faire, d’expressions et de techniques artisanales unique en son genre.
Contemporaine, elle interroge les limites du modèle de production intensif et l’avenir à réinventer du cochon en Bretagne.
À la fois documentaire et sensible, l’exposition Le cochon. Une histoire bretonne croise les approches (historique, ethnographique, zootechnique, artistique…), les archives, les chiffres et les témoignages pour rendre vivante et accessible la riche histoire des relations entre l’Homme et le cochon.
A noter que tous les 1er dimanche de décembre 2014 à juillet 2015, la Compagnie Quidam-théâtre proposera une animation pour tous autour de l’évocation du mot «cochon»
Écomusée du Pays de Rennes, ferme de la Bintinais, route de Noyal-Châtillon-sur-Seiche, à Rennes. Tél. 02 99 51 38 15. Tarif : 3 € exposition temporaire, 5 € avec la visite complète du site (2 et 3 € tarif réduit, gratuit moins de 8 ans)
http://www.breizh-info.com/21091/actualite-historique-patrimoine/rennes-exposition-le-cochon-une-histoire-bretonne/
Re: Rennes. Exposition « le cochon, une histoire bretonne »
A travers les temps. La grande histoire méconnue du Jambon.
Le jambon est un élément incontournable de la diète alimentaire des peuples européens et de leurs descendants de par le monde. Produit en masse par une industrie alimentaire chaque jour plus sophistiquée, consommé dans des quantités colossales par les mangeurs pressés de la civilisation urbaine moderne, il manquait pourtant au jambon son histoire. La voici enfin, pour répondre à cette question qui souvent nous assaille au moment de passer à table, quelle est l’origine de ce que je vais manger ?
Aux origines du jambon : le cochon
Les origines du porc conservent encore leur part de mystère. On a longtemps cru qu’il provenait de la domestication du sanglier. Les zoologues penchent désormais vers une séparation plus ancienne entre le sanglier et les différentes races de porc domestique.
Si l’homme préhistorique a chassé le sanglier, il a tardé à s’intéresser au porc. On sait qu’il a tout d’abord domestiqué le mouton, la chèvre, le chien et même le renne. Cette désaffection provient peut-être du manque d’empressement de notre animal à la transhumance, rançon de la nomadisation des premiers humains.
Avec le néolithique, la part de la chasse dans l’alimentation diminue notablement. L’accroissement démographique oblige les populations humaines à se sédentariser. A ce stade de l’histoire humaine, le porc entre en grâce. Lui qui ne pouvait suivre les populations de chasseurs nomades est à son aise dans l’exploitation agricole primitive. Il se nourrit des sous-produits des cultures et les enfants le conduisent à la glandée. Son heure de gloire commence.
L’étude des fragments d’os et de dents présents dans les fouilles a livré une riche moisson de renseignements. A partir du septième millénaire avant notre ère, l’homme connaissait les trois pratiques de base de l’élevage du porc : l’ablation des canines, la castration et l’abattage précoce des mâles. Il a aussi cherché par des sélections répétées à réduire la taille de l’animal. Probablement pour en faciliter l’élevage et réduire son agressivité.
Sans sel, pas de jambon
Outre l’agriculture et l’élevage, la découverte du rôle du sel dans la conservation des aliments est l’autre facteur qui a permis à l’homme d’entreprendre la révolution du néolithique. Plus tard, l’exploitation rationnelle du sel prend naissance vers la fin de l’ère du bronze (vers -800 de notre ère). Pour faire face à l’accroissement de la demande due à la naissance d’une économie basée sur la spécialisation et l’échange, apparaissent les premiers sauniers et se développe un embryon de commerce du sel qui alimente les populations sédentarisées en or blanc provenant des rivages ou des salines continentales. Très vite, l’or blanc devient l’objet d’importants échanges.
Au Moyen Age, les porchers accompagnent les porcs en forêt et frappent les branches des chênes pour faire tomber les glands.
Des historiens affirment que la colonisation de l’Europe s’est faite en fonction des disponibilités locales en sel. Mêlant habilement salage et fumage, les premiers hommes ont appris que la chair du cochon se prête mieux que les autres à la conservation par le sel ou par la fumée. Plus grasse que celle des ruminants, elle se conserve mieux tout en préservant une grande partie de ses qualités gustatives.
Une légende raconte que près de Salies-de-Béarn se trouvent de très anciennes salines où on découvrit un sanglier noyé au début de l’hiver et qui s‘était fort bien conservé dans l’eau salée de la source. Est-il l’ancêtre des jambons crus français ? En tout cas, les habitants le croient et les armoiries de la ville représentent la tête d’un beau sanglier avec ces mots : Si you n’y éri mourt, arrès n’y biberé («Si je n’y étais mort, personne n’y vivrait »).
Le porc et le monde méditerranéen
Le porc a trouvé sur le pourtour méditerranéen un habitat correspondant bien à sa double niche écologique. Auprès de communautés agricoles dans les riches plaines de la Mésopotamie et du Nil, il est abondamment nourri du travail des hommes et il peut se rouler dans la boue. Dans les montagnes boisées, notamment en Grèce, il est à l’abri des trop grandes chaleurs par l’altitude et l’ombre des arbres. Il mange des fruits des arbres, des racines et de tout ce qui pousse.
