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infiltration dans une usine Apple

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Message par Admin Lun 17 Avr - 20:38

Publié le 17/04/2017 ARTICLE LE FIGARO

Un étudiant raconte son infiltration dans une usine Apple


infiltration dans une usine Apple Sans_598
D’après le témoignage de Dejian Zeng, les conditions de travail semblent s’être améliorées chez Pegatron depuis 2014. Crédits photo: STR/AFP



Dejian Zeng a passé six semaines en immersion chez un sous-traitant d’Apple pour un projet universitaire. Il en raconte le quotidien, entre les centaines de vis à tourner chaque jour et les nuits de travail de douze heures.

Étudiant à la New York University, Dejian Zeng a eu une idée audacieuse pour valider son projet d’été. Plutôt que de faire un job alimentaire dont il n’a pas vraiment besoin, il a décidé de s’infiltrer dans une usine Pegatron, l’un des sous-traitants d’Apple pour l’assemblage des téléphones, près de Shanghai, en Chine. Pendant six semaines, il a pu constater le quotidien pénible de ces ouvriers dont les tâches rébarbatives font de l’ennui la principale source d’usure psychologique.

Un sommier dans une chambre partagée avec sept autres ouvriers, des nuits entières passées sur une chaîne d’assemblage, des douches froides, pas mal de siestes et un salaire un peu au-dessus de la moyenne nationale: voilà la vie des salariés de Pegatron que Zeng a détaillé pour le site américain Business insider. Tous les soirs, à 19h30, l’étudiant prenait son poste pour le quitter vers 7h30 le lendemain. La semaine de quarante heures que fait miroiter l’entreprise n’est souvent qu’un leurre. En réalité, de nombreux employés travaillent jusqu’à treize heures de plus pour atteindre le salaire, plutôt décent en Chine, de 450$ en étant logés.
Des cous de poulets à la cantine
Le travail de Zeng consistait à visser le haut-parleur au boîtier, toute la journée. «Au début, tu dois être très concentré pour ne pas ralentir la ligne d’assemblage, raconte-t-il. Cela fatigue, mais au moins, cela permet de rester attentif. Et puis dès que tu maîtrises le geste, tu as beaucoup de temps dans la journée où il n’y a rien à faire. Les gens s’ennuient terriblement. Les appareils électroniques sont interdits dans l’entreprise, et quand on discutait entre nous, le manager nous demandait de baisser le ton.»

Le nerf de la guerre, c’est la sieste. Une pause de dix minutes, puis une autre de près d’une heure pour le repas permettent aux employés de Pegatron de récupérer, sur leurs chaises. «Cela devient très complexe quand vous êtes fatigués mais avez aussi envie de boire. Vous n’avez le temps que de ne faire qu’une de ces deux activités. Le temps d’aller à la salle de bain et de revenir, et la pause est terminée!» Pour la pause déjeuner, une gigantesque salle propose des plats à un euro, principalement composés de «cous de poulets, ou d’autres parties que je n’ai pas su identifier.»
L’accès au Wi-Fi sous conditions
L’un des points les plus ahurissants du quotidien de ces ouvriers concerne l’accès au Wi-Fi. Tous les employés, dans le dortoir, peuvent avoir accès à internet, mais à une condition. Celle de télécharger des logiciels ou de partager du contenu pour le compte de l’entreprise. En fait, c’est le même principe que le Bitcoin à ses débuts: une mutualisation des serveurs informatiques pour gagner de la monnaie virtuelle. Sauf qu’ici, c’est grâce à cet argent fictif que les employés peuvent ensuite naviguer sur le net, regarder un film en rentrant... Pour ceux qui n’ont pas le temps de s’adonner à ce grand partage informatique, alors il faudra payer un dollar environ pour cinq jours de connexion.


« La seule chose qui compte vraiment, c’est l’argent, l’argent, l’argent. »Zeng, étudiant à la New York University en immersion dans chez un sous-traitant pour Apple

Malgré des conditions de travail difficiles et des objectifs peu stimulants, les ouvriers de l’usine ne semblent pas haïr leur job. «Je dirais qu’ils ne l’aimaient ni ne le détestaient, détaille-t-il. Personne n’aime vraiment ce qu’il y fait, parce que l’objectif de la journée est d’attendre qu’elle se finisse. Mais la seule chose qui compte vraiment c’est l’argent, l’argent, l’argent. Ceux qui avaient déjà travaillé en usines chinoises avant trouvent surtout que les conditions sont plus dures ici, parce que les managers vous obligent au silence et ne vous autorisent rien.
Des conditions de travail meilleures qu’en 2014
Au final, le job n’est pas jugé catastrophique par le jeune homme, seulement ennuyeux et pénible. Depuis trois ans et un reportage pour la BBC dans cette usine, les conditions se seraient améliorées, et les salaires rehaussés. À l’époque, la chaîne de télévision avait épinglé le traitement de ces ouvriers capables de travailler jusqu’à seize heures d’affilées sur leurs lignes. D’après le témoignage Zeng, les conditions ont donc évolué depuis.

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