Le mystérieux destin du pirate Black Sam élucidé ?
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Le mystérieux destin du pirate Black Sam élucidé ?
Correspondance, Stéphane Cugnier 23.03.2018
300 ans après sa disparition en mer au large des côtes du Massachusetts, les restes de Samuel Bellamy semblent avoir été retrouvés. Des expertises ADN sont en cours aux États-Unis, afin de déterminer s’il s’agit bel et bien de « Black Sam », le pirate le plus riche de l’histoire.
L’une des légendes de l’âge d’or de la piraterie fait à nouveau parler de lui, trois siècles après avoir disparu dans les eaux de l’océan Atlantique ! Le Britannique Samuel Bellamy, surnommé « Black Sam » parce qu’il portait des perruques noires et non blanches comme cela était la mode au XVIIIe siècle, devrait enfin voir les historiens maritimes être en mesure de mettre un point final à sa biographie.
Les archéologues sous-marins travaillant pour le compte du Whydah Pirate Museum, situé à Yarmouth (Massachusetts, États-Unis) ont en effet annoncé, la semaine dernière, avoir mis la main sur des ossements humains susceptibles d’être ceux du fameux pirate, disparu à l’âge de 28 ans.
Samuel Bellamy était surnommé « Black Sam » en raison de sa perruque noire, inhabituelle pour l’époque. (Photo : Whydah Pirate Museum)
À la tête d’un équipage de 144 hommes, Samuel Bellamy fut pris dans une violente tempête une nuit d’avril 1717, au large de Cape Cod. Son navire, le Whydah Gally, trompé par l’épais brouillard, s’est d’abord échoué sur un banc de sable à 500 mètres seulement de la côte, où il est resté immobilisé, en proie aux vents tourbillonnants et aux vagues glacées.
Après avoir perdu son mât principal, le bateau se brisa et son naufrage entraîna la mort de presque tout l’équipage. Une centaine de corps s’échouèrent au cours des jours suivants sur les plages et furent enterrés à la va-vite par la population locale. Mais une trentaine de pirates, dont Black Sam, ne furent jamais retrouvés. Seuls deux hommes survécurent et firent naître la légende d’un trésor fabuleux englouti par l’océan, à savoir 5 tonnes d’or, d’argent, d’ivoire et de bijoux !
L’épave demeura au fond de l’eau jusqu’en 1984, avant qu’une expédition menée par l’explorateur sous-marin américain Barry Clifford ne mette à jour les restes du galion… À seulement 4 mètres de profondeur, sous 2 mètres de sable.
Cette extraordinaire découverte ne livra toutefois ses secrets qu’au compte-gouttes. Après avoir remonté plus de 200 000 objets en tout genre (canons, sabres, mobilier, vaisselle, etc.), qui motivèrent la construction d’un musée dédié au navire, il fallut en effet attendre le début des années 2000 pour que 12 000 pièces d’or apparaissent, chacune estimée à plus de 10 000 €.
Barry Clifford mène des recherches dans l’épave du Whydah depuis près de 40 ans. (Photo : Whydah Pirate Museum)
Le gros du trésor n’a toutefois pas encore été trouvé. Mais les chercheurs ne ménagent pas leurs efforts. Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle. Au cours de sa brève carrière (il ne prit le commandement de l’équipage qu’en 1716, après avoir fomenté une mutinerie contre le chef des pirates pour qui il travaillait), Bellamy multiplia les prises de choix : 53 navires furent ainsi capturés, dont deux navires à destination de la Jamaïque, pris deux semaines avant le naufrage fatal, qui rapportèrent à Black Sam environ 400 000 pièces d’or.
Grâce à ces prises, Bellamy, réputé pour la qualité de son éducation et les bonnes manières dont il faisait preuve envers ses prisonniers, hérita du surnom de « Prince des Pirates ». Sa fortune était quant à elle estimée à 120 millions de dollars !
Un tel personnage ne pouvait connaître qu’une fin mystérieuse. Bien des légendes suