Saint-Brieuc. Vers l'expropriation de la Tour de Cesson

julien Molla
Fortement dégradés depuis 2015, la Tour de Cesson et ses abords pourraient revenir dans le giron de la mairie, qui prépare une procédure d'expropriation.


La Tour de Cesson et ses abords rendus aux Briochins ? C'est l'objectif de Marie-Claire Diouron, le maire de Saint-Brieuc. Un projet sur le long terme mais qui s'est accéléré, hier, avec la signature d'un procès-verbal provisoire constatant l'état d'abandon manifeste des parcelles de la Tour de Cesson. Avec, aujourd'hui, la publication de l'avis légal de ce procès-verbal, les propriétaires du site ont trois mois pour montrer leur bonne volonté. « Soit ils entament les travaux préconisés dans le PV, soit ils signent une convention qui les engage à remettre le site en état », détaille Marie-Claire Diouron. « Sur les huit héritiers, sept sont pour céder le site. Mais il y en a un qui bloque », détaille Corentin Poilbout, directeur de cabinet du maire qui portait le dossier lorsqu'il était conseiller municipal.


L'expropriation effective en 2019 ?


Au bout des trois mois, si la situation est restée identique, la municipalité lancera une procédure d'expropriation. Pour cela, il faudra attendre l'évaluation du prix du site par les Domaines. « La délibération pourrait être prise en conseil municipal en mars ou avril », espère Marie-Claire Diouron. « Ensuite, la procédure devrait prendre entre un an et un an et demi. » Pour ne pas avoir à jouer les prolongations, la Ville a « blindé les choses juridiquement », selon les termes de Corentin Poilbout. « On a pris du temps au début pour ne pas en perdre plus tard », assume le directeur de cabinet.

« On peut envisager une souscription publique »


« Ce site somptueux mérite mieux que ce qu'il a actuellement. Je trouve important que les Briochins puissent découvrir cette part importante de notre histoire et de notre patrimoine », assure Marie-Claire Diouron. Reste la question du financement alors que la maison du gardien, le manoir ou bien encore la remise agricole ont été endommagés par la nature mais aussi par des squatteurs. « On étudie tous les types de financement. On ne s'interdit rien », précise le maire. « On peut même envisager une souscription publique ou un partenariat public-privé. »

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