La crise sociale en France inquiète aussi à l'étranger
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La crise sociale en France inquiète aussi à l'étranger
REVUE DE PRESSE - À deux semaines du début de l'Euro de football, la presse étrangère s'alarme de la révolte sociale en France et du climat de violence, accusant la CGT et François Hollande.
Le figaro.fr Il y a 18 heures
C'est peut-être outre-Manche que les médias sont les plus alarmistes. Dans The Guardian, journal d'inspiration social-libérale, la liste des menaces qui guettent le pays fait froid dans le dos: grèves et pénurie de carburants, paralysie potentielle des transports, risque terroriste, état d'urgence et climat de tension et de violence entre les manifestants et la police. «François Hollande affronte sa crise la plus dure et explosive. Ce n'est pas seulement la survie de la politique de Hollande qui est en jeu, mais l'image de la France elle-même», écrit le quotidien, qui analyse la fronde sociale à l'aune du contexte politique. «De l'étranger, on pourrait penser que ces scènes de grèves des salariés des raffineries agitant des drapeaux au-dessus de piquets de grève en flamme est une image assez banale, mais en fait non. (...) Hollande est un président de gauche contesté par des syndicats de gauche. La France est désormais bloquée, dans l'impasse», peut-on encore lire. Dans un autre article consacré à la France, publié mercredi, The Guardian relaie l'inquiétude des touristes: certains Britanniques réfléchissent actuellement à annuler leur déplacement en France pour l'Euro de football ou à rechercher d‘autres moyens de se déplacer.
Toujours en Angleterre, le Daily Mail a lancé un appel à temoins sur les blocages de raffineries et s'inquiète de l'escalade de violence. «Des bagarres éclatent à présent dans les stations-service», relate le quotidien populaire. «‘Un de mes amis qui habite au Mans m'a raconté qu'il y a deux jours, des gens se sont battus avec la personne chargée de réguler le débit à la pompe à 20 litres par personne'», témoigne James, un lecteur. «Si vous devez traverser la France, remplissez votre réservoir avant de quitter le Royaume-Uni!», conseille un voyagiste. Le Telegraph prévient de son côté que les investissements étrangers pourraient également pâtir de la situation explosive.
En Allemagne, l'attitude des syndicats interpelle. «Ils ne devraient pas avoir le droit de remettre en cause une loi qui est passée au Parlement», écrit Handelsblatt, le journal de Düsseldorf. En Belgique, le conflit entre la CGT et le gouvernement fait aussi la Une du quotidien Le Soir, alors que le rail est également paralysé dans le sud du pays par une grève des cheminots belges. «La CGT souffle sur les braises de la loi Travail», titre le journal. En Suisse, le journal Le Temps consacre un dossier spécial cette semaine à «la France qui craque», lançant un hashtag du même nom sur Twitter. «La fin du quinquennat de François Hollande ressemble à une guerre de tranchées», écrit Richard Werly, le correspondant du journal de Lausanne à Paris. «La France nous inquiète», insiste-t-il. À l'approche de l'Euro de football, «des dérapages et des bavures peuvent toujours survenir», prévient-il encore.
En Italie, le journal financier Il Sole-24 Ore se désole de son côté que la France rechigne à adopter des mesures de flexibilisation que plusieurs autres pays européens ont consenti à mettre en oeuvre. «Hier [24 mai], le contraste était frappant», écrit Il Sole, comme l'a repéré Courrier International. «D'un côté nous parvenaient les nouvelles d'Athènes, où le Parlement a approuvé un nouveau paquet de réformes structurelles indispensables au possible accord d'aujourd'hui à l'Eurogroupe, de l'autre nous parvenaient les images d'une France prise en otage par les revendications outrancières de certaines organisations syndicales qui prétendent au retrait de la loi sur le marché du travail.» Pour le quotidien libéral, qui semble apprécier le ministre de l'Économie français Emmanuel Macron, la loi El Khomri était pourtant «très prometteuse». «Il a suffi que quelques étudiants descendent dans les rues et que les syndicats fassent la grosse voix pour que le gouvernement - délégitimé par son impopularité, son manque de courage et ses propres hésitations, engage la marche arrière. [Et s'oriente vers] une version édulcorée», déplore Il Sole.
