ISF à la sauce Macron : les petits patrimoines lésés ?

Parmi les mesures fiscales du programme d'Emmanuel Macron figure la réforme de l'ISF, qui deviendrait un IFI. Elle engendrerait pas mal d'inégalités en favorisant surtout les grosses fortunes.

Parmi les mesures fiscales du programme de La République en marche, la réforme de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune) qui deviendrait un IFI (impôt sur la fortune immobilière) est assez peu évoquée. Pourtant, elle engendrerait pas mal d'inégalités, selon L'Express.

L'idée de l'IFI est assez simple : sans changer le seuil d'imposition de 1,3 million d'euros, ni le barème (de 0,50 à 1,50 %), seuls les biens immobiliers seraient désormais taxables.

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Les voitures, collections d'art, ou mobilier de la personne redevable de cet impôt y échapperaient, tout comme ses placements financiers (taxation sur les livrets d'épargne, assurance-vie, portefeuilles de valeurs mobilières...).

Une aubaine pour les contribuables qui devraient voir leur impôt fortement diminuer, mais une aubaine surtout pour les plus gros patrimoines : ce sont eux dont la fortune est essentiellement mobilière, les actifs immobiliers ne représentant guère plus de 20 % de leur patrimoine, ajoute le journal.

Les "petits" ISF pas vraiment gagnants

Le but recherché par le président? Inciter les exilés fiscaux, en grande majorité des actionnaires minoritaires surtaxés par l'ISF, à regagner la France. En revanche, pour les ISF plus modestes, ceux dont la fortune est majoritairement immobilière, ils ne gagneront pas grand-chose.

Par exemple, pour un contribuable parisien dont la fortune est de 1,8 million d'euros, il passerait d'un ISF à 6000 euros à un IFI de 4600 euros.