L'alarmant état des routes de France
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L'alarmant état des routes de France
À l'heure des restrictions budgétaires, départements et communes n'ont plus les moyens d'entretenir correctement leur réseau.
L'usage des routes transformé en épreuve digne de «Fort Boyard» pour les conducteurs? À écouter certains témoignages, on peut le redouter parfois. Ainsi Christian Favier, le président communiste du conseil départemental du Val-de-Marne, a dénoncé en août dernier l'inaction de l'État qui n'entretient pas ses routes sur son territoire. Branchages, détritus, végétation sauvage bouchent les évacuations d'eau de ces axes qui, par temps de pluie, se transforment en piscine. «À cela, s'ajoute la décision, par souci d'économie, de ne plus éclairer ces tronçons la nuit et on ne voit rien!», ajoute le responsable départemental. Conduire dans ces conditions devient effectivement une épreuve et ce qu'il y a, à «gagner», en l'occurrence, c'est l'accident…
Or cette situation n'a rien d'un cas isolé. Il n'y a qu'à prendre le volant pour constater ici des fissures, là des nids de poule ou encore des fossés où la végétation a largement repris le dessus… «Au nom de la biodiversité, c'est ...
Cet article a été publié dans l'édition du Figaro du 31/12/2015 . 80% reste à lire.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/12/30/01016-20151230ARTFIG00199-l-alarmant-etat-des-routes-de-france.php
Re: L'alarmant état des routes de France
IMPOSSIBLE D'avoir la suite ...mais le sujet est connu et général en France ..
Re: L'alarmant état des routes de France
L’usage des routes transformé en épreuve digne de « Fort Boyard » pour les conducteurs ? A redouter parfois. Ainsi Christian Favier, le président communiste du conseil départemental du Val-de-Marne, a dénoncé en août dernier l’inaction de l’état qui n’entretient pas ses routes sur son territoire. Branchages, détritus, végétation sauvage bouchent les évacuations d’eau de ces axes qui, par temps de pluie, se transforment en piscine. A cela, s’ajoute la décision, par souci d’économie, de ne plus éclairer ces tronçons la nuit et on ne voit rien! » ajoute le responsable départemental. Conduire dans ces conditions devient effectivement une épreuve et ce qu’il y a à « gagner », en l’occurrence, c’est l’accident…
Or cette situation n’a rien d’un cas isolé. Il n’y a qu’à prendre le volant pour constater les fissures, là des nids de poule ou encore des fossés où la végétation a largement repris le dessus…. « Au nom de la biodiversité, c’est pratique q’on laisse faire la nature ! » s’amuse le député Hervé Marition, qui préside le groupe d’études « routes et sécurité routière » à l’Assemblée nationale, départementale ou communale – est aujourd’hui sacrifiée sur l’autel des restriction budgétaires.
Les chiffres sont là. L’union des syndicats de l’industrie routière française (Usirf), qui rassemble les professionnels de ce secteur, souligne que depuis 2008 les activités des entreprises ont chuté de 30%. Partout, on réduit les frais. En se délestant de 18 000 km de routes transférés aux départements en 2006, l’état,qui n’a donc plus que 11 000 km (hors les 9 000 km d’autoroutes concédés) dans son giron, regarde à la dépense et son réseau laisse parfois à désirer. Ainsi la rocade d’Amiens – route nationale – était dans un tel état qu’il n’y avait plus qu’une solution… demander aux automobiliste de rouler moins vites. « On est alors passé de 110 km/h à 90 km/h et même à 70 km/h/ Puis heureusement, il a eu des travaux », raconte Stéphane Haussoulier, vice président du département de la Somme.
Pour 2016, le tour de vis sera maintenu. Les crédits prévus pour cette année ont été réduits de moitié pour les grands aménagements. « On est passé de 1,3 milliard en 2015 à 600 millions pour 2016, C’est du jamais vu ! » poursuit Hervé Mariton, qui relève néanmoins que 80 millions d’euros supplémentaires seront affectés à l’entretien.
Dans les départements, où l’on doit faire face à la baisse des aides de l’état et à l’explosion des dépenses sociales obligatoires, on diffère les travaux ou on les ralentit. Sur les 380 000 km de réseau que ces collectivités ont en charges, il n’est pas rare aujourd’hui de voir des chantiers prendre du retard. Dans la Somme, où il faut relier les 782 communes les aunes aux autres, on indique faire ce qu’il faut. Même si « on fait moins que ce qu’il faudrait faire si on écoute les techniciens », admet Stéphane Haussoulier.
Pour les communes aussi, c’est le casse-tête. Le 660 000 km de routes qu’elle doivent prendre en charge se sont transformés en un gigantesque ruban qui les étrangles… et qui perd aussi de sa superbe. Sur ces réseau communal, de loin le plus important en France, des trous ne sont pas rebouchés, l’enrobé laisse à désirer et l’herbe folle s’invite dans les fissures du bitume… Maire de Sceaux dans les Haut-de-Seine, Philippe Laurent, par ailleurs secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF), est intarissable sur le sujet. « Les tarifs des entreprises ont grimpé de manière déraisonnable et le travail réalisé est de moins bonne qualité », dénonce-t-il en avouant aussi une baisse de l’entretien de sa voirie. « Je dois faire des choix et je préfère m’occuper des écoles et développer les crèches », dit-il.
