La Bretagne au 19ème siècle
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La Bretagne au 19ème siècle
L’Empire, comme la Révolution avant lui, saigne l’économie bretonne et les classes ouvrière et paysanne. Le terrain est favorable à l’implantation du socialisme chrétien et au développement, à partir de 1884, année de sa légalisation, d’un syndicalisme ce qui provoque d e nombreuses grèves et de violent affrontements dans les cinq départements bretons. Au même moment naît un courant régionaliste, le premier Emzav, qui s’exprime à travers des associations et des organisations culturelles et politique s ; l’Union régionaliste bretonne, le Gorsedd, le Bleun Brug de l’abbé Yann-Vari Perrot, le Parti nationaliste breton, et bien d’autres encore qui vont disparaître lors de la Première Guerre mondiale.
En 1914, première guerre Mondiale lors de la « Grande Guerre », la Bretagne paie à la nation un tribut particulièrement lourd ; au bas mot cent vingt mille tués, peut-être le double, comme l’affirme le cénotaphe érigé en 1932 sur l’esplanade de Sainte Anne d’Auray.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/sainte-anne-d-auray-la-paix-malmenee-26-07-2016-11161746.php#closePopUp
Cette hécatombe, égrenée comme une litanie, sur tous les monuments aux morts de Bretagne, donne naissance au deuxième Emzav, courant qui regroupe des mouvements politiques souvent fédéraliste, parfois nationaliste, voire indépendantistes. Le plus célèbre d’entre eux est Breitz Atao, fondé en 1918 par Morvan Marchal – créateur de l’actuel drapeau breton – fédéraliste et pacifiste, dont les idéaux s’opposent bientôt à ceux d’Olier Mordrel, rédacteur en chef activiste du journal du parti, dont il se détache dès 1924. Les autres mouvements sont la revue Gwalam, la Ligue fédéraliste de Bretagne de Marchal et Dabauvais, le Parti national breton de Mordrel, la société secrète Gwenn ha Du, le Bleun Brug et enfin l’Adsao de l’abbé Madec. Les mouvements culturels, tels Ar Falz de Yann Sohier et Gxalam de Roparz Hemon, s’efforcent de redonner vie à la culture et à la langue bretonnes en même temps que se développe un courant artistique brillant et moderne.
bretagne dans Bretagne
En 1939, Seconde Guerre Mondiale. Dès juin 1940, des centaines de jeunes Bretons quittent la France pour rejoindre de Gaulle. Ils participeront, aux côté des Alliés, aux campagnes d’Afrique et de France. D’autres mettent en place des mouvements de résistance qui jouent u rôle prépondérant lors de la libération de la Bretagne par les troupes américaines. D’autres enfin, issus pour la plupart des mouvements nationaliste de l’entre-deux-guerres, voient dans l’occupation allemande une occasion inespérée de faire aboutir leurs revendications et collaborent ouvertement, portant un grave préjudice à l’image du renouveau culturel. En juin 1941, Vichy sépare la Loire Inférieure, l’actuelle Loire Atlantique, de la Bretagne. Saint Nazaire, Lorient et Brest, où l’occupant a construit des bases pour sous –marins, ainsi que Saint Malo sont prises sous un déluge de bombes lâchée spa les aviateurs alliés et sont pratiquement rayées de la carte.
l’Après Guerre, en 1950, le CELIB (Comité d’Etudes et de Liaison des Intérêts Bretons) qui naît en 1951 et que dirige Joseph Martray, le militantisme des cercles celtiques, des syndicats, paysans et ouvriers, ainsi que des petits partis politiques renforcent l’identité commune et transforment le pays, dont les électeurs restent modérés et conservateurs. L’agriculture traditionnelle fait place à une agriculture spéculative qui délaisse les emblavures pour les légumes. De grandes coopératives agricoles naissent, attirant les industriels de l’agro-alimentaire, la décentralisation industrielle est effective avec l’installation de Citroën, à Rennes et du CNET à Lannion. Des routes, de sports, des voies ferrées sont aménagés et, en l’espace de seize ans, de 1951 à 1967, année de la mise en service de l’usine marémotrice de la Rance, la Bretagne sort de son isolement. Le régionalisme avoué des notables fait renaître provisoirement les mouvements autonomistes clandestins, tels l’ARB (Armée révolutionnaire bretonne) et le FLB (Front de libération de la Bretagne). Ces mouvements qui se signalent par des plasticages, dont celui de l’émetteur de télévision française du Roc ‘h Trédudon dans les monts d’Arrée, sont sévèrement réprimés. En 1965, le breton est admis parmi les épreuves de langue du baccalauréat, les Festivals celtiques prospèrent et, en 1977, l’école Diwan, qui dispense un enseignement bilingue, voit le jour. Un an plus tard, le pétrolier Amoco-Cadiz échoue devant le port de Portsall. Une marée noire de 230 000 tonne de pétrole léger pollue 400 Km de côtes. Jugeant les indemnités proposées insuffisantes, soixante seize communes sinistrées se constituent en syndicat pour intenter un procès à la compagnie Amoco. Elles obtiennent finalement gain de cause en mai 1992.
