Retraite complémentaire: cotiser plus pour toucher moins

Retraite complémentaire: cotiser plus pour toucher moins


Par L'Expansion.com avec AFP, publié le 15/12/2014 à 07:53

La Cour des Comptes avertit que les régimes de retraite complémentaire du privé n'en ont plus pour longtemps, si les déficits continuent de s'accumuler. Elle préconise un départ à 64 ans, selon Le Parisien.


La Cour des comptes préconise de reculer l'âge de départ à la retraite avant de toucher sa retraite complémentaire.

afp.com/Thomas Samson

La Cour des comptes dresse un tableau alarmant des régimes de retraite complémentaire des salariéset des cadres (Agirc-Arcco), menacés de faillite. Les réserves seront épuisées dès 2018 pour l'Agirc (caisse des cadres) et avant 2023 pour l'ensemble Agirc + Arrco. La Cour préconise un allongement de deux ans de la durée du travail, dans un rapport révélé lundi par Le Parisien.
100 milliards de déficit cumulé d'ici 2030

Dans ce rapport intitulé "Garantir l'avenir des retraites complémentaires des salariés (Agirc et Arrco)", qui doit être publié jeudi, la Cour note une dégradation financière depuis 2009 avec des déficits qui ont atteint 4,4 milliards d'euros en 2013 et devrait avoisiner les 5,3 milliards en 2014.

La Cour prévoit un trou de 15 milliards d'euros en 2030, portant le déficit cumulé durant toutes ces années à 100 milliards et à 390 milliards à l'horizon 2040. Cela s'explique par le départ en retraite des générations nombreuses du baby-boom d'ici à 2034 et par l'allongement de l'espérance de vie.
Travailler jusqu'à 64 ans

La Cour des comptes préconise de recourir à trois leviers pour remédier à la situation : diminuer le montant des pensions, augmenter le niveau des cotisations et reculer l'âge de départ en retraite.

La Cour envisage un recul de deux ans de l'âge de départ à la retraite obtenu "par un recul d'autant des âges légaux de départ". L'âge légal étant actuellement à 62 ans, il faudrait dès lors travailler jusqu'à 64 ans pour toucher sa retraite complémentaire. Cela dégagerait une marge de financement cumulée de 59 à 94 milliards d'euros, selon les hypothèses.


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