Consciente de cette dégradation généralisée, l’association Quarante millions d’automobilistes a lancé depuis novembre une opération « J’ai mal à ma route ». A partir des témoignages recueillis, elle établira par la suite un palmarès des axes les plus endommagés. Pour l’heure, les professionnels du secteurs tirent la sonnette d’alarme. Il y a un risque, selon eux, à ne pas entretenir ce qu’ils nomment « le patrimoine routier », ce joyau qui représente à lui seul 20% du réseau européen. « Plus il s’abîme et plus les travaux seront coûteux car c’est la structure même de la route qui est peu à peu atteinte », alerte Pierre de Thé, directeur de communication à l’Ursif. « La valeur de ce réseau est estimée à près de 2 000 milliard d’euros. Alors autant en prendre soin », souligne pour sa part l’association l’Union routière de France, en rappelant aussi l’utilité de la route. Si elle assure 88% des déplacements des Français, elle fait aussi gagner de l’argent. La fiscalité routière rapporte à l’état 37,6 milliard d’euros par an. Cela mérite que l’on rebouche quelques nids-de-poule et il y va aussi des la sécurité des conducteurs.
Article de Angélique Négronique (Le Figaro du 26/12/2015)
Or cette situation n’a rien d’un cas isolé. Il n’y a qu’à prendre le volant pour constater les fissures, là des nids de poule ou encore des fossés où la végétation a largement repris le dessus…. « Au nom de la biodiversité, c’est pratique q’on laisse faire la nature ! » s’amuse le député Hervé Marition, qui préside le groupe d’études « routes et sécurité routière » à l’Assemblée nationale, départementale ou communale – est aujourd’hui sacrifiée sur l’autel des restriction budgétaires.
Les chiffres sont là. L’union des syndicats de l’industrie routière française (Usirf), qui rassemble les professionnels de ce secteur, souligne que depuis 2008 les activités des entreprises ont chuté de 30%. Partout, on réduit les frais. En se délestant de 18 000 km de routes transférés aux départements en 2006, l’état,qui n’a donc plus que 11 000 km (hors les 9 000 km d’autoroutes concédés) dans son giron, regarde à la dépense et son réseau laisse parfois à désirer. Ainsi la rocade d’Amiens – route nationale – était dans un tel état qu’il n’y avait plus qu’une solution… demander aux automobiliste de rouler moins vites. « On est alors passé de 110 km/h à 90 km/h et même à 70 km/h/ Puis heureusement, il a eu des travaux », raconte Stéphane Haussoulier, vice président du département de la Somme.
Pour 2016, le tour de vis sera maintenu. Les crédits prévus pour cette année ont été réduits de moitié pour les grands aménagements. « On est passé de 1,3 milliard en 2015 à 600 millions pour 2016, C’est du jamais vu ! » poursuit Hervé Mariton, qui relève néanmoins que 80 millions d’euros supplémentaires seront affectés à l’entretien.
Dans les départements, où l’on doit faire face à la baisse des aides de l’état et à l’explosion des dépenses sociales obligatoires, on diffère les travaux ou on les ralentit. Sur les 380 000 km de réseau que ces collectivités ont en charges, il n’est pas rare aujourd’hui de voir des chantiers prendre du retard. Dans la Somme, où il faut relier les 782 communes les aunes aux autres, on indique faire ce qu’il faut. Même si « on fait moins que ce qu’il faudrait faire si on écoute les techniciens », admet Stéphane Haussoulier.
Pour les communes aussi, c’est le casse-tête. Le 660 000 km de routes qu’elle doivent prendre en charge se sont transformés en un gigantesque ruban qui les étrangles… et qui perd aussi de sa superbe. Sur ces réseau communal, de loin le plus important en France, des trous ne sont pas rebouchés, l’enrobé laisse à désirer et l’herbe folle s’invite dans les fissures du bitume… Maire de Sceaux dans les Haut-de-Seine, Philippe Laurent, par ailleurs secrétaire général de l’Association des maires de France (AMF), est intarissable sur le sujet. « Les tarifs des entreprises ont grimpé de manière déraisonnable et le travail réalisé est de moins bonne qualité », dénonce-t-il en avouant aussi une baisse de l’entretien de sa voirie. « Je dois faire des choix et je préfère m’occuper des écoles et développer les crèches », dit-il.
Consciente de cette dégradation généralisée, l’association Quarante millions d’automobilistes a lancé depuis novembre une opération « J’ai mal à ma route ». A partir des témoignages recueillis, elle établira par la suite un palmarès des axes les plus endommagés. Pour l’heure, les professionnels du secteurs tirent la sonnette d’alarme. Il y a un risque, selon eux, à ne pas entretenir ce qu’ils nomment « le patrimoine routier », ce joyau qui représente à lui seul 20% du réseau européen. « Plus il s’abîme et plus les travaux seront coûteux car c’est la structure même de la route qui est peu à peu atteinte », alerte Pierre de Thé, directeur de communication à l’Ursif. « La valeur de ce réseau est estimée à près de 2 000 milliard d’euros. Alors autant en prendre soin », souligne pour sa part l’association l’Union routière de France, en rappelant aussi l’utilité de la route. Si elle assure 88% des déplacements des Français, elle fait aussi gagner de l’argent. La fiscalité routière rapporte à l’état 37,6 milliard d’euros par an. Cela mérite que l’on rebouche quelques nids-de-poule et il y va aussi des la sécurité des conducteurs.
Article de Angélique Négronique (Le Figaro du 26/12/2015)
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