Enquête Ifop/APF : les électeurs handicapés votent la défiance
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Enquête Ifop/APF : les électeurs handicapés votent la défiance
Publié le 14 mars 2017
La palme du mécontentement revient au niveau de vie : 65 % des personnes interrogées estiment qu'il s'est dégradé depuis 2007.© Claude Almodovar
Les personnes handicapées ne croient plus que les hommes et femmes politiques peuvent changer leur quotidien. Une perte de confiance de ces électeurs due au sentiment que leur situation s’est dégradée depuis dix ans. Les résultats de l’enquête Ifop pour l’APF, rendus publics ce mardi 14 mars, sont sévères.
Ce n’est plus une claque mais une déculottée pour les hommes et femmes politiques. Seulement 8 % des personnes handicapées leur font « confiance pour que leurs difficultés soient mieux prises en compte dans la société », selon les résultats de l’enquête Ifop pour l’APF rendus publics ce mardi 14 mars.
En 2007, elles étaient quatre fois plus (36 %) ! Et aujourd’hui encore, dans le grand public, ils sont 20 % à déclarer faire confiance aux élus, sur ce même sujet.
Niveau de vie en berne pour 2/3 des personnes interrogées
Comment expliquer une telle dégringolade ? Sans doute parce que ces électeurs handicapés ont le sentiment que leurs conditions de vie se sont dégradées depuis dix ans.
En effet, dans seulement trois des douze domaines sur lesquels ils ont été interrogés, les satisfaits (la situation s’est « plutôt améliorée ») dépassent les mécontents (elle s’est « plutôt détériorée »). Il s’agit de l’accès aux contenus numériques (52 % contre 10 %), aux transports et aux lieux publics (34 % contre 27 %), et aux loisirs et à la culture (29 % contre 26 %).
Sur tous les autres sujets, les déçus sont les plus nombreux, que ce soit sur l’accès à l’école et à la vie scolaire, aux soins ou bien encore au monde du travail. La palme du mécontentement revient au niveau de vie : 65 % estiment qu’il s’est dégradé depuis 2007.
Priorité à l’amélioration des ressources pour la moitié des répondants
Plus généralement, 79 % des personnes en situation de handicap déclarent s’en sortir difficilement avec les ressources de leur foyer. Et même « très difficilement » pour 30% d’entre elles. Pas étonnant, dans ces conditions, que les ressources viennent largement en tête des « domaines dans lesquels il est nécessaire d’agir en priorité ».
Un peu plus d’une personne handicapée interrogée sur deux évoque ainsi d’abord « les allocations ou pensions pour sortir de la pauvreté et de la précarité ». Et près d’une sur deux cite « le financement des aides humaines et matérielles liées au handicap ». Loin devant l’emploi, la sensibilisation du grand public et l’accessibilité des lieux publics et des transports (tous autour de 25 %).
Le handicap, oublié de la campagne
La défiance à l’égard de la classe politique est également alimentée par la faible place accordée au handicap dans la campagne présidentielle. 94 % des personnes handicapées ayant répondu à l’enquête estiment que ce thème « n’occupe pas une place suffisamment importante ». Le grand public partage largement cette opinion (86 %).
Malgré tout, deux électeurs handicapés sur trois s’intéressent à la campagne. Et 58 % envisagent d’aller voter à l’élection présidentielle. Soit à peine moins que dans l’ensemble de la population (62 %). Les prétendants à l’Élysée sont prévenus. Franck Seuret
Pour qui votent les personnes handicapées ?
• Les personnes en situation de handicap se positionnent nettement plus à gauche que la moyenne des Français. C’est ce qui ressort de leurs intentions de vote déclarées pour le premier tour de l’élection présidentielle.
• Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon recueillent respectivement 24 % et 21,5 % des intentions de vote. Dans le grand public, sur la même période (du 6 au 28 février 2017), les instituts de sondage les créditaient de 12 % et 14 % des intentions déclarées.
• Le vote Marine Le Pen trouve également un écho non négligeable (21 %) auprès de cet électorat. Mais nettement moins important qu’à l’échelle du territoire (27 % en moyenne).
