Compte bancaire. Changer de banque sera plus facile
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Compte bancaire. Changer de banque sera plus facile
Publié le 31/01/2017 à 19:11 Changer de banque sera (un peu) plus facile
Dès le 6 février, les clients qui quittent une banque devraient avoir moins de formalités. | Archives Andrey Popov
par Even VALLERIE.
ARTICLE OUEST FRANCE
À partir de lundi, la nouvelle banque pourra récupérer auprès de l’ancienne la liste des virements et faire le nécessaire. En revanche, le client devra transférer lui-même les produits d’épargne bancaire. Un frein important.
Une disposition de la loi Macron sur la mobilité bancaire entre en vigueur lundi prochain. En théorie, il sera beaucoup plus facile de changer de banque. L’exercice, plutôt compliqué jusqu’ici, n’était tenté que par 4,3 % des titulaires d’un compte bancaire. Ce qui place la France en 18e position sur 19 pays européens étudiés.
22 jours pour transférer les données
À l’avenir, le client n’aura plus à fournir la liste de ses fournisseurs ou créanciers pour que la nouvelle banque créent les nouveaux virements qui se substitueront aux anciens. « Une étape administrative revenait au client, rappelle Franck Oniga, le directeur marketing de La banque postale. Il fallait remplir les coordonnées de tous les fournisseurs à la main. Dans un cas sur deux, les clients n’allaient pas au bout. Avec la nouvelle loi, un système d’échanges interbancaires se met en place. La banque de départ aura vingt-deux jours pour fournir les données à la banque d’arrivée. »
Transférer les livrets restera payant
Dans ces conditions, la nouvelle banque devrait pouvoir s’adresser au Trésor public, par exemple pour qu’il prélève mensuellement l’impôt sur le nouveau compte du client. Une facilité qui ne devrait pas pour autant faire s’envoler les migrations de clients. « Pas sûr que ce soit multiplié par trois, analyse Franck Oniga. Le système n’est pas sans coutures. » L’épargne bancaire ne suivra pas le mouvement, en effet. Si le client veut transférer son Livret A, son plan d’épargne logement (80 €) ou son Plan d’épargne en actions (110 €), il devra faire les démarches et payer. Même si beaucoup de banques font des gestes commerciaux et prennent tout ou partie de ces coûts à leur charge.
25 % des clients disent vouloir changer de banque
À l’association de consommateurs, UFC-Que choisir, Matthieu Robin est très perplexe sur la portée de ces dispositions. « Je suis allé voir sur les sites des banques. La moitié n’a même pas mis en ligne le document de loi de mobilité bancaire. » La difficulté de transférer ses produits d’épargne devrait dissuader beaucoup de clients, qui sont pourtant 25 % à dire qu’ils désirent changer de banque. « Si vous fermez votre assurance-vie pour en ouvrir une autre dans la nouvelle banque, vous perdez l’exonération fiscale », explique-t-il.
L’UFC veut un numéro de compte qui soit conservé
Plutôt que cet article de la loi Macron, l’UFC-Que choisir préfère donc la « portabilité du compte bancaire ». « Comme dans la téléphonie, le client conserverait son numéro de comptes et pourrait changer d’établissement facilement, explique-t-il. La Commission européenne doit rendre une étude à ce sujet en septembre 2019 car cela ne peut se faire qu’au niveau européen. »
Des chèques rejetés dans 15 % des cas
D’ici là, l’association de consommateur préconise de créer un numéro de compte alias que l’on conserverait ad vitam aeternam. « Des systèmes de ce type existent en Suède et en Grande-Bretagne. Ce serait beaucoup moins risqué de changer de compte ainsi qu’avec la loi Macron. » Moins risqué car la fermeture d’un compte expose actuellement son titulaire à des rejets de chèques pas encore présentés. 15 % des clients qui changent de banque connaissent ce genre de mésaventure.
Dès le 6 février, les clients qui quittent une banque devraient avoir moins de formalités. | Archives Andrey Popov
par Even VALLERIE.
ARTICLE OUEST FRANCE
À partir de lundi, la nouvelle banque pourra récupérer auprès de l’ancienne la liste des virements et faire le nécessaire. En revanche, le client devra transférer lui-même les produits d’épargne bancaire. Un frein important.
Une disposition de la loi Macron sur la mobilité bancaire entre en vigueur lundi prochain. En théorie, il sera beaucoup plus facile de changer de banque. L’exercice, plutôt compliqué jusqu’ici, n’était tenté que par 4,3 % des titulaires d’un compte bancaire. Ce qui place la France en 18e position sur 19 pays européens étudiés.
22 jours pour transférer les données
À l’avenir, le client n’aura plus à fournir la liste de ses fournisseurs ou créanciers pour que la nouvelle banque créent les nouveaux virements qui se substitueront aux anciens. « Une étape administrative revenait au client, rappelle Franck Oniga, le directeur marketing de La banque postale. Il fallait remplir les coordonnées de tous les fournisseurs à la main. Dans un cas sur deux, les clients n’allaient pas au bout. Avec la nouvelle loi, un système d’échanges interbancaires se met en place. La banque de départ aura vingt-deux jours pour fournir les données à la banque d’arrivée. »
Transférer les livrets restera payant
Dans ces conditions, la nouvelle banque devrait pouvoir s’adresser au Trésor public, par exemple pour qu’il prélève mensuellement l’impôt sur le nouveau compte du client. Une facilité qui ne devrait pas pour autant faire s’envoler les migrations de clients. « Pas sûr que ce soit multiplié par trois, analyse Franck Oniga. Le système n’est pas sans coutures. » L’épargne bancaire ne suivra pas le mouvement, en effet. Si le client veut transférer son Livret A, son plan d’épargne logement (80 €) ou son Plan d’épargne en actions (110 €), il devra faire les démarches et payer. Même si beaucoup de banques font des gestes commerciaux et prennent tout ou partie de ces coûts à leur charge.
25 % des clients disent vouloir changer de banque
À l’association de consommateurs, UFC-Que choisir, Matthieu Robin est très perplexe sur la portée de ces dispositions. « Je suis allé voir sur les sites des banques. La moitié n’a même pas mis en ligne le document de loi de mobilité bancaire. » La difficulté de transférer ses produits d’épargne devrait dissuader beaucoup de clients, qui sont pourtant 25 % à dire qu’ils désirent changer de banque. « Si vous fermez votre assurance-vie pour en ouvrir une autre dans la nouvelle banque, vous perdez l’exonération fiscale », explique-t-il.
L’UFC veut un numéro de compte qui soit conservé
Plutôt que cet article de la loi Macron, l’UFC-Que choisir préfère donc la « portabilité du compte bancaire ». « Comme dans la téléphonie, le client conserverait son numéro de comptes et pourrait changer d’établissement facilement, explique-t-il. La Commission européenne doit rendre une étude à ce sujet en septembre 2019 car cela ne peut se faire qu’au niveau européen. »
Des chèques rejetés dans 15 % des cas
D’ici là, l’association de consommateur préconise de créer un numéro de compte alias que l’on conserverait ad vitam aeternam. « Des systèmes de ce type existent en Suède et en Grande-Bretagne. Ce serait beaucoup moins risqué de changer de compte ainsi qu’avec la loi Macron. » Moins risqué car la fermeture d’un compte expose actuellement son titulaire à des rejets de chèques pas encore présentés. 15 % des clients qui changent de banque connaissent ce genre de mésaventure.
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