Le taux de chômage à son plus bas niveau depuis 2012
Page 1 sur 1
Le taux de chômage à son plus bas niveau depuis 2012
© PHILIPPE HUGUEN Dans un Pôle Emploi de Lille, mai 2015.
Alexia Eychenne liberation 18.05.2017
Dans la France entière, le taux de chômage s'établit désormais à 9,6 % selon l'Insee. Un niveau inférieur à celui du début de mandat de François Hollande, en décalage avec les tendances observées par Pôle Emploi.
Un cadeau de bienvenue pour Muriel Pénicaud,http://www.liberation.fr/france/2017/05/17/muriel-penicaud-une-patronne-au-ministere-du-travail_1570187 la ministre du Travail qui a pris ses fonctions mercredi ? Pour la première fois depuis 2012, le taux de chômage en France (hors Mayotte) est redescendu sous la barre des 10 % au premier trimestre 2017, selon l’Insee. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2851776 Il s’établit désormais à 9,6 % de la population active et retrouve un niveau inférieur à celui des débuts du quinquennat Hollande.
Si l'on ne prend en compte que la France métropolitaine, où le chômage était déjà passé sous le seuil symbolique des 10 % fin 2015, 2,7 millions de personnes sont sans emploi, soit 115 000 de moins qu'en décembre. Le taux de chômage diminue de 0,4 % par rapport à fin 2016 pour se fixer à 9,3 %. En baisse chez les moins de 25 ans et les 25-49 ans, il reste toutefois stable chez les quinquas. Le chômage de longue durée n’enregistre qu’un très léger reflux de 0,1 % sur trois mois et de 0,2 % sur un an : 1,2 million de personnes cherchent du travail depuis plus d'un an.
L'écart se creuse avec Pôle Emploi
Contrairement aux chiffres publiés chaque mois par Pôle Emploi, http://www.liberation.fr/france/2017/04/26/le-chomage-repart-en-forte-hausse-en-mars_1565531 qui correspondent aux données administratives des demandeurs d’emploi inscrits chez lui, ceux de l’Insee sont calculés selon la définition du Bureau international du travail (BIT) : est considérée comme chômeuse une personne qui n’a pas travaillé du tout durant la semaine précédente, disponible pour accepter un emploi dans les quinze jours et en recherche active d’un poste. Certains chômeurs peuvent ainsi être identifiés par l'Insee en échappant au regard de Pôle Emploi, et inversement.
De ces deux méthodologies résultent des interprétations différentes. Les chiffres de Pôle Emploi sont plus sensibles que ceux de l'Insee aux évolutions réglementaires. Par exemple, ces dernières années, la fin de la dispense de recherche d'emploi pour les «seniors», le recul de l'âge de départ en retraite ou l'inscription des bénéficiaires du RSA ont pu gonfler ses listes. Résultat, Pôle Emploi n’observe pas la tendance durable à la baisse du chômage perçue par l'Insee. Fin mars, 43 700 demandeurs d’emploi sans activité ont encore rejoint ses fichiers, soit un bond de 1,3 %, après un très léger recul en février. En un mois, près de 40 % de l'embellie enregistrée depuis le pic du chômage de février 2016 se sont ainsi évaporés.
Regain des CDD et de l’intérim
Mais l’Insee analyse aussi l’ampleur du «halo du chômage». Il s'agit du nombre de personnes privées d'emploi mais sans être considérées comme chômeuses par le BIT, parce qu’elles ne sont pas immédiatement prêtes à travailler ou ont abandonné leurs recherches, par exemple. Et cette fois, le bilan est moins bon. Le «halo» englobe 1,5 million de personnes, dont 20 000 de plus par rapport à fin 2016 et 58 000 de plus sur un an.
Le regain de l'emploi va aussi de paire avec une hausse des contrats précaires. Le taux d'emploi en CDI est de 48,5 %, en baisse de 0,1 % par rapport au trimestre précédent et de 0,3 % sur un an. A l'inverse, le taux d'emploi en CDD ou en intérim progresse de 0,3 % sur trois mois et de 0,5 % sur un an, pour se fixer à 7,8 %, signe d'un marché du travail encore convalescent.