En revanche, les populations désertiques ignorent notre bel animal qui souffre de deux handicaps majeurs : il est omnivore et il ne sue pas. Le cochon ne peut donc pas se nourrir en liberté des herbes qui poussent dans le désert et supporte difficilement la chaleur.
L’anthropologue Carlton Coon a proposé d’intéressantes explications pour tenter d’élucider la perte d’intérêt des populations du Proche Orient pour le porc. Il l’attribue à la déforestation et à la croissance démographique. La première a fait disparaître les habitats naturels du porc élevé en liberté et la seconde a privé le porc de son alimentation au profit direct de la consommation humaine.
Le jambon est un élément incontournable de la diète alimentaire des peuples européens et de leurs descendants de par le monde. Produit en masse par une industrie alimentaire chaque jour plus sophistiquée, consommé dans des quantités colossales par les mangeurs pressés de la civilisation urbaine moderne, il manquait pourtant au jambon son histoire. La voici enfin, pour répondre à cette question qui souvent nous assaille au moment de passer à table, quelle est l’origine de ce que je vais manger ?
Aux origines du jambon : le cochon
Les origines du porc conservent encore leur part de mystère. On a longtemps cru qu’il provenait de la domestication du sanglier. Les zoologues penchent désormais vers une séparation plus ancienne entre le sanglier et les différentes races de porc domestique.
Si l’homme préhistorique a chassé le sanglier, il a tardé à s’intéresser au porc. On sait qu’il a tout d’abord domestiqué le mouton, la chèvre, le chien et même le renne. Cette désaffection provient peut-être du manque d’empressement de notre animal à la transhumance, rançon de la nomadisation des premiers humains.
Avec le néolithique, la part de la chasse dans l’alimentation diminue notablement. L’accroissement démographique oblige les populations humaines à se sédentariser. A ce stade de l’histoire humaine, le porc entre en grâce. Lui qui ne pouvait suivre les populations de chasseurs nomades est à son aise dans l’exploitation agricole primitive. Il se nourrit des sous-produits des cultures et les enfants le conduisent à la glandée. Son heure de gloire commence.
L’étude des fragments d’os et de dents présents dans les fouilles a livré une riche moisson de renseignements. A partir du septième millénaire avant notre ère, l’homme connaissait les trois pratiques de base de l’élevage du porc : l’ablation des canines, la castration et l’abattage précoce des mâles. Il a aussi cherché par des sélections répétées à réduire la taille de l’animal. Probablement pour en faciliter l’élevage et réduire son agressivité.
Sans sel, pas de jambon
Outre l’agriculture et l’élevage, la découverte du rôle du sel dans la conservation des aliments est l’autre facteur qui a permis à l’homme d’entreprendre la révolution du néolithique. Plus tard, l’exploitation rationnelle du sel prend naissance vers la fin de l’ère du bronze (vers -800 de notre ère). Pour faire face à l’accroissement de la demande due à la naissance d’une économie basée sur la spécialisation et l’échange, apparaissent les premiers sauniers et se développe un embryon de commerce du sel qui alimente les populations sédentarisées en or blanc provenant des rivages ou des salines continentales. Très vite, l’or blanc devient l’objet d’importants échanges.
Au Moyen Age, les porchers accompagnent les porcs en forêt et frappent les branches des chênes pour faire tomber les glands.
Des historiens affirment que la colonisation de l’Europe s’est faite en fonction des disponibilités locales en sel. Mêlant habilement salage et fumage, les premiers hommes ont appris que la chair du cochon se prête mieux que les autres à la conservation par le sel ou par la fumée. Plus grasse que celle des ruminants, elle se conserve mieux tout en préservant une grande partie de ses qualités gustatives.
Une légende raconte que près de Salies-de-Béarn se trouvent de très anciennes salines où on découvrit un sanglier noyé au début de l’hiver et qui s‘était fort bien conservé dans l’eau salée de la source. Est-il l’ancêtre des jambons crus français ? En tout cas, les habitants le croient et les armoiries de la ville représentent la tête d’un beau sanglier avec ces mots : Si you n’y éri mourt, arrès n’y biberé («Si je n’y étais mort, personne n’y vivrait »).
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En revanche, les populations désertiques ignorent notre bel animal qui souffre de deux handicaps majeurs : il est omnivore et il ne sue pas. Le cochon ne peut donc pas se nourrir en liberté des herbes qui poussent dans le désert et supporte difficilement la chaleur.
L’anthropologue Carlton Coon a proposé d’intéressantes explications pour tenter d’élucider la perte d’intérêt des populations du Proche Orient pour le porc. Il l’attribue à la déforestation et à la croissance démographique. La première a fait disparaître les habitats naturels du porc élevé en liberté et la seconde a privé le porc de son alimentation au profit direct de la consommation humaine.
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