Pour toucher le chômage après une démission, il faudra justifier d’un “projet”
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Pour toucher le chômage après une démission, il faudra justifier d’un “projet”
Publié le 16/10/2017 à 17h40
JACQUES DEMARTHON / AFP
L’ouverture de l’indemnisation chômage après une démission pourrait être plus compliquée que prévue : elle pourrait n’avoir lieu qu’au bout de six ou sept ans, et être conditionnée à un “projet”, selon les mots du président de la République, dimanche 15 octobre.
Pour son premier grand oral télévisé,https://www.capital.fr/economie-politique/chomage-macron-evoque-une-plenitude-des-resultats-dans-un-an-et-demi-deux-ans-1249959 dimanche 15 octobre, Emmanuel Macron a semblé prendre des pincettes, voire faire des reculades, lorsqu’il a été interrogé sur l’ouverture de l’indemnisation chômage aux démissionnaires. "Tous les cinq ans, six ans, sept ans, on peut donner ce droit aux salariés. Il faut que l'on regarde les choses, et il faut le donner s'il y a un projet”, a-t-il déclaré. On repère ainsi deux évolutions dans la bouche du président de la République.D’abord, ce ne sera plus forcément au bout de cinq ans, comme annoncé pendant sa campagne, que le salarié pourra toucher les allocations chômage en démissionnant, mais peut-être un an, voire deux ans.Ensuite, et c’est ce qui apparaît comme le plus gros changement, le candidat à la démission devra présenter un “projet”, sans que l’on sache vraiment ce que le terme recouvre.
En tout cas, le locataire de l’Elysée semble vouloir exclure totalement tous ceux qui veulent simplement partir de leur entreprise. “Celui qui en a assez, on ne va pas lui donner comme ça l'accès au chômage mais celui qui, au bout de 5 ans, 6 ans, 7 ans, a un autre projet, qu'on lui donne la possibilité de toucher le chômage pour mener cet autre projet", a-t-il aussi précisé.
Ce changement de dernière minute intervient quelques jours, seulement, après les révélations des Echos, selon lesquelles le gouvernement réfléchirait à une indemnisation chômage moins favorable pour les indépendants, mais peut-être aussi pour les démissionnaires. La raison ? Selon le quotidien économique, l’ouverture des allocations chômage aux démissionnaires pourrait coûter entre 8 et 14 milliards d’euros https://www.lesechos.fr/economie-france/social/030646431672-indemnisation-des-demissionnaires-un-choc-financier-pour-lunedic-2118877.php pour sa première année d’application, et de 3 à 5 milliards pour les années suivantes. Bien plus que les 1,5 milliard évoqués par En Marche pendant la campagne présidentielle.
“Soit ce sera Pôle emploi qui certifiera le projet du salarié démissionnaire, soit ce sera l’employeur via un cabinet externe”
Pour Jean-François Foucard, secrétaire national chargé de l'emploi à la CFE-CGC, le revirement d’Emmanuel Macron est forcément dû à ce problème de budgétisation de la mesure. “Il est en train d’essayer de réorienter son projet pour pouvoir être sûr de le faire quand-même”, analyse-t-il. Pour le représentant du syndicat des cadres, tout le problème va être de savoir “qui va être chargé de labelliser ce fameux projet du salarié démissionnaire”. “Soit ce sera Pôle emploi qui s’en chargera, soit ce sera l’employeur. Dans ce dernier cas, il est possible alors qu’il passe par un cabinet extérieur, comme cela peut se faire pour les plans de départ volontaire, pour certifier du sérieux du projet”, décrypte-t-il. Reste encore à savoir quelles voies prendront les négociations : les partenaires sociaux sont reçus cette semaine, à Matignon, par Edouard Philippe, avant que la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ne prenne la relève la semaine prochaine.
http://www.capital.fr/votre-carriere/pour-toucher-le-chomage-apres-une-demission-il-faudra-justifier-dun-projet-1250151
JACQUES DEMARTHON / AFP
L’ouverture de l’indemnisation chômage après une démission pourrait être plus compliquée que prévue : elle pourrait n’avoir lieu qu’au bout de six ou sept ans, et être conditionnée à un “projet”, selon les mots du président de la République, dimanche 15 octobre.
