LES COIFFES LOIRE ATLANTIQUE
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Re: LES COIFFES LOIRE ATLANTIQUE
Paillage d'une coiffe
Le vrai travail de dextérité peut commencer.
La technique du paillage tire son nom d'une sorte de paille végétale également appelée "guinche" localement et qui était primitivement utilisées par les lingères. La guinche, très fragile, ne permettant que deux ou trois paillages, les lingères se sont peu à peu tournées vers les tiges en acier, plus résistantes.
Le but de la technique est de donner une forme creuse à partir d'un simple rectangle de tissu (mousseline, étamine, tulle...). Chaque paille est successivement placée l'une en dessous et l'autre au dessus du tissu, en suivant la ligne appelée "ligne de coeurs". C'est cette ligne qui permettra au rectangle de former un volume.
Après avoir paillé droit en suivant la ligne de coeur, l'étape du "retour de coeurs" intervient. Cela consiste à faire correspondre les pailles placées horizontalement (côtés de la coiffe) avec les pailles obliques (dessus de la coiffe). Etape délicate, c'est à cela que l'on reconnaît une bonne lingère !
En moyenne, 120 pailles sont nécessaires à la réalisation d'une coiffe, mais la quantité varie en fonction du travail de la lingère et surtout de la forme de la coiffe, plus ou moins longue selon les territoires.
Le paillage terminé, le travail est maintenu à l'aide d'épingle avant le passage du fer.
La dernière étape du paillage proprement dit consiste à "fixer" le travail. Une pattemouille humide sur une moitié et pliée en deux sera nécessaire : moitié humide sur la moitié sèche, la moitié sèche étant celle qui sera en contacte avec la coiffe. Ainsi, seule la vapeur pénètrera la coiffe. En séchant, l'empreinte laissée par les pailles restera en place.
Après séchage, les pailles sont retirées.
Le travail étant fait sur les deux côtés de la coiffe en même temps, il faut ensuite la décoller, puis remettre les pailles les unes dans les autres (mais sans les tiges d'acier cette fois-ci) avant de repasser un dernier coup de fer, et resserrer l'ensemble, légèrement déformé par le décollement. La coiffe ayant été paillée sur l'envers, elle sera ensuite retournée sur l'endroit avant sa mise en forme.
Etape suivante : dressage ou mise en forme
http://www.sant-yann.fr/coiffe_dressage.htm
OU
Retour à l'étape amidonnage
http://www.sant-yann.fr/coiffe_amidonnage.htm
Re: LES COIFFES LOIRE ATLANTIQUE
Armèle Périgaud, l'une des dernières repasseuses de coiffes
Saffré http://fr.wikipedia.org/wiki/Saffr%C3%A9
Alors que Maria Lambour, l’une des plus célèbres Bretonnes "coiffées" vient de s’éteindre (1), rencontre avec la Saffréenne Armelle Périgaud, repasseuse de coiffes traditionnelles.
D’un tulle en coton empesé d’amidon réalisé à partir de gomme d’arabique, d’amidon de riz et du bleu des lavandières (pour ses agents blanchissants), toutes les coiffes de France passent se repassent sous les mains agiles d’Armèle Périgaud, ancienne institutrice.
Depuis plus de 50 ans, cette repasseuse et brodeuse de Saffré (elle vit à Nantes aujourd’hui) travaille en majorité pour les groupes folkloriques, les collectionneurs ou les particuliers qui conservent les coiffes de leur famille.
Il faut savoir qu’au XIXe siècle, lorsque les petites filles atteignaient l’âge de douze ans, elles entraient dans le monde adulte et du travail. Pour marquer l’événement, la marraine, le plus souvent, plaçait sur sa tête une coiffe. Pour chaque paroisse il y en avait une différente.
La coiffe, un marqueur social
“« Quand on sait qu’il faut entre 80 et 200 heures de travail entre la découpe, l’amidonnage, le paillage (qui consiste à faire des plis avec des brins de paille) et la broderie, à l’époque, ça coûtait très cher. Alors les familles défavorisées vendaient une bête du cheptel pour pouvoir offrir une belle coiffe à la jeune fille », raconte Armèle.”
