Jacadi. 37 emplois menacés à Étables-sur-Mer
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Jacadi. 37 emplois menacés à Étables-sur-Mer
Fin de collaboration en vue avec la logistique bretonne, pour Jacadi, la marque de vêtements destinée aux enfants, née à Étables en 1988. Les salariés inquiets écrivent une lettre ouverte.
Mercredi 29 juin 2016
Les 37 salariés de la plateforme logistique Globe, qui conditionnent les vêtements pour enfants Jacadi, à Étables-sur-Mer, sont très inquiets.
Le 30 mars dernier, la direction du groupe Grimonprez leur avait annoncé qu'ils perdraient leur unique client - Jacadi - le 31 décembre. Laurent Beauvoir, le directeur du site d'Étables, se voulait alors rassurant : « Nous avons des contacts pour trouver d'autres clients, dont deux très avancés », affirmait-il dans nos colonnes, le 1er avril.
« Fait d'avance »
« Il a voulu minimiser l'annonce de non-reconduite de Jacadi, mais on savait que c'était fait d'avance, analysent les salariés. Ils disent avoir tout fait pour trouver des clients mais il ne s'est rien passé depuis fin mars et ils vont fermer. On n'en veut pas à Jacadi, on veut continuer à servir cette marque. »
Pour alerter l'opinion publique, ils ont écrit une lettre ouverte, dans laquelle ils décrivent « la volonté, l'enthousiasme et le sens de l'engagement collectif » des salariés. « L'équipe a participé à la réussite de l'implantation de Jacadi dans le monde. »
Le fondateur de Jacadi avait choisi Étables-sur-Mer, en 1988, pour construire ses entrepôts afin d'accompagner le développement de la marque.
En 2006, le groupe ID-Group, déjà propriétaire des marques Okaidi et Obaibi, rachète la marque Jacadi et reprend l'activité du site d'Étables en propre.
Déjà à cette époque, le souhait de rassembler toute la logistique des marques du groupe dans le nord de la France se fait sentir : « Malgré cette pression, les salariés bretons continuent à travailler dans le même esprit de service à la marque et de productivité toujours accrue (+ 5 % chaque année) », poursuivent-ils.
En 2013, ID-Group (Jacadi) signe un contrat avec Grimonprez, leader de la prestation logistique dans le nord de la France. Pour un contrat de 4 ans, renouvelable fin 2016. Les 37 collaborateurs de la PME bretonne, devenue Globe, « se voient bien mal récompensés quand, le 30 mars dernier, ils apprennent que le contrat ne sera pas renouvelé ».
Lire aussi. Logistique. Une plateforme à vendre après le départ de Jacadi
« Proposition humiliante »
Aucun client nouveau ne rejoindra plus la plateforme d'Étables-sur-Mer. Les salariés en sont aux négociations de départ avant la fermeture du site : « La première proposition a été perçue comme une humiliation par l'équipe, alors même que le groupe connaît une progression à deux chiffres. À ce jour, les négociations sont toujours en cours. »
Ils se demandent « où sont passées les valeurs sociales » prônées par la direction. Qui a changé de ton : « Elle menace de fermer dès la mi-juillet si on décide de faire grève. »
Nous n'avons pu joindre la direction, mardi 28 juin.
http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/jacadi-37-emplois-menaces-etables-sur-mer-29-06-2016-276689
Mercredi 29 juin 2016
Les 37 salariés de la plateforme logistique Globe, qui conditionnent les vêtements pour enfants Jacadi, à Étables-sur-Mer, sont très inquiets.
Le 30 mars dernier, la direction du groupe Grimonprez leur avait annoncé qu'ils perdraient leur unique client - Jacadi - le 31 décembre. Laurent Beauvoir, le directeur du site d'Étables, se voulait alors rassurant : « Nous avons des contacts pour trouver d'autres clients, dont deux très avancés », affirmait-il dans nos colonnes, le 1er avril.
« Fait d'avance »
« Il a voulu minimiser l'annonce de non-reconduite de Jacadi, mais on savait que c'était fait d'avance, analysent les salariés. Ils disent avoir tout fait pour trouver des clients mais il ne s'est rien passé depuis fin mars et ils vont fermer. On n'en veut pas à Jacadi, on veut continuer à servir cette marque. »
Pour alerter l'opinion publique, ils ont écrit une lettre ouverte, dans laquelle ils décrivent « la volonté, l'enthousiasme et le sens de l'engagement collectif » des salariés. « L'équipe a participé à la réussite de l'implantation de Jacadi dans le monde. »
Le fondateur de Jacadi avait choisi Étables-sur-Mer, en 1988, pour construire ses entrepôts afin d'accompagner le développement de la marque.
En 2006, le groupe ID-Group, déjà propriétaire des marques Okaidi et Obaibi, rachète la marque Jacadi et reprend l'activité du site d'Étables en propre.