Pour son premier grand oral télévisé,https://www.capital.fr/economie-politique/chomage-macron-evoque-une-plenitude-des-resultats-dans-un-an-et-demi-deux-ans-1249959 dimanche 15 octobre, Emmanuel Macron a semblé prendre des pincettes, voire faire des reculades, lorsqu’il a été interrogé sur l’ouverture de l’indemnisation chômage aux démissionnaires. "Tous les cinq ans, six ans, sept ans, on peut donner ce droit aux salariés. Il faut que l'on regarde les choses, et il faut le donner s'il y a un projet”, a-t-il déclaré. On repère ainsi deux évolutions dans la bouche du président de la République.D’abord, ce ne sera plus forcément au bout de cinq ans, comme annoncé pendant sa campagne, que le salarié pourra toucher les allocations chômage en démissionnant, mais peut-être un an, voire deux ans.Ensuite, et c’est ce qui apparaît comme le plus gros changement, le candidat à la démission devra présenter un “projet”, sans que l’on sache vraiment ce que le terme recouvre.
En tout cas, le locataire de l’Elysée semble vouloir exclure totalement tous ceux qui veulent simplement partir de leur entreprise. “Celui qui en a assez, on ne va pas lui donner comme ça l'accès au chômage mais celui qui, au bout de 5 ans, 6 ans, 7 ans, a un autre projet, qu'on lui donne la possibilité de toucher le chômage pour mener cet autre projet", a-t-il aussi précisé.
Ce changement de dernière minute intervient quelques jours, seulement, après les révélations des Echos, selon lesquelles le gouvernement réfléchirait à une indemnisation chômage moins favorable pour les indépendants, mais peut-être aussi pour les démissionnaires. La raison ? Selon le quotidien économique, l’ouverture des allocations chômage aux démissionnaires pourrait coûter entre 8 et 14 milliards d’euros https://www.lesechos.fr/economie-france/social/030646431672-indemnisation-des-demissionnaires-un-choc-financier-pour-lunedic-2118877.php pour sa première année d’application, et de 3 à 5 milliards pour les années suivantes. Bien plus que les 1,5 milliard évoqués par En Marche pendant la campagne présidentielle.
“Soit ce sera Pôle emploi qui certifiera le projet du salarié démissionnaire, soit ce sera l’employeur via un cabinet externe”
Pour Jean-François Foucard, secrétaire national chargé de l'emploi à la CFE-CGC, le revirement d’Emmanuel Macron est forcément dû à ce problème de budgétisation de la mesure. “Il est en train d’essayer de réorienter son projet pour pouvoir être sûr de le faire quand-même”, analyse-t-il. Pour le représentant du syndicat des cadres, tout le problème va être de savoir “qui va être chargé de labelliser ce fameux projet du salarié démissionnaire”. “Soit ce sera Pôle emploi qui s’en chargera, soit ce sera l’employeur. Dans ce dernier cas, il est possible alors qu’il passe par un cabinet extérieur, comme cela peut se faire pour les plans de départ volontaire, pour certifier du sérieux du projet”, décrypte-t-il. Reste encore à savoir quelles voies prendront les négociations : les partenaires sociaux sont reçus cette semaine, à Matignon, par Edouard Philippe, avant que la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ne prenne la relève la semaine prochaine.
http://www.capital.fr/votre-carriere/pour-toucher-le-chomage-apres-une-demission-il-faudra-justifier-dun-projet-1250151
Dernière édition par Admin le Lun 16 Oct - 21:38, édité 2 fois
Re: Pour toucher le chômage après une démission, il faudra justifier d’un “projet”
Salariés démissionnaires et indépendants : vers des indemnités chômage moins avantageuses ?
Publié le 03/10/2017 à 17h37 | Mis à jour le 04/10/2017 à 8h03
https://www.capital.fr/votre-carriere/vers-une-indemnite-chomage-moins-avantageuse-pour-les-salaries-demissionnaires-et-les-independants-1247703
Publié le 03/10/2017 à 17h37 | Mis à jour le 04/10/2017 à 8h03
https://www.capital.fr/votre-carriere/vers-une-indemnite-chomage-moins-avantageuse-pour-les-salaries-demissionnaires-et-les-independants-1247703
Re: Pour toucher le chômage après une démission, il faudra justifier d’un “projet”
Désormais, le Code du travail devrait encadrer les plans de départ volontaire
Publié le 31/07/2017 à 18h37
https://www.capital.fr/votre-carriere/desormais-le-code-du-travail-devrait-encadrer-les-plans-de-depart-volontaire-1238682
Publié le 31/07/2017 à 18h37
https://www.capital.fr/votre-carriere/desormais-le-code-du-travail-devrait-encadrer-les-plans-de-depart-volontaire-1238682
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