Car à l’époque, il s’agit d’un marqueur d’identité qui n’a pas seulement une connotation religieuse : il est aussi un signe d’élégance. Plus la coiffe était ouvragée, avec broderies et plis, plus elle était symbole de dignité.
Chaque femme possédait plusieurs coiffes : une pour tous les jours, pour aller faire ses emplettes par exemple ; une plutôt élimée, pour le travail aux champs ou à la ferme ; une coiffe de cérémonie pour la messe ou le mariage ; et enfin une pour le deuil.
Une fois par an, à la fin de l’hiver principalement, ces coiffes étaient lavées et repassées. Il y avait alors énormément de travail pour les repasseuses. « Au XIXe siècle, on utilisait le fer au charbon, qui pesait plus de 7,5 kg ! Il contenait 1 kg de charbon, c’était très lourd », raconte Armèle.
“« Aujourd’hui, nous sommes mieux équipées : avec fer électrique, loupe et lampe électrique remplaçant la bougie. Les pailles fragiles et cassantes sont remplacées par des mines en inox, ce qui évite les points de rouille peu esthétiques sur les coiffes ».”
« 10 ans d’apprentissage »
Pour la Saffréenne, âgée de 70 ans, il s’agit aujourd’hui d’une passion, plus que d’un métier : « Je fais cela gracieusement, je ne demande rien, ne serait-ce que pour les groupes folkloriques. Si chacun devait se payer un repassage, ils n’existeraient plus. Ce qui me plaît avant tout, c’est de préserver le patrimoine du terroir », explique-t-elle.
Il ne reste plus, aujourd’hui, qu’une vingtaine de repasseuses en Loire-Atlantique alors qu’autrefois, rien qu’à Saffré, on en comptait au moins quatre pour une seule paroisse.
« Il faut dix ans d’apprentissage et quinze ans de pratique pour devenir une bonne brodeuse », souligne Armèle. « Après, on arrête car nos yeux et nos mains sont fatigués. »
Ce fabuleux métier, qui demande dextérité et patience, est en voie de disparition. Mais quand Armèle en parle, on a l’impression que jamais il ne s’éteindra.
Séverine Vavasseur (correspondante locale)
[url=http://www.leclaireurdechateaubriant.fr/2014/10/29/armele-perigaud-lune-des-dernieres-repasseuses-de-coiffes/]
(1) Cette Bretonne de 103 ans était notamment connue pour jouer dans la pub Tipiak, avec sa réplique : « Ils ont volé notre recette… Pirates ! »
Saffré http://fr.wikipedia.org/wiki/Saffr%C3%A9
Alors que Maria Lambour, l’une des plus célèbres Bretonnes "coiffées" vient de s’éteindre (1), rencontre avec la Saffréenne Armelle Périgaud, repasseuse de coiffes traditionnelles.
D’un tulle en coton empesé d’amidon réalisé à partir de gomme d’arabique, d’amidon de riz et du bleu des lavandières (pour ses agents blanchissants), toutes les coiffes de France passent se repassent sous les mains agiles d’Armèle Périgaud, ancienne institutrice.
Depuis plus de 50 ans, cette repasseuse et brodeuse de Saffré (elle vit à Nantes aujourd’hui) travaille en majorité pour les groupes folkloriques, les collectionneurs ou les particuliers qui conservent les coiffes de leur famille.
Il faut savoir qu’au XIXe siècle, lorsque les petites filles atteignaient l’âge de douze ans, elles entraient dans le monde adulte et du travail. Pour marquer l’événement, la marraine, le plus souvent, plaçait sur sa tête une coiffe. Pour chaque paroisse il y en avait une différente.
La coiffe, un marqueur social
“« Quand on sait qu’il faut entre 80 et 200 heures de travail entre la découpe, l’amidonnage, le paillage (qui consiste à faire des plis avec des brins de paille) et la broderie, à l’époque, ça coûtait très cher. Alors les familles défavorisées vendaient une bête du cheptel pour pouvoir offrir une belle coiffe à la jeune fille », raconte Armèle.”
Car à l’époque, il s’agit d’un marqueur d’identité qui n’a pas seulement une connotation religieuse : il est aussi un signe d’élégance. Plus la coiffe était ouvragée, avec broderies et plis, plus elle était symbole de dignité.