Déjà à cette époque, le souhait de rassembler toute la logistique des marques du groupe dans le nord de la France se fait sentir : « Malgré cette pression, les salariés bretons continuent à travailler dans le même esprit de service à la marque et de productivité toujours accrue (+ 5 % chaque année) », poursuivent-ils.
En 2013, ID-Group (Jacadi) signe un contrat avec Grimonprez, leader de la prestation logistique dans le nord de la France. Pour un contrat de 4 ans, renouvelable fin 2016. Les 37 collaborateurs de la PME bretonne, devenue Globe, « se voient bien mal récompensés quand, le 30 mars dernier, ils apprennent que le contrat ne sera pas renouvelé ».
Lire aussi. Logistique. Une plateforme à vendre après le départ de Jacadi
« Proposition humiliante »
Aucun client nouveau ne rejoindra plus la plateforme d'Étables-sur-Mer. Les salariés en sont aux négociations de départ avant la fermeture du site : « La première proposition a été perçue comme une humiliation par l'équipe, alors même que le groupe connaît une progression à deux chiffres. À ce jour, les négociations sont toujours en cours. »
Ils se demandent « où sont passées les valeurs sociales » prônées par la direction. Qui a changé de ton : « Elle menace de fermer dès la mi-juillet si on décide de faire grève. »
Nous n'avons pu joindre la direction, mardi 28 juin.
http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/jacadi-37-emplois-menaces-etables-sur-mer-29-06-2016-276689
Re: Jacadi. 37 emplois menacés à Étables-sur-Mer
Les 37 ex-Jacadi réclament une prime "décente" de départ
Jeudi 30 juin, les 37 salariés de la plateforme logistique GLObe à Etables-sur-Mer sont en grève. Les ex-Jacadi réclament une prime de départ "décente".
30/06/2016 à 16:19 par Nathalie Bot-Jaffray
Depuis ce matin, jeudi 30 juin, les 37 salariés de Globe à Etables-sur-Mer (sous-traitant logistique de la marque de vêtements pour enfant Jacadi) sont en grève. La fermeture de leur site semble inéluctable (lire encadré ci-dessous), ils veulent des conditions de départ acceptables.
Assis sur des palettes, en cercle, devant leurs entrepôts, ils discutent, partagent un café et font signe aux véhicules qui klaxonnent leur soutien, en traversant la zone artisanale de la Ville Robert. L’ambiance est bon enfant mais déterminée.
Christèle, Ronan et Laurent, portes-parole du mouvement, non syndiqué et très solidaire, détaillent :
On se bat pour partir la tête haute avec une prime supralégale correcte. On nous a fait une proposition au départ indécente, revue depuis à la hausse, mais insuffisante à nos yeux.
Cinq millions de pièces par an
En mars dernier, les équipes tagarines de GLOBe ont appris que leur unique client, Jacadi, ne renouvellerait pas son contrat de sous-traitance pour le stockage et l’import-export de ses pièces dans le monde entier.
La marque, devenue propriété du nordiste ID Group (avec notamment Okaïdi, Obaïbi ou Oxybul), fait depuis de longues années transiter par Etables-sur-Mer l’ensemble de ses collections (vêtements, chaussures, mobilier, linge de maison) : soit cinq millions de pièces par an, pour la plupart fabriquées en Asie.
Dans les 10 000 m2 d’entrepôts, les équipes de GLOBe assurent les commandes, le contrôle qualité, le conditionnement, l’organisation et le pilotage du transport international de cette marque vendue dans le monde entier.
Pour rationaliser ses coûts de logistique, Jacadi stockera dès 2017 sa production dans le Nord-Pas-de-Calais pour le marché européen, et à Hong-Kong pour son marché asiatique en forte expansion.
La marque, lancée en 1976 par Patrick Hamelle, se déleste ainsi de sa plateforme logistique historique qu’elle a bâtie en 1987 puis agrandie en 1991 et 1995. Elle était devenue en 2013, propriété du nordiste Grimonprez Logistique, quand ID Group a décidé de séparer l’activité commerciale de l’activité logistique. Le site tagarin est alors rebaptisé GLOBe (Grimonprez Logistique Bretagne eCommerce). Sans nouveaux clients, avec le départ des produits Jacadi, sa fermeture est certaine.
L’ensemble des salariés, d’une moyenne d’âge de 48 ans, dont l’ancienneté moyenne sur le site oscille entre 20 à 25 ans, ne jettent pas l’opprobre sur Jacadi, à qui ils restent malgré tout profondément attachés. Ils savent leur plateforme excentrée par rapport au développement de l’entreprise.
Jacadi veut mutualiser ses services et rationaliser ses coûts, on peut le comprendre. Ce n’est pas pour cela que l’on fait grève. Ici, on a toujours été très investi dans notre travail. Malgré tous les rachats et changements, nous n’avons jamais fait grève. Mais aujourd’hui, on veut de la reconnaissance, de la considération. La marque Jacadi a grandi avec nous, grâce à l’investissement des hommes et des femmes du site. On veut un montant de départ permettant de nous projeter dans le futur. On ne demande rien d’impossible mais juste quelque chose de correct par rapport à notre investissement et à notre ancienneté.