Les manifestations et les grèves en France sont souvent observées aux États-Unis. Le quotidien américain International New York Times a choisi de mettre à sa Une jeudi une photo de CRS confrontés à des manifestants aux abords de la raffinerie de Douchy-les-Mines, où les forces de l'ordre sont intervenues mercredi.
http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/la-crise-sociale-en-france-inqui%c3%a8te-aussi-%c3%a0-l%c3%a9tranger/ar-BBtvRt1?li=BBoJvSH
Le figaro.fr Il y a 18 heures
C'est peut-être outre-Manche que les médias sont les plus alarmistes. Dans The Guardian, journal d'inspiration social-libérale, la liste des menaces qui guettent le pays fait froid dans le dos: grèves et pénurie de carburants, paralysie potentielle des transports, risque terroriste, état d'urgence et climat de tension et de violence entre les manifestants et la police. «François Hollande affronte sa crise la plus dure et explosive. Ce n'est pas seulement la survie de la politique de Hollande qui est en jeu, mais l'image de la France elle-même», écrit le quotidien, qui analyse la fronde sociale à l'aune du contexte politique. «De l'étranger, on pourrait penser que ces scènes de grèves des salariés des raffineries agitant des drapeaux au-dessus de piquets de grève en flamme est une image assez banale, mais en fait non. (...) Hollande est un président de gauche contesté par des syndicats de gauche. La France est désormais bloquée, dans l'impasse», peut-on encore lire. Dans un autre article consacré à la France, publié mercredi, The Guardian relaie l'inquiétude des touristes: certains Britanniques réfléchissent actuellement à annuler leur déplacement en France pour l'Euro de football ou à rechercher d‘autres moyens de se déplacer.
Toujours en Angleterre, le Daily Mail a lancé un appel à temoins sur les blocages de raffineries et s'inquiète de l'escalade de violence. «Des bagarres éclatent à présent dans les stations-service», relate le quotidien populaire. «‘Un de mes amis qui habite au Mans m'a raconté qu'il y a deux jours, des gens se sont battus avec la personne chargée de réguler le débit à la pompe à 20 litres par personne'», témoigne James, un lecteur. «Si vous devez traverser la France, remplissez votre réservoir avant de quitter le Royaume-Uni!», conseille un voyagiste. Le Telegraph prévient de son côté que les investissements étrangers pourraient également pâtir de la situation explosive.
En Allemagne, l'attitude des syndicats interpelle. «Ils ne devraient pas avoir le droit de remettre en cause une loi qui est passée au Parlement», écrit Handelsblatt, le journal de Düsseldorf. En Belgique, le conflit entre la CGT et le gouvernement fait aussi la Une du quotidien Le Soir, alors que le rail est également paralysé dans le sud du pays par une grève des cheminots belges. «La CGT souffle sur les braises de la loi Travail», titre le journal. En Suisse, le journal Le Temps consacre un dossier spécial cette semaine à «la France qui craque», lançant un hashtag du même nom sur Twitter. «La fin du quinquennat de François Hollande ressemble à une guerre de tranchées», écrit Richard Werly, le correspondant du journal de Lausanne à Paris. «La France nous inquiète», insiste-t-il. À l'approche de l'Euro de football, «des dérapages et des bavures peuvent toujours survenir», prévient-il encore.
En Italie, le journal financier Il Sole-24 Ore se désole de son côté que la France rechigne à adopter des mesures de flexibilisation que plusieurs autres pays européens ont consenti à mettre en oeuvre. «Hier [24 mai], le contraste était frappant», écrit Il Sole, comme l'a repéré Courrier International. «D'un côté nous parvenaient les nouvelles d'Athènes, où le Parlement a approuvé un nouveau paquet de réformes structurelles indispensables au possible accord d'aujourd'hui à l'Eurogroupe, de l'autre nous parvenaient les images d'une France prise en otage par les revendications outrancières de certaines organisations syndicales qui prétendent au retrait de la loi sur le marché du travail.» Pour le quotidien libéral, qui semble apprécier le ministre de l'Économie français Emmanuel Macron, la loi El Khomri était pourtant «très prometteuse». «Il a suffi que quelques étudiants descendent dans les rues et que les syndicats fassent la grosse voix pour que le gouvernement - délégitimé par son impopularité, son manque de courage et ses propres hésitations, engage la marche arrière. [Et s'oriente vers] une version édulcorée», déplore Il Sole.
Les manifestations et les grèves en France sont souvent observées aux États-Unis. Le quotidien américain International New York Times a choisi de mettre à sa Une jeudi une photo de CRS confrontés à des manifestants aux abords de la raffinerie de Douchy-les-Mines, où les forces de l'ordre sont intervenues mercredi.
http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/la-crise-sociale-en-france-inqui%c3%a8te-aussi-%c3%a0-l%c3%a9tranger/ar-BBtvRt1?li=BBoJvSH
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