En 1914, première guerre Mondiale lors de la « Grande Guerre », la Bretagne paie à la nation un tribut particulièrement lourd ; au bas mot cent vingt mille tués, peut-être le double, comme l’affirme le cénotaphe érigé en 1932 sur l’esplanade de Sainte Anne d’Auray.
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Cette hécatombe, égrenée comme une litanie, sur tous les monuments aux morts de Bretagne, donne naissance au deuxième Emzav, courant qui regroupe des mouvements politiques souvent fédéraliste, parfois nationaliste, voire indépendantistes. Le plus célèbre d’entre eux est Breitz Atao, fondé en 1918 par Morvan Marchal – créateur de l’actuel drapeau breton – fédéraliste et pacifiste, dont les idéaux s’opposent bientôt à ceux d’Olier Mordrel, rédacteur en chef activiste du journal du parti, dont il se détache dès 1924. Les autres mouvements sont la revue Gwalam, la Ligue fédéraliste de Bretagne de Marchal et Dabauvais, le Parti national breton de Mordrel, la société secrète Gwenn ha Du, le Bleun Brug et enfin l’Adsao de l’abbé Madec. Les mouvements culturels, tels Ar Falz de Yann Sohier et Gxalam de Roparz Hemon, s’efforcent de redonner vie à la culture et à la langue bretonnes en même temps que se développe un courant artistique brillant et moderne.
bretagne dans Bretagne
En 1939, Seconde Guerre Mondiale. Dès juin 1940, des centaines de jeunes Bretons quittent la France pour rejoindre de Gaulle. Ils participeront, aux côté des Alliés, aux campagnes d’Afrique et de France. D’autres mettent en place des mouvements de résistance qui jouent u rôle prépondérant lors de la libération de la Bretagne par les troupes américaines. D’autres enfin, issus pour la plupart des mouvements nationaliste de l’entre-deux-guerres, voient dans l’occupation allemande une occasion inespérée de faire aboutir leurs revendications et collaborent ouvertement, portant un grave préjudice à l’image du renouveau culturel. En juin 1941, Vichy sépare la Loire Inférieure, l’actuelle Loire Atlantique, de la Bretagne. Saint Nazaire, Lorient et Brest, où l’occupant a construit des bases pour sous –marins, ainsi que Saint Malo sont prises sous un déluge de bombes lâchée spa les aviateurs alliés et sont pratiquement rayées de la carte.
l’Après Guerre, en 1950, le CELIB (Comité d’Etudes et de Liaison des Intérêts Bretons) qui naît en 1951 et que dirige Joseph Martray, le militantisme des cercles celtiques, des syndicats, paysans et ouvriers, ainsi que des petits partis politiques renforcent l’identité commune et transforment le pays, dont les électeurs restent modérés et conservateurs. L’agriculture traditionnelle fait place à une agriculture spéculative qui délaisse les emblavures pour les légumes. De grandes coopératives agricoles naissent, attirant les industriels de l’agro-alimentaire, la décentralisation industrielle est effective avec l’installation de Citroën, à Rennes et du CNET à Lannion. Des routes, de sports, des voies ferrées sont aménagés et, en l’espace de seize ans, de 1951 à 1967, année de la mise en service de l’usine marémotrice de la Rance, la Bretagne sort de son isolement. Le régionalisme avoué des notables fait renaître provisoirement les mouvements autonomistes clandestins, tels l’ARB (Armée révolutionnaire bretonne) et le FLB (Front de libération de la Bretagne). Ces mouvements qui se signalent par des plasticages, dont celui de l’émetteur de télévision française du Roc ‘h Trédudon dans les monts d’Arrée, sont sévèrement réprimés. En 1965, le breton est admis parmi les épreuves de langue du baccalauréat, les Festivals celtiques prospèrent et, en 1977, l’école Diwan, qui dispense un enseignement bilingue, voit le jour. Un an plus tard, le pétrolier Amoco-Cadiz échoue devant le port de Portsall. Une marée noire de 230 000 tonne de pétrole léger pollue 400 Km de côtes. Jugeant les indemnités proposées insuffisantes, soixante seize communes sinistrées se constituent en syndicat pour intenter un procès à la compagnie Amoco. Elles obtiennent finalement gain de cause en mai 1992.
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