Pour ne pas pénaliser leur marque historique, dont le chiffre explose en cette période de soldes et de pré-rentrée, les 37 salariés ont retardé au maximum leur mouvement.
Le directeur de notre site menace de fermer l’entreprise au 15 juillet par dépôt de bilan si on continue à faire grève. C’est du chantage, de la pression, à laquelle on ne compte pas céder. On attend une réouverture des négociations.
http://www.lapressedarmor.fr/2016/06/30/les-37-ex-jacadi-reclament-une-prime-decente-de-depart/
Jeudi 30 juin, les 37 salariés de la plateforme logistique GLObe à Etables-sur-Mer sont en grève. Les ex-Jacadi réclament une prime de départ "décente".
30/06/2016 à 16:19 par Nathalie Bot-Jaffray
Depuis ce matin, jeudi 30 juin, les 37 salariés de Globe à Etables-sur-Mer (sous-traitant logistique de la marque de vêtements pour enfant Jacadi) sont en grève. La fermeture de leur site semble inéluctable (lire encadré ci-dessous), ils veulent des conditions de départ acceptables.
Assis sur des palettes, en cercle, devant leurs entrepôts, ils discutent, partagent un café et font signe aux véhicules qui klaxonnent leur soutien, en traversant la zone artisanale de la Ville Robert. L’ambiance est bon enfant mais déterminée.
Christèle, Ronan et Laurent, portes-parole du mouvement, non syndiqué et très solidaire, détaillent :
On se bat pour partir la tête haute avec une prime supralégale correcte. On nous a fait une proposition au départ indécente, revue depuis à la hausse, mais insuffisante à nos yeux.
Cinq millions de pièces par an
En mars dernier, les équipes tagarines de GLOBe ont appris que leur unique client, Jacadi, ne renouvellerait pas son contrat de sous-traitance pour le stockage et l’import-export de ses pièces dans le monde entier.
La marque, devenue propriété du nordiste ID Group (avec notamment Okaïdi, Obaïbi ou Oxybul), fait depuis de longues années transiter par Etables-sur-Mer l’ensemble de ses collections (vêtements, chaussures, mobilier, linge de maison) : soit cinq millions de pièces par an, pour la plupart fabriquées en Asie.
Dans les 10 000 m2 d’entrepôts, les équipes de GLOBe assurent les commandes, le contrôle qualité, le conditionnement, l’organisation et le pilotage du transport international de cette marque vendue dans le monde entier.
Pour rationaliser ses coûts de logistique, Jacadi stockera dès 2017 sa production dans le Nord-Pas-de-Calais pour le marché européen, et à Hong-Kong pour son marché asiatique en forte expansion.
La marque, lancée en 1976 par Patrick Hamelle, se déleste ainsi de sa plateforme logistique historique qu’elle a bâtie en 1987 puis agrandie en 1991 et 1995. Elle était devenue en 2013, propriété du nordiste Grimonprez Logistique, quand ID Group a décidé de séparer l’activité commerciale de l’activité logistique. Le site tagarin est alors rebaptisé GLOBe (Grimonprez Logistique Bretagne eCommerce). Sans nouveaux clients, avec le départ des produits Jacadi, sa fermeture est certaine.
L’ensemble des salariés, d’une moyenne d’âge de 48 ans, dont l’ancienneté moyenne sur le site oscille entre 20 à 25 ans, ne jettent pas l’opprobre sur Jacadi, à qui ils restent malgré tout profondément attachés. Ils savent leur plateforme excentrée par rapport au développement de l’entreprise.
Jacadi veut mutualiser ses services et rationaliser ses coûts, on peut le comprendre. Ce n’est pas pour cela que l’on fait grève. Ici, on a toujours été très investi dans notre travail. Malgré tous les rachats et changements, nous n’avons jamais fait grève. Mais aujourd’hui, on veut de la reconnaissance, de la considération. La marque Jacadi a grandi avec nous, grâce à l’investissement des hommes et des femmes du site. On veut un montant de départ permettant de nous projeter dans le futur. On ne demande rien d’impossible mais juste quelque chose de correct par rapport à notre investissement et à notre ancienneté.
Pour ne pas pénaliser leur marque historique, dont le chiffre explose en cette période de soldes et de pré-rentrée, les 37 salariés ont retardé au maximum leur mouvement.
Le directeur de notre site menace de fermer l’entreprise au 15 juillet par dépôt de bilan si on continue à faire grève. C’est du chantage, de la pression, à laquelle on ne compte pas céder. On attend une réouverture des négociations.
http://www.lapressedarmor.fr/2016/06/30/les-37-ex-jacadi-reclament-une-prime-decente-de-depart/
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