« Acheter local, c’est être acteur de son territoire »

Lundi, lors d’une conférence à Loudéac, Raphaël Souchier soulignait l’importance de valoriser les ressources de son territoire. Un enjeu écologique et humain.

Entretien

Raphaël Souchier, auteur, conférencier, consultant. Auteur de Made in local.

Que veut-on dire par « consommer local » ?

Consommer local, c’est tout d’abord produire local. C’est valoriser et privilégier toutes les ressources que l’on a sur son territoire. Essayer de changer certaines de ses pratiques de consommation. Consommer local ne veut surtout pas dire consommer tout local.


Vaut-il mieux manger bio mais éloigné ou pas bio mais local ?

Même si les produits ne sont pas bio, il est préférable d’acheter chez des producteurs locaux. L’idéal étant de se tourner vers le bio local ! Un schéma est en train de se dessiner. De plus en plus d’agriculteurs s’associent et créent des magasins de producteurs. Un producteur qui a la possibilité de se transformer en bio localement vit mieux que s’il revend ses produits par intermédiaire.

Un territoire peut-il vivre de sa production locale ?


Chaque territoire pourrait le faire en fonction de ses capacités de production. La ville d’Albi s’est déjà fixé un objectif d’autosuffisance alimentaire. Certaines villes en ont déjà certaines capacités. Comme Rennes avec les salades. Dans le Centre-Bretagne, les exploitants agricoles sont nombreux, ce qui offre de grandes possibilités.

Une collectivité peut-elle renforcer la capacité de production locale ?

Oui, en préemptant les terres agricoles lors d’une cessation d’activité. En mettant ces terres à disposition des agriculteurs locaux à moindre coût, ils saisissent une opportunité. Avec la contrainte de vendre au moins 40 % de sa production en bio. En encourageant le manger local dans les cantines.

Et les bénéfices des circuits courts pour le territoire ?Ils se répercutent sur l’économie et sur l’environnement. Les agriculteurs bio n’utilisent pas de pesticides. Cela permet de dépolluer les nappes phréatiques. La collectivité n’a ainsi plus besoin de traiter l’eau pour qu’elle devienne potable. Ce qui représente des économies considérables. Les circuits courts aident également à préserver les emplois.

Quels sont les impacts des produits importés sur l’environnement ?

La pollution générée par le transport des marchandises. On fait venir des produits de l’autre côté de la planète car il n’y a pas de taxe sur le transport, sur la pollution, alors cela coûte moins cher. Un cargo pollue comme 10 millions de voitures [NDLR : en termes d’émissions d’oxyde de soufre ou de particules fines, notamment]. Les impacts se répercutent aussi sur la santé. Pour permettre leur conservation pendant un long voyage, les produits sont traités chimiquement.

Comment inciter le consommateur à privilégier les producteurs locaux ?

En l’encourageant à faire des choix. L’idée n’est pas de tout consommer local mais de choisir. On vote avec son portefeuille. En consacrant 10 % de son budget à des producteurs locaux, on est acteur de l’économie de son territoire. Car l’argent dépensé reste sur ce territoire. Il y a quelques années, un slogan rappelait « Nos emplettes sont nos emplois ». C’est toujours valable aujourd’hui.

La suite du dossier sur les circuits-courts dans Ouest-France, à lire en édition numérique.

Made in local. Emploi, croissance, durabilité : et si la solution était locale ?, de Raphaël Souchier. Éditions Eyrolles, 19 €.

bonjour

première réaction :Mr Souchier est il là pour vendre son livre ou faire de la pub pour le BIO ?

Avez vous Mr Souchier fait vos courses dernièrement dans un magasin ,sur un marché ?

Avez vous une notion des prix ? des fruits et légumes ,entre le bio et non bio ?

Selon les moments 4 Français sur 5 mangent bio aujourd'hui ?  franchement qui peut croire cela ,pensez vous qu'une famille qui perçoit un salaire au smic avec 2 enfants peut acheter aujourd'hui du BIO , ou encore du frais local au marché ,NON Monsieur .

je fais les courses depuis plus de 30 ans, dans plusieurs types de magasin ,de toutes les enseignes,et plus nous avançons dans le temps plus le chariot se vide.

les fruits et légumes passent par des frigos ,ils sont Cueillies verts mis sur des étalages "BIO" vous ne savez pas comment les ranger dans le frigo chez vous ,5 jours après ils partent à la poubelle ....

Le BIO sur le marché : en Bretagne vous avez quoi ? deux ou trois légumes verts le reste vient d'ailleurs ,donc à reconsidérer ( Quels sont les impacts des produits importés sur l’environnement ?)

UN EXEMPLE VECU

Quand Mr SARKOZY était président il est venu à Culoz dans l'Ain pour signer un accord concernant la taxe " La pollution générée par le transport"

3 ministres
2 PUMA  hélicoptères à partir de Chambéry
1 avion de l'armée  au départ de paris
1 CRS  tous les 100 m  ( 25 KM )

la vieille tout CULOZ était bouclé ,le lendemain aussi d'ailleurs

des voitures de l'état (présidentielle) sur la route au cas ou !

tout cela pour 20 mn à culoz





Que penser du BIO ?

https://sciencepop.fr/2016/10/11/les-pesticides-de-l-agriculture-bio-une-verite-qui-derange/


http://alerte-environnement.fr/2016/03/23/un-francais-sur-deux-ignore-que-lagriculture-biologique-utilise-des-pesticides/


http://www.nicematin.com/conso-shopping/vous-pensez-tout-savoir-sur-le-bio-pas-si-sur-le-vrai-du-faux-90464


Je vous laisse sur ces articles

je souhaite tout de même que nos agriculteurs puissent sans sortir grâce à la production BIO
cordialement Patrick