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Tri Martolod. « Défendre les petits brasseurs »

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Message par Admin Dim 12 Juin - 20:54

Publié le 11 juin 2016
Modifié le 12 juin 2016 à 09h46 Hubert Orione


Tri Martolod. « Défendre les petits brasseurs » Sans_t48


Mikaël Le Breton, de Tri Martolod, est désormais le délégué régional du Syndicat national des brasseurs indépendants. Depuis le 6 juin, cette fédération de petites brasseries artisanales revendique son indépendance face aux « gros » brasseurs. Elle veut aussi créer un label. Pour faire d'une bière, deux coups.


« C'est fait ». Depuis le 6 juin, l'assemblée générale constitutive, réunie à Saint-Nicolas-du-Port (Meurthe-et-Moselle), a créé le Syndicat national des brasseurs indépendants (SNBI). Une révolution dans le monde brassicole français, dominé par le syndicat national Brasseurs de France (BDF). Un syndicat « qui ne représente pas assez bien les petits brasseurs régionaux », reproche Mikaël Le Breton. En créant le SNBI, exclusivement réservé aux petites entreprises, les artisans brasseurs savent qu'ils font scission avec Brasseurs de France. Mais ils veulent proposer une alternative à ce syndicat historique « trop contrôlé par des brasseurs industriels aux intérêts parfois divergents ».

L'âge de bière

Pour le brasseur de Tri Martolod, « il était temps de faire quelque chose pour les petits brasseurs ». D'autant plus urgent que « le monde brassicole a totalement changé depuis les années 2000 avec une explosion de petites brasseries artisanales ». Il y en avait très peu dans les années 80 mais on assiste maintenant à une véritable prolifération. En 2016, la France compte environ 800 brasseries, très majoritairement artisanales, dont 59 en Bretagne (18 dans le Finistère, seize et deux projets dans le Morbihan, quinze en Ille-et-Vilaine et dix dans les Côtes-d'Armor). En Bretagne, ces brasseries produisent de 10 hectolitres par an à 35.000 hl/an.

Ces brasseries - voire microbrasseries pour certaines -, ont de plus en plus le sentiment de ne pas être défendues par le syndicat national qui domine tout le territoire. Et, sans vouloir se lancer dans une guerre de la chope de terre contre la chope de fer, Mikaël Le Breton souligne que « début 2016, plus de 60 brasseurs français ont déjà quitté Brasseurs de France. Depuis début juin, 200 des 800 brasseurs français, se sont déjà dits très intéressés par le nouveau syndicat qui correspond mieux à leurs intérêts ».


Coreff depuis 1985

Mikaël Le Breton souligne d'ailleurs que « l'adhésion aux deux syndicats est toujours possible ». En revanche, l'adhésion au SNBI ne concerne « que les brasseries qui produisent moins de 200.000 hectolitres par an ». Pour information, Coreff, créée en 1985 (première brasserie en Bretagne), produit environ 13.500 hl par an. 35.000 hl par an pour Britt à Trégunc et 3.500 hl/an pour Tri Martolod. De son côté, la plus grosse brasserie française, dont le siège est en Alsace, produit « 7 millions d'hl/an et représente 30 % de la production française ».



Fracture ouverte

Ce n'est pas la première fois que Tri Martolod constate « une fracture entre BDF et les petites brasseries artisanales ». En 2013, la brasserie concarnoise, qui n'est pas adhérente à BDF, avait pourtant été rappelée à l'ordre. Brasseurs de France lui reprochait l'utilisation du slogan « Kro Er Maez » (Kro, dehors), utilisé par l'association Artevan qui organisait le festival « Bierzhistans ».

Par courrier, Brasseurs de France avait alors expliqué que « le fait de signifier à l'un des principaux acteurs de marché (NDLR : le plus gros brasseur en France) que sa présence n'est pas souhaitable sur le sol breton nous semble une atteinte insupportable à l'image de cette entreprise ». La remontrance du syndicat n'était pas passée et Mikaël Le Breton avait répondu qu'il regrettait de voir le syndicat « voler au secours (...) d'une entreprise qui est à la fois votre principal contributeur et sans doute principal électeur au sein de l'association Brasseurs de France ». Avec la naissance du SNBI, la fracture s'est ouverte. Et, fidèle à son esprit de Bierzhistans, Mikaël Le Breton a accepté d'être le délégué régional « par intérim et en attendant les élections » de ces petits brasseurs qui défendent une production strictement artisanale. Un des objectifs est de « lancer, dès cet été, le chantier d'un label spécifique pour les bières ».

Contact
Mikaël Le Breton, tél. 06.79.60.99.50.
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