• François Fillon séduit nettement moins les électeurs handicapés (12 %) que le grand public (18 %). Idem pour Emmanuel Macron : 14 % contre 21 % à l’échelle nationale.
http://www.faire-face.fr/2017/03/14/electeurs-handicap-defiance-presidentielle/
La palme du mécontentement revient au niveau de vie : 65 % des personnes interrogées estiment qu'il s'est dégradé depuis 2007.© Claude Almodovar
Les personnes handicapées ne croient plus que les hommes et femmes politiques peuvent changer leur quotidien. Une perte de confiance de ces électeurs due au sentiment que leur situation s’est dégradée depuis dix ans. Les résultats de l’enquête Ifop pour l’APF, rendus publics ce mardi 14 mars, sont sévères.
Ce n’est plus une claque mais une déculottée pour les hommes et femmes politiques. Seulement 8 % des personnes handicapées leur font « confiance pour que leurs difficultés soient mieux prises en compte dans la société », selon les résultats de l’enquête Ifop pour l’APF rendus publics ce mardi 14 mars.
En 2007, elles étaient quatre fois plus (36 %) ! Et aujourd’hui encore, dans le grand public, ils sont 20 % à déclarer faire confiance aux élus, sur ce même sujet.
Niveau de vie en berne pour 2/3 des personnes interrogées
Comment expliquer une telle dégringolade ? Sans doute parce que ces électeurs handicapés ont le sentiment que leurs conditions de vie se sont dégradées depuis dix ans.
En effet, dans seulement trois des douze domaines sur lesquels ils ont été interrogés, les satisfaits (la situation s’est « plutôt améliorée ») dépassent les mécontents (elle s’est « plutôt détériorée »). Il s’agit de l’accès aux contenus numériques (52 % contre 10 %), aux transports et aux lieux publics (34 % contre 27 %), et aux loisirs et à la culture (29 % contre 26 %).
Sur tous les autres sujets, les déçus sont les plus nombreux, que ce soit sur l’accès à l’école et à la vie scolaire, aux soins ou bien encore au monde du travail. La palme du mécontentement revient au niveau de vie : 65 % estiment qu’il s’est dégradé depuis 2007.
Priorité à l’amélioration des ressources pour la moitié des répondants
Plus généralement, 79 % des personnes en situation de handicap déclarent s’en sortir difficilement avec les ressources de leur foyer. Et même « très difficilement » pour 30% d’entre elles. Pas étonnant, dans ces conditions, que les ressources viennent largement en tête des « domaines dans lesquels il est nécessaire d’agir en priorité ».
Un peu plus d’une personne handicapée interrogée sur deux évoque ainsi d’abord « les allocations ou pensions pour sortir de la pauvreté et de la précarité ». Et près d’une sur deux cite « le financement des aides humaines et matérielles liées au handicap ». Loin devant l’emploi, la sensibilisation du grand public et l’accessibilité des lieux publics et des transports (tous autour de 25 %).
Le handicap, oublié de la campagne
La défiance à l’égard de la classe politique est également alimentée par la faible place accordée au handicap dans la campagne présidentielle. 94 % des personnes handicapées ayant répondu à l’enquête estiment que ce thème « n’occupe pas une place suffisamment importante ». Le grand public partage largement cette opinion (86 %).
Malgré tout, deux électeurs handicapés sur trois s’intéressent à la campagne. Et 58 % envisagent d’aller voter à l’élection présidentielle. Soit à peine moins que dans l’ensemble de la population (62 %). Les prétendants à l’Élysée sont prévenus. Franck Seuret
Pour qui votent les personnes handicapées ?
• Les personnes en situation de handicap se positionnent nettement plus à gauche que la moyenne des Français. C’est ce qui ressort de leurs intentions de vote déclarées pour le premier tour de l’élection présidentielle.
• Jean-Luc Mélenchon et Benoit Hamon recueillent respectivement 24 % et 21,5 % des intentions de vote. Dans le grand public, sur la même période (du 6 au 28 février 2017), les instituts de sondage les créditaient de 12 % et 14 % des intentions déclarées.
• Le vote Marine Le Pen trouve également un écho non négligeable (21 %) auprès de cet électorat. Mais nettement moins important qu’à l’échelle du territoire (27 % en moyenne).
• François Fillon séduit nettement moins les électeurs handicapés (12 %) que le grand public (18 %). Idem pour Emmanuel Macron : 14 % contre 21 % à l’échelle nationale.
http://www.faire-face.fr/2017/03/14/electeurs-handicap-defiance-presidentielle/
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