Chaque femme possédait plusieurs coiffes : une pour tous les jours, pour aller faire ses emplettes par exemple ; une plutôt élimée, pour le travail aux champs ou à la ferme ; une coiffe de cérémonie pour la messe ou le mariage ; et enfin une pour le deuil.
Une fois par an, à la fin de l’hiver principalement, ces coiffes étaient lavées et repassées. Il y avait alors énormément de travail pour les repasseuses. « Au XIXe siècle, on utilisait le fer au charbon, qui pesait plus de 7,5 kg ! Il contenait 1 kg de charbon, c’était très lourd », raconte Armèle.
“« Aujourd’hui, nous sommes mieux équipées : avec fer électrique, loupe et lampe électrique remplaçant la bougie. Les pailles fragiles et cassantes sont remplacées par des mines en inox, ce qui évite les points de rouille peu esthétiques sur les coiffes ».”
« 10 ans d’apprentissage »
Pour la Saffréenne, âgée de 70 ans, il s’agit aujourd’hui d’une passion, plus que d’un métier : « Je fais cela gracieusement, je ne demande rien, ne serait-ce que pour les groupes folkloriques. Si chacun devait se payer un repassage, ils n’existeraient plus. Ce qui me plaît avant tout, c’est de préserver le patrimoine du terroir », explique-t-elle.
Il ne reste plus, aujourd’hui, qu’une vingtaine de repasseuses en Loire-Atlantique alors qu’autrefois, rien qu’à Saffré, on en comptait au moins quatre pour une seule paroisse.
« Il faut dix ans d’apprentissage et quinze ans de pratique pour devenir une bonne brodeuse », souligne Armèle. « Après, on arrête car nos yeux et nos mains sont fatigués. »
Ce fabuleux métier, qui demande dextérité et patience, est en voie de disparition. Mais quand Armèle en parle, on a l’impression que jamais il ne s’éteindra.
Séverine Vavasseur (correspondante locale)
[url=http://www.leclaireurdechateaubriant.fr/2014/10/29/armele-perigaud-lune-des-dernieres-repasseuses-de-coiffes/]
(1) Cette Bretonne de 103 ans était notamment connue pour jouer dans la pub Tipiak, avec sa réplique : « Ils ont volé notre recette… Pirates ! »
Re: LES COIFFES LOIRE ATLANTIQUE
Coiffes à la mode de Bretagne
La pointe de dentelle qui monte qui monte et ses deux ailes ont éclipsés leurs cousines , au risque d'éclipser les très nombreuses coiffes bretonnes voisines, et les variantes locales (plus de 1200 répertoriées d'après Jakez Cornou !).
Il sera ici principalement question de la coiffe bigoudène, pour des raisons ancestrales uniquement (et photographiques). Dans la famille, le breton s'est perdu avec la coiffe : au niveau de l'arrière-arrière-grand-mère, Marie Louise LE CLEAC'H (1880-1960). Et les différentes photographies de l'aïeule sont un témoignage visuel de la folle épopée de la coiffe au cours du XXème siècle, bien que les motifs des broderies ne fassent que se deviner...
LA SUITE ICI/
http://www.daieux-et-dailleurs.fr/blog-genealogique/ciel-mes-aieux/236-coiffes-a-la-mode-de-bretagne
La pointe de dentelle qui monte qui monte et ses deux ailes ont éclipsés leurs cousines , au risque d'éclipser les très nombreuses coiffes bretonnes voisines, et les variantes locales (plus de 1200 répertoriées d'après Jakez Cornou !).
Il sera ici principalement question de la coiffe bigoudène, pour des raisons ancestrales uniquement (et photographiques). Dans la famille, le breton s'est perdu avec la coiffe : au niveau de l'arrière-arrière-grand-mère, Marie Louise LE CLEAC'H (1880-1960). Et les différentes photographies de l'aïeule sont un témoignage visuel de la folle épopée de la coiffe au cours du XXème siècle, bien que les motifs des broderies ne fassent que se deviner...
LA SUITE ICI/
http://www.daieux-et-dailleurs.fr/blog-genealogique/ciel-mes-aieux/236-coiffes-a-la-mode-de-bretagne
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