LA SANDALETTE DE PLOUHA
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Le 10 mai est la "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition" depuis 2006.

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Message par Admin Mer 10 Mai - 13:50

Le 10 mai est la "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition" depuis 2006. La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite négrière et l'esclavage "crime contre l'humanité". Elle est également le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration. Victor Schœlcher, a agi en faveur de l'abolition définitive de l'esclavage en France, via le décret d'abolition, signé par le gouvernement provisoire de la deuxième République, le 27 avril 1848.


Saint-Malo aussi a "profité" de l'esclavage


Par Eric Bouvet,  France Bleu Armorique
mercredi 10 mai 2017 à 10:37


Le 10 mai est la "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition" depuis 2006. Sans_870


Ce 10 mai est la journée nationale des mémoires de l'esclavage, commémorée à Paris par les deux présidents. Saint-Malo a aussi profité de ce commerce humain pas très glorieux. Un passé négrier peu assumé dans la cité-corsaire.

Même si son passé négrier est sans commune mesure avec celui de Nantes ou Bordeaux, Saint-Malo aussi a profité du "commerce infame".


L'historien rennais André Lespagnol revient sur le rôle du 5ème port français négrier (après Nantes, Bordeaux, La Rochelle et Le Havre).

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230 expéditions parties de Saint-Malo


Même si c'est bien moins que les 1.800 expéditions parties de Nantes, le passé négrier de Saint-Malo est loin d'être négligeable. 230 bateaux sont partis de la Cité-Corsaire pour charger leur "marchandise" humaine, transportée ensuite aux Antilles pour travailler comme esclaves dans les champs de canne à sucre, de café ou de coton.

La pêche à Terre-Neuve ou les échanges avec l'Amérique espagnole s'essoufflant, Saint-Malo s'est tournée vers ce nouveau commerce plus rentable, au début du 18ème siècle. Une bonne vingtaine d'armateurs malouins ont alors profité de la traite négrière, de 1713 à 1830. Parmi eux, de vieilles familles négociantes comme les Magon, ou des nouveaux venus comme Meslé de Grand Clos, Chateaubriand (le père) et Surcouf.




27 avril 1848 : Décret de l'abolition de l'#esclavage sous l'impulsion de Victor Schoelcher #10Mai
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Message par Admin Mer 10 Mai - 14:10

XVIIe-XVIIIe. La Bretagne des négriers


Aux XVIIe et XVIIIe siècles, nombre de marins et d’armateurs bretons ont participé à la traite négrière, un odieux commerce visant à approvisionner en esclaves les colonies d’Amérique. La traite a largement contribué au développement de Nantes, mais aussi de Lorient et Saint-Malo mais son souvenir demeure douloureux.

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Le quai de la Fosse à Nantes


À l’origine, le mot « traite » désigne une forme de négoce consistant à échanger des produits manufacturés, souvent de faible valeur, contre des produits locaux. Par extension, à partir du XVIe siècle, il en est venu à désigner la plus atroces des formes de commerce qui soit, celle des êtres humains. Le phénomène est complexe. Ainsi, en Afrique, on distingue plusieurs types de « traite ». Une traite intérieure a alimenté l’esclavage en Afrique même, une traite, dite orientale, visait à approvisionner les marchés aux esclaves d’Arabie à partir du VIIe siècle et enfin la traite « atlantique » a été organisée par les Européens pour doter leurs colonies américaines d’esclaves noirs. Cette dernière traite s’est déroulée sur une période plus courte – un peu plus de quatre siècles – mais dans des proportions massives. Les historiens estiment en effet entre onze et douze millions, le nombre d’Africains déportés vers le Nouveau monde. Un peu moins de dix millions y sont arrivés, après des voyages en mer dans des conditions affreuses.


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L'île de Gorée au Sénégal

j'ai déjà visité pour de vrai l'ile de GOREE au large de DAKAR il faut voir les conditions qui étaient celles de ses pauvres gens !!!
Au moment ou nous étions à dakar ,l'ile était habité dans une partie par les lépreux que Dakar ne voulait plus dans ses rues .


