Plantes carnivores. Une pépinière unique en Bretagne !
Page 1 sur 1
Plantes carnivores. Une pépinière unique en Bretagne !
Modifié le 27 août 2016 à 18h06
Installé à Pouldreuzic (29), Mathieu Jehanne cultive plus de 200 espèces de plantes carnivores dans sa pépinière unique en Bretagne. Bannis il y a encore quelques années, ces végétaux « mangeurs d'insectes » sont désormais tendance. Particuliers mais aussi collectivités en raffolent.
Films, jeux vidéos, bandes dessinées... On ne compte plus ses apparitions. La plante carnivore est devenue une star. Mais ces récits imaginaires lui ont souvent offert le mauvais rôle. Celui d'un végétal vorace capable, - tenez-vous bien -, de dévorer un homme. Rien que ça. « Au milieu du XIXe siècle, en Amérique du Nord, les scientifiques croyaient que ces plantes venaient de l'espace car ils les trouvaient dans des cavités formées par des météorites. Elles ont toujours fait fantasmer. Bien évidemment, elles ne sont pas dangereuses pour l'homme », explique Mathieu Jehanne, qui exploite ses plantes, en rase campagne, à Pouldreuzic.
« Il y avait comme une chape de plomb »
Passionné par ces plantes, ce dernier s'est lancé dans l'aventure en 2009. Aujourd'hui, il possède 400 m² de serres. La parcelle devrait largement s'agrandir dans les mois à venir. Conséquence d'une demande croissante. « Il y avait comme une chape de plomb autour de cette activité. J'ai contribué à la démocratiser », explique-t-il. Sarracenia, Pinguicula, Drosera, Cephalotus ou l'emblématique Dionée et ses fameuses mâchoires... L'entreprise baptisée « Carniflore » cultive et commercialise plus de 200 espèces. Une exploitation unique en Bretagne. « On connaît actuellement environ 750 espèces mais beaucoup restent encore à découvrir. On en trouve partout dans le monde, en Bretagne également, dans les tourbières des monts d'Arrée », confie Mathieu Jehanne, fasciné par leur diversité et leurs capacités d'adaptation. « Elles sont devenues carnivores pour ne pas mourir. Leur reconnaissance tardive est liée au poids du dogme religieux selon lequel une plante est faite pour être mangée et pas l'inverse ».
Contre la prolifération des frelons asiatiques
Les plantes carnivores se nourrissent essentiellement d'insectes : mouches, moustiques, guêpes ou encore papillons. Cette nourriture constitue leur principal engrais. Certaines collectivités mais aussi des apiculteurs testent actuellement ces insecticides naturels contre la prolifération des frelons asiatiques. La Sarracenia, particulièrement, piège l'insecte en diffusant un nectar au niveau de leur chapeau. Attiré, celui-ci glisse dans le tube de la plante et se retrouve piégé. Rideau. Les sucs digestifs font le reste. « Il n'est pas question de détruire entièrement un nid de frelons avec des plantes carnivores. Pour être efficace, il faut les associer avec d'autres types de pièges », explique Mathieu Jehanne. L'appétit des végétaux est tout de même impressionnant. Ils digèrent plusieurs centaines d'insectes par an. « Les plantes carnivores ne sont pas complexes à cultiver. Elles entrent en dormance de novembre à mars. On peut les laisser dehors l'hiver. La seule contrainte, c'est de les conserver dans une eau de qualité. Il faut utiliser de l'eau de pluie ou de l'eau déminéralisée. Les pieds vivent généralement entre 10 et 15 ans », ajoute le pépiniériste. Pas seulement mangeuses d'insectes, ces plantes, prisées pour leur aspect décoratif, occupent désormais une place de choix dans les maisons. Les prix ? Comptez de 5 à 20 €. « Certains collectionneurs font grimper les prix jusqu'à 200 € mais je ne suis pas dans ce délire commercial ».
Pratique
Tél. 06.98.30.30.87. Site web : carniflore.com Mathieu Jehanne sera présent au comice agricole, aujourd'hui, de 11 h à 19 h, à Pont-l'Abbé. Entrée : 4 € et gratuit pour les moins de 15 ans.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/plantes-carnivores-elles-ont-toujours-fait-fantasmer-27-08-2016-11194987.php#closePopUp
Installé à Pouldreuzic (29), Mathieu Jehanne cultive plus de 200 espèces de plantes carnivores dans sa pépinière unique en Bretagne. Bannis il y a encore quelques années, ces végétaux « mangeurs d'insectes » sont désormais tendance. Particuliers mais aussi collectivités en raffolent.