Alexia Eychenne liberation 18.05.2017
Dans la France entière, le taux de chômage s'établit désormais à 9,6 % selon l'Insee. Un niveau inférieur à celui du début de mandat de François Hollande, en décalage avec les tendances observées par Pôle Emploi.
Un cadeau de bienvenue pour Muriel Pénicaud,http://www.liberation.fr/france/2017/05/17/muriel-penicaud-une-patronne-au-ministere-du-travail_1570187 la ministre du Travail qui a pris ses fonctions mercredi ? Pour la première fois depuis 2012, le taux de chômage en France (hors Mayotte) est redescendu sous la barre des 10 % au premier trimestre 2017, selon l’Insee. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2851776 Il s’établit désormais à 9,6 % de la population active et retrouve un niveau inférieur à celui des débuts du quinquennat Hollande.
Si l'on ne prend en compte que la France métropolitaine, où le chômage était déjà passé sous le seuil symbolique des 10 % fin 2015, 2,7 millions de personnes sont sans emploi, soit 115 000 de moins qu'en décembre. Le taux de chômage diminue de 0,4 % par rapport à fin 2016 pour se fixer à 9,3 %. En baisse chez les moins de 25 ans et les 25-49 ans, il reste toutefois stable chez les quinquas. Le chômage de longue durée n’enregistre qu’un très léger reflux de 0,1 % sur trois mois et de 0,2 % sur un an : 1,2 million de personnes cherchent du travail depuis plus d'un an.
L'écart se creuse avec Pôle Emploi
Contrairement aux chiffres publiés chaque mois par Pôle Emploi, http://www.liberation.fr/france/2017/04/26/le-chomage-repart-en-forte-hausse-en-mars_1565531 qui correspondent aux données administratives des demandeurs d’emploi inscrits chez lui, ceux de l’Insee sont calculés selon la définition du Bureau international du travail (BIT) : est considérée comme chômeuse une personne qui n’a pas travaillé du tout durant la semaine précédente, disponible pour accepter un emploi dans les quinze jours et en recherche active d’un poste. Certains chômeurs peuvent ainsi être identifiés par l'Insee en échappant au regard de Pôle Emploi, et inversement.
De ces deux méthodologies résultent des interprétations différentes. Les chiffres de Pôle Emploi sont plus sensibles que ceux de l'Insee aux évolutions réglementaires. Par exemple, ces dernières années, la fin de la dispense de recherche d'emploi pour les «seniors», le recul de l'âge de départ en retraite ou l'inscription des bénéficiaires du RSA ont pu gonfler ses listes. Résultat, Pôle Emploi n’observe pas la tendance durable à la baisse du chômage perçue par l'Insee. Fin mars, 43 700 demandeurs d’emploi sans activité ont encore rejoint ses fichiers, soit un bond de 1,3 %, après un très léger recul en février. En un mois, près de 40 % de l'embellie enregistrée depuis le pic du chômage de février 2016 se sont ainsi évaporés.
Regain des CDD et de l’intérim
Mais l’Insee analyse aussi l’ampleur du «halo du chômage». Il s'agit du nombre de personnes privées d'emploi mais sans être considérées comme chômeuses par le BIT, parce qu’elles ne sont pas immédiatement prêtes à travailler ou ont abandonné leurs recherches, par exemple. Et cette fois, le bilan est moins bon. Le «halo» englobe 1,5 million de personnes, dont 20 000 de plus par rapport à fin 2016 et 58 000 de plus sur un an.
Le regain de l'emploi va aussi de paire avec une hausse des contrats précaires. Le taux d'emploi en CDI est de 48,5 %, en baisse de 0,1 % par rapport au trimestre précédent et de 0,3 % sur un an. A l'inverse, le taux d'emploi en CDD ou en intérim progresse de 0,3 % sur trois mois et de 0,5 % sur un an, pour se fixer à 7,8 %, signe d'un marché du travail encore convalescent.
Sujets similaires
» 887 usines fermées depuis 2012
» 2012 MAGAZINES
» Livret A, taux inchangé
» La retraite à taux plein à 65 ans, c'est fini !
» Retraites : Fillon pourrait conserver le « taux plein » à 67 ans
» 2012 MAGAZINES
» Livret A, taux inchangé
» La retraite à taux plein à 65 ans, c'est fini !
» Retraites : Fillon pourrait conserver le « taux plein » à 67 ans
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum