Saint-Brieuc. Bientôt cinq agents supplémentaires pour verbaliser ?

Depuis janvier 2016, la ville de Saint-Brieuc est passée au PV électronique pour optimiser la chasse au stationnement gênant ou impayé. Vincent MOUCHEL


En 2017, six agents de sécurisation de la voie publique (ASVP) arpentaient les rues de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour verbaliser les mauvais payeurs à l’horodateur. La Ville envisage un renfort de cinq agents pour infliger des amendes.


Ils parcourent jusqu’à 20 km à pied chaque jour dans les rues de Saint-Brieuc, selon un chiffre rapporté par la CFDT l’an dernier. Les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) rattachés à la police municipale, sont notamment chargés de veiller à ce que les automobilistes payent bien leur stationnement à l’horodateur.

Ils ont aussi en charge les atteintes aux règlements de propreté de la voie publique, mais aussi, par exemple, la protection des places en fin de marché, le temps que les rippeurs procèdent au nettoyage.

Une attention portée au relationnel

L’an dernier, ils étaient six. Insuffisant pour la Ville, qui compte renforcer cette équipe par la voie de reclassements en interne. Les futures recrues sont déjà des agents municipaux briochins. Ils sont volontaires pour changer de service.

Pour certains d’entre eux, leurs fonctions actuelles ne sont plus adaptées à leur état de santé. Une commission doit se réunir fin mars pour valider ces recrutements. La municipalité envisage « jusqu’à cinq » reclassements au sein de l’équipe des ASVP. C’est la commission qui décidera du nombre exact en fonction des aptitudes des uns et des autres, en prenant soin du relationnel avec le public. Selon la Ville, « cela se justifie par l’extension de la zone de stationnement payant dans le quartier de Robien ».


Le stationnement anarchique et les voitures ventouses à Robien

Petit rappel des faits. L’an dernier, la Ville a décidé d’élargir le stationnement payant au sud de la gare. Le jour n’avait pas été choisi au hasard : le 2 juillet coïncidait avec l’arrivée de la LGV en Bretagne, plaçant Saint-Brieuc à 2 h 13 de Paris en train. Mais la mise en place a été retardée plusieurs mois. La faute à un couac avec la nouvelle passerelle piétonne surplombant les voies ferrées, truffée de malfaçons. L’ouverture de celle-ci a été décalée à l’automne, repoussant d’autant la mise en place du stationnement payant.

Si la Ville a décidé d’étendre le stationnement payant, au grand dam des habitants de Robien, c’est pour éviter l’afflux de voiture ventouses. Robien deviendra, dans quelques années, le principal accès à la gare SNCF en voiture. Le quartier est déjà bien embêté par les voitures garées anarchiquement sur les trottoirs.

De moins en moins de places dans les rues

La municipalité estime aujourd’hui que la ville est bien en dessous du ratio ASVP/place de stationnement en voirie au niveau national. Une étude du Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques (Certu) estimait, en 2013, ce ratio à 1 ASVP pour 210 places.


Le nombre de places, lui, est amené à diminuer dans la prochaine décennie. La Ville misant sur le transport en commun en site propre (TEO) et sur son projet de ville apaisé. Dans ce cadre, la piétonnisation de la place de la Résistance est dans les tuyaux.

Une augmentation du montant de l’amende

Cette augmentation du nombre d’ASVP coïncide, cette année, avec l’augmentation du montant de l’amende. Depuis le 1er janvier 2018, on ne parle plus de contravention mais de « forfait de post-stationnement » (FPS).

L’État a choisi de dépénaliser l’amende de stationnement, et laisse le soin à chaque commune de fixer le montant d’une occupation illégale de la voie publique par une voiture. Saint-Brieuc a fait le choix de doubler le montant, de 17 € à 35 € dans l’hypercentre (zone rouge). Le FPS est de 23 €. Les recettes de la Ville liées aux PV rapportaient en moyenne, entre 2012 et 2015, entre 500 000 et 700 000 € par an.


Le bon plan : l’heure gratuite dans les parkings
le parking des promenades àSaint Brieuc

Certains automobilistes briochins et habitants de l’agglomération les oublient trop souvent, préférant se garer place de la Résistance, place Général-de-Gaulle ou en bordure de voirie pour être au plus près de leur destination. Pourtant, il existe cinq parkings fermés dans le centre-ville, où l’on trouve souvent de la place : Charner, Promenades, Poulain-Corbion, Saint-Benoît et Raoul-Poupard. On peut rajouter celui de Gouëdic, fermé pour cause d’amiante, qui devrait rouvrir fin 2018.

Dans ces parkings, la première heure de stationnement est gratuite. Une décision prise en 2015 par la municipalité pour encourager les habitants à venir dans le centre-ville.




Attention. Le plus visible des parkings fermés en arrivant dans le centre-ville, celui des Champs, n’est pas à classer dans la catégorie des bons plans pour les chalands. Géré par un prestataire privé (Q-park), il est relativement cher. Rien que le fait de passer la barrière vous coûtera 1 €…


Thibaud Grasland   Ouest-France  

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