Hôpital de Guingamp. L'année démarre sous pression financière
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Hôpital de Guingamp. L'année démarre sous pression financière
Publié le 13 janvier 2018 à 09h25
Hier soir, Richard Rouxel, directeur de l'hôpital, a présenté ses voeux devant un parterre de salariés et d'officiels.
L'année démarre sous pression financière au centre hospitalier, dont le déficit en 2017 devrait avoisiner les 4 M€. Ce vendredi soir, lors de ses vœux, Richard Rouxel, le directeur, a cependant mis en avant bien des atouts et a appelé à une prise de conscience de la population pour venir se faire soigner à Guingamp.
« L'hôpital connaît des difficultés, dues à une baisse d'activité conjuguée à une baisse des tarifs et à un recours à l'intérim pour assurer notre service 24 heures sur 24 ». Tel est le constat dressé, hier soir lors de la cérémonie des voeux à l'hôpital, par son directeur, Richard Rouxel.
Une situation, qui, selon lui, aurait pu être bien pire : « sans le travail accompli au quotidien par tout le personnel et sans les réorganisations mises en oeuvre ces dernières années, nous serions dans des difficultés autrement plus importantes qui nous laisseraient sans marge de manoeuvre et sans la confiance de nos partenaires ou tutelles, ce qui n'est pas le cas », a précisé Richard Rouxel. Ce dernier a indiqué que le déficit de l'année 2017 devrait avoisiner les 4 M€.
« Pression difficile à vivre »
Un contexte délicat qui a fait réagir Hélène Guichaoua, présidente de la commission médicale d'établissement. « On est actuellement dans une vision très économique de la santé avec une pression qui est sur tout le monde, les soignants et les administratifs. Une pression par rapport à l'efficience qui, certes doit être nécessaire, mais qui est quand même très difficile à vivre », a dénoncé la gynécologue. « D'années en années on a beau faire des efforts, on n'est toujours pas dans les clous. C'est un peu traumatisant pour les équipes qui, à tous les niveaux, essayent de donner le meilleur d'elles-mêmes. J'espère que l'année 2018 va nous permettre de continuer à avancer dans la qualité de proximité ».
Un questionnement qui plane
Annie Le Houérou, présidente du Conseil de surveillance, a aussi fait part de son inquiétude. Et notamment celle concernant le questionnement qui plane au-dessus de la suppression d'un plateau technique sur le territoire nº7. Selon nos informations, ce plateau technique concernerait la maternité ou la chirurgie d'un des cinq hôpitaux (Guingamp, Lannion, Paimpol, Saint-Brieuc, Tréguier), qui composent le Groupement hospitalier de territoire (GHT) d'Armor.
Alors, quel poids auront, dans les mois à venir, les 502 accouchements réalisés en 2017 à la maternité de Guingamp ? La question reste pour l'instant en suspens. « La ressource médicale doit être partagée », plaide Annie Le Houérou, « insatisfaite », elle aussi, « de voir que plus nous respectons les exigences et les orientations de la tutelle et plus nos recettes baissent. Plus nous développons l'ambulatoire, plus les recettes diminuent... »
Les projets 2018
Malgré cette fâcheuse question financière, l'hôpital de Guingamp ne manque cependant pas de projets pour 2018. Comme celui du système d'information partagé entre les cinq hôpitaux du GHT d'Armor : « un pas de géant vers le futur, a souligné Richard Rouxel, lorsque le patient est amené à suivre des soins dans deux ou plusieurs établissements membres ». Des projets de télémédecine devraient également aboutir.
« L'hôpital de jour de médecine bénéficiera d'une organisation qui lui permettra de prendre en charge davantage de séances de chimiothérapie en coopération avec les équipes médicales briochines ».
Autre concrétisation, « grâce au soutien financier exceptionnel de l'ARS » : la restructuration du service d'accueil des urgences sur deux années ; 2018 verra aussi l'extension de l'offre en hôpital de jour de soins de suite et de rééducation (SSR) gériatrique. Le service sera déplacé auprès des unités d'hospitalisation de SSR polyvalent et gériatrique pour « davantage de cohérence ». Par ailleurs, « la maternité se rapprochera du bloc obstétrical en investissant les locaux actuels de l'unité de soins palliatifs qui gagnera en confort pour les patients en se relocalisant en rez-de-chaussée avec un accès au patio ».
Appel à la population
Enfin, Richard Rouxel a émis le voeu « que la population prenne conscience de la chance de disposer d'une telle offre médicale et médico-technique à Guingamp (un service imagerie performant avec une IRM qui verra son offre sérieusement amplifiée, un scanner renouvelé prochainement, un mammographe dernière génération, un laboratoire réputé, etc.) ». Un appel pas anodin aux futurs patients, dont la venue à Guingamp reste une des clefs de l'avenir de l'hôpital.
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Hier soir, Richard Rouxel, directeur de l'hôpital, a présenté ses voeux devant un parterre de salariés et d'officiels.
L'année démarre sous pression financière au centre hospitalier, dont le déficit en 2017 devrait avoisiner les 4 M€. Ce vendredi soir, lors de ses vœux, Richard Rouxel, le directeur, a cependant mis en avant bien des atouts et a appelé à une prise de conscience de la population pour venir se faire soigner à Guingamp.
« L'hôpital connaît des difficultés, dues à une baisse d'activité conjuguée à une baisse des tarifs et à un recours à l'intérim pour assurer notre service 24 heures sur 24 ». Tel est le constat dressé, hier soir lors de la cérémonie des voeux à l'hôpital, par son directeur, Richard Rouxel.
Une situation, qui, selon lui, aurait pu être bien pire : « sans le travail accompli au quotidien par tout le personnel et sans les réorganisations mises en oeuvre ces dernières années, nous serions dans des difficultés autrement plus importantes qui nous laisseraient sans marge de manoeuvre et sans la confiance de nos partenaires ou tutelles, ce qui n'est pas le cas », a précisé Richard Rouxel. Ce dernier a indiqué que le déficit de l'année 2017 devrait avoisiner les 4 M€.
« Pression difficile à vivre »
Un contexte délicat qui a fait réagir Hélène Guichaoua, présidente de la commission médicale d'établissement. « On est actuellement dans une vision très économique de la santé avec une pression qui est sur tout le monde, les soignants et les administratifs. Une pression par rapport à l'efficience qui, certes doit être nécessaire, mais qui est quand même très difficile à vivre », a dénoncé la gynécologue. « D'années en années on a beau faire des efforts, on n'est toujours pas dans les clous. C'est un peu traumatisant pour les équipes qui, à tous les niveaux, essayent de donner le meilleur d'elles-mêmes. J'espère que l'année 2018 va nous permettre de continuer à avancer dans la qualité de proximité ».
Un questionnement qui plane
Annie Le Houérou, présidente du Conseil de surveillance, a aussi fait part de son inquiétude. Et notamment celle concernant le questionnement qui plane au-dessus de la suppression d'un plateau technique sur le territoire nº7. Selon nos informations, ce plateau technique concernerait la maternité ou la chirurgie d'un des cinq hôpitaux (Guingamp, Lannion, Paimpol, Saint-Brieuc, Tréguier), qui composent le Groupement hospitalier de territoire (GHT) d'Armor.
Alors, quel poids auront, dans les mois à venir, les 502 accouchements réalisés en 2017 à la maternité de Guingamp ? La question reste pour l'instant en suspens. « La ressource médicale doit être partagée », plaide Annie Le Houérou, « insatisfaite », elle aussi, « de voir que plus nous respectons les exigences et les orientations de la tutelle et plus nos recettes baissent. Plus nous développons l'ambulatoire, plus les recettes diminuent... »
Les projets 2018
Malgré cette fâcheuse question financière, l'hôpital de Guingamp ne manque cependant pas de projets pour 2018. Comme celui du système d'information partagé entre les cinq hôpitaux du GHT d'Armor : « un pas de géant vers le futur, a souligné Richard Rouxel, lorsque le patient est amené à suivre des soins dans deux ou plusieurs établissements membres ». Des projets de télémédecine devraient également aboutir.
« L'hôpital de jour de médecine bénéficiera d'une organisation qui lui permettra de prendre en charge davantage de séances de chimiothérapie en coopération avec les équipes médicales briochines ».
Autre concrétisation, « grâce au soutien financier exceptionnel de l'ARS » : la restructuration du service d'accueil des urgences sur deux années ; 2018 verra aussi l'extension de l'offre en hôpital de jour de soins de suite et de rééducation (SSR) gériatrique. Le service sera déplacé auprès des unités d'hospitalisation de SSR polyvalent et gériatrique pour « davantage de cohérence ». Par ailleurs, « la maternité se rapprochera du bloc obstétrical en investissant les locaux actuels de l'unité de soins palliatifs qui gagnera en confort pour les patients en se relocalisant en rez-de-chaussée avec un accès au patio ».
Appel à la population
Enfin, Richard Rouxel a émis le voeu « que la population prenne conscience de la chance de disposer d'une telle offre médicale et médico-technique à Guingamp (un service imagerie performant avec une IRM qui verra son offre sérieusement amplifiée, un scanner renouvelé prochainement, un mammographe dernière génération, un laboratoire réputé, etc.) ». Un appel pas anodin aux futurs patients, dont la venue à Guingamp reste une des clefs de l'avenir de l'hôpital.
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