Ce commerce s’explique par le besoin de main-d’œuvre en Amérique. La colonisation de ce continent par les Européens a en effet rapidement pris des allures brutales. Dans de nombreux endroits, les Indiens ont été réduits en esclavage pour répondre aux besoins de main-d’œuvre, mais ils ont été exterminés par les maladies et les mauvais traitements. Les Espagnols ont donc les premiers à faire venir des esclaves africains, réputés plus résistants, et ce, dès 1502, à Cuba. Par la suite, avec le développement des plantations de canne à sucre, la demande de « bois d’ébène » va exploser. Le royaume de France suit le mouvement au XVIIe siècle, pour ses possessions antillaises. En 1685, Colbert institutionnalise l’esclavage dans les colonies à travers un ensemble de dispositions judiciaires baptisé Code noir.


Le commerce triangulaire

Le trafic d’esclave est au cœur d’un système de vastes échanges transatlantiques nommé commerce triangulaire. Au départ, en effet, des Européens réunissent des capitaux, arment des navires et embarquent des marchandises pour l’Afrique. En Bretagne, il s’agit souvent d’« indiennes », des toiles colorées et illustrées, fabriquées dans la région. Ces marchandises sont ensuite échangées contre des esclaves dans les comptoirs d’Afrique de l’ouest. Le « bois d’ébène » - les esclaves noirs - est entassé dans les soutes de navires pendant plusieurs semaines. Nombre d’entre eux périssent de maladie ou de l’insalubrité. Les révoltes sont également fréquentes. En Amérique, la revente des esclaves permet d’acheter des denrées locales - sucre, rhum, tabac, café, cacao - qui sont ensuite revendues en Europe.

Les Européens justifient ce commerce honteux par des arguments économiques. Dans un mémoire sur le commerce transocéanique, rédigé à Nantes au XVIIIe siècle, on peut lire cette terrible analyse : « La richesse de nos colonies est aujourd’hui le principal objet de notre commerce, et le commerce de Guinée en est tellement la base que si les négociants français abandonnaient cette branche du commerce, nos colonies seraient nécessairement approvisionnées par des étrangers, de Noirs. »


Le 10 mai est la "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition" depuis 2006. 010
LA GUADELOUPE


La part des ports bretons

Pendant quelque temps, les ports bretons semblent être restés à l’écart du commerce négrier. Depuis le Moyen Âge, ils tirent principalement leur richesse du négoce du vin, des céréales, des toiles ou du sel, avant que ces circuits ne tombent en déclin à la fin du XVIIe siècle. Les négociants bretons vont alors se reconvertir dans le commerce négrier. Un premier navire négrier est ainsi armé à Saint-Malo en 1669, un autre à Nantes en 1688 et les ports bretons vont très vite prendre une part importante dans le commerce triangulaire. Selon l’historien Pétré-Grenouilleau, « entre 1707 et 1731, la part des ports bretons dans l’armement négrier français oscille entre 74 et 86 % ». Durant le XVIIIe siècle, des dizaines de navires de Bretagne partent donc pour l’Afrique.

Le principal port négrier est alors Nantes, mais les Malouins et les Lorientais pratiquent également le commerce triangulaire. De nombreuses familles d’armateurs investissent dans ce commerce qui peut rapporter énormément d’argent, même s’il n’est pas sans risques. Particularité bretonne, de nombreuses familles nobles – l’aristocratie bretonne est alors nombreuse et de nombreux cadets sont désargentés – se lancent dans la traite. L’un des plus fameux exemples en est le père de l’écrivain François-René de Chateaubriand. Issu d’une famille qui avait presque perdu son statut aristocratique, il devient négrier et se constitue une fortune qui lui permet d’acheter le château de Combourg.