Films, jeux vidéos, bandes dessinées... On ne compte plus ses apparitions. La plante carnivore est devenue une star. Mais ces récits imaginaires lui ont souvent offert le mauvais rôle. Celui d'un végétal vorace capable, - tenez-vous bien -, de dévorer un homme. Rien que ça. « Au milieu du XIXe siècle, en Amérique du Nord, les scientifiques croyaient que ces plantes venaient de l'espace car ils les trouvaient dans des cavités formées par des météorites. Elles ont toujours fait fantasmer. Bien évidemment, elles ne sont pas dangereuses pour l'homme », explique Mathieu Jehanne, qui exploite ses plantes, en rase campagne, à Pouldreuzic.
« Il y avait comme une chape de plomb »
Passionné par ces plantes, ce dernier s'est lancé dans l'aventure en 2009. Aujourd'hui, il possède 400 m² de serres. La parcelle devrait largement s'agrandir dans les mois à venir. Conséquence d'une demande croissante. « Il y avait comme une chape de plomb autour de cette activité. J'ai contribué à la démocratiser », explique-t-il. Sarracenia, Pinguicula, Drosera, Cephalotus ou l'emblématique Dionée et ses fameuses mâchoires... L'entreprise baptisée « Carniflore » cultive et commercialise plus de 200 espèces. Une exploitation unique en Bretagne. « On connaît actuellement environ 750 espèces mais beaucoup restent encore à découvrir. On en trouve partout dans le monde, en Bretagne également, dans les tourbières des monts d'Arrée », confie Mathieu Jehanne, fasciné par leur diversité et leurs capacités d'adaptation. « Elles sont devenues carnivores pour ne pas mourir. Leur reconnaissance tardive est liée au poids du dogme religieux selon lequel une plante est faite pour être mangée et pas l'inverse ».
Contre la prolifération des frelons asiatiques
Les plantes carnivores se nourrissent essentiellement d'insectes : mouches, moustiques, guêpes ou encore papillons. Cette nourriture constitue leur principal engrais. Certaines collectivités mais aussi des apiculteurs testent actuellement ces insecticides naturels contre la prolifération des frelons asiatiques. La Sarracenia, particulièrement, piège l'insecte en diffusant un nectar au niveau de leur chapeau. Attiré, celui-ci glisse dans le tube de la plante et se retrouve piégé. Rideau. Les sucs digestifs font le reste. « Il n'est pas question de détruire entièrement un nid de frelons avec des plantes carnivores. Pour être efficace, il faut les associer avec d'autres types de pièges », explique Mathieu Jehanne. L'appétit des végétaux est tout de même impressionnant. Ils digèrent plusieurs centaines d'insectes par an. « Les plantes carnivores ne sont pas complexes à cultiver. Elles entrent en dormance de novembre à mars. On peut les laisser dehors l'hiver. La seule contrainte, c'est de les conserver dans une eau de qualité. Il faut utiliser de l'eau de pluie ou de l'eau déminéralisée. Les pieds vivent généralement entre 10 et 15 ans », ajoute le pépiniériste. Pas seulement mangeuses d'insectes, ces plantes, prisées pour leur aspect décoratif, occupent désormais une place de choix dans les maisons. Les prix ? Comptez de 5 à 20 €. « Certains collectionneurs font grimper les prix jusqu'à 200 € mais je ne suis pas dans ce délire commercial ».
Pratique
Tél. 06.98.30.30.87. Site web : carniflore.com Mathieu Jehanne sera présent au comice agricole, aujourd'hui, de 11 h à 19 h, à Pont-l'Abbé. Entrée : 4 € et gratuit pour les moins de 15 ans.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/plantes-carnivores-elles-ont-toujours-fait-fantasmer-27-08-2016-11194987.php#closePopUp
Sujets similaires
» 12 plantes qui dépolluent votre maison
» Bienvenue dans Trucs et Astuces et le Monde des Plantes
» Pourquoi il faut aussi s’inquiéter de la disparition des plantes
» 6e extinction de masse : La diversité des plantes va être sauvée par la cryogénie
» Ouistreham. 177 érables plantés en hommage aux 177 membres du commando Kieffer
» Bienvenue dans Trucs et Astuces et le Monde des Plantes
» Pourquoi il faut aussi s’inquiéter de la disparition des plantes
» 6e extinction de masse : La diversité des plantes va être sauvée par la cryogénie
» Ouistreham. 177 érables plantés en hommage aux 177 membres du commando Kieffer
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum