A Saint-Brieuc, le pinceau résiste
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A Saint-Brieuc, le pinceau résiste
Le 803, pinceau emblématique de la marque Raphaël
A Saint-Brieuc, le pinceau résiste
Léonard et Raphaël. Ces deux prénoms évoquent deux grands maîtres de la peinture italienne. A Saint-Brieuc, ils sont plus prosaïquement ceux des deux marques de pinceaux qui ont fait la réputation de la ville, demeurée une capitale du pinceau fin en résistant à une mondialisation en mode rouleau compresseur.
Certes, on n’est plus tout à fait au début du XXe siècle quand la ville comptait sept brosseries employant jusqu’à 500 salariés pour les plus grandes. Et l’une des deux dernières vient de changer de mains. Les pinceaux Léonard, détenus depuis sept générations par la famille Bullier, a été acquise par le groupe lyonnais Médico qui a toutefois promis à la trentaine de salariés de leur ouvrir de nouvelles voies de développement. C’est du reste un membre de la famille Bullier qui reste à la tête de la fabrique pour mieux assurer la continuité.
Le relais du pinceau de cosmétique
Mais la principale unité et la plus visible, ce sont bien sûr les pinceaux Raphaël, dont l’usine de fabrication est située en bordure de la RN12 à hauteur de Saint-Brieuc, offrant ainsi une visibilité de premier plan à cette entreprise qui emploie environ 150 salariés mais possède également une grande unité à l’Ile-Maurice, forte de 400 employés.
Ici aussi, c’est de génération en génération que la famille Sauer a assuré la conduite de cette entreprise spécialisée elle aussi dans le pinceau fin. Pas seulement celui utilisé par les artistes peintres mais aussi celui que la plupart des femmes emploient pour leur maquillage. Le pinceau de cosmétique, destiné aux grandes marques de luxe françaises, assure une grande partie de l’activité de ces entreprises dont la capacité de résistance est une sorte de modèle du genre. Car non seulement, il faut savoir contrer les prix plancher des concurrents asiatiques mais également leur tenir tête sur leur propre terrain quand on sait à quel point la calligraphie et tous les arts picturaux qui s’y attachent comptent dans la culture du lointain Orient.
Saint-Brieuc qui compte également une petite fabrique de pinceaux pour peintres du bâtiment (Art Selle, une vingtaine de salariés) assure ainsi la survivance d’une spécialité locale née vers le milieu du XIXe siècle, avec l’arrivée du chemin de fer pour transporter les productions nées de deux facteurs convergents. La présence de scieries qui ont élargi leurs activités aux aux manches de pinceaux et la présence d’une abondante main d’oeuvre de tisseuses de lin. Cette matière bretonne, qui quelques siècles plus tôt avait déjà servi à la confection des voiles de Christophe Colomb, était en plein déclin. Les petites mains féminines assurèrent la qualité de la production pendant que les hommes confectionnaient les manches et les viroles, ces petites bagues qui retiennent les poils des pinceaux.
La spécialisation briochine était en marche. Et elle tient toujours.
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