Le 10 mai est la "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition" depuis 2006. 011
château de Combourg

14 % du milieu négrier nantais était d’origine aristocratique. Mais la traite a aussi favorisé l’ascension sociale de bien des familles de négociants, issus notamment de la petite bourgeoisie. Elle a incontestablement joué un rôle majeur dans le développement des ports de Nantes et Lorient au XVIIIe siècle. Cette prospérité s’affiche d’ailleurs sur les façades immeubles que font construire les armateurs et les capitaines sur les quais de Nantes, où sont sculptées des « têtes de nègres », des mascarons exotiques alors à la mode.

En 1789, Nantes contrôle un tiers du commerce négrier français. L’esclavage est aboli le 4 février 1794 sur proposition de Danton mais, en 1803, Napoléon le rétablit et il faut attendre 1848 pour qu’il soit définitivement aboli dans les possessions françaises. Par contre, la traite négrière a été interdite depuis la Révolution, ce qui n’empêche pas de nombreux armateurs et marins de la pratiquer clandestinement. Sous la Restauration, plus de 70 % de la traite clandestine est ainsi assurée par les Nantais. Même après l’abolition de l’esclavage, les conditions de vie des travailleurs noirs aux Antilles resteront très pénibles. Ce n’est qu’en 1926 qu’une convention internationale abolit définitivement l’esclavage. L’esclavage est désormais considéré comme un crime contre l’Humanité.

Dans les années 1770, on estime à un millier le nombre de Noirs vivant en Bretagne. Très parcellaires, les sources ne nous renseignent guère sur leur destin. Certains ont cependant défrayé la chronique, comme Jean Mor, pendu à Brest le 29 mai 1764, pour avoir tenté d’empoisonner son maître qui lui refusait la liberté. Certains Bretons ont également dénoncé l’horreur de la traite négrière, comme l’avocat quimpérois Théophile-Marie Laënnec ou l’armateur nantais Thomas Dobrée.



Une mémoire douloureuse

Aux Antilles et dans de nombreux pays d’Amérique, la question de l’esclavage demeure douloureuse et elle est source d’enjeux mémoriels et politiques. Longtemps aussi, en Europe, le souvenir de la traite négrière est resté un tabou. C’est le cas notamment à Nantes, où les héritiers des familles de négriers sont restés influents jusqu’à des périodes récentes. Un projet de grande exposition à l’occasion du tricentenaire du Code noir, dans les années 1980, avait suscité de vives polémiques. Depuis, les choses ont heureusement changé. Ouvert il y a quelques années, le nouveau musée du château des ducs de Bretagne évoque longuement le passé négrier de la ville. On peut notamment y voir des objets servant à entraver les esclaves dans les cales des vaisseaux négriers. En 2011, un mémorial de l’esclavage sera également édifié à Nantes. Situé sur le quai de la Fosse, il comprendra une vaste esplanade et un espace d’exposition. Il n’existe par contre aucun projet mémoriel à Saint-Malo et Lorient.


Pour en savoir plus

Olivier Pétré-Grenouilleau, « La traite négrière », Dictionnaire d’histoire de Bretagne, Skol Vreizh, Morlaix, 2008.

Olivier Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières. Essai d’histoire globale, Gallimard, « Bibliothèque des Histoires », Paris, 2004.

Armel de Wismes, Nantes et le temps des négriers, France Empire, Paris, 1991.

Édouard Corbières, le Négrier, L’Ancre de marine, réédition 2002.

Annick Le Douget, Juges, esclaves et négriers en basse Bretagne (1750-1850), l’émergence d’une conscience abolitionniste, Quimper, 2000.
http://ablogjeanfloch.over-blog.com/article-28894547.html




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Message par Admin Mer 10 Mai - 14:15

La maison des esclaves de l'île de Gorée

http://laurent.quevilly.pagesperso-orange.fr/Goree.html


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Message par Admin Dim 10 Mai - 17:22

Le 10 mai est la "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition" depuis 2006. Sans4274

Un ascète avec une grille métallique soudée autour de son cou, afin qu'il ne puisse jamais se coucher, fin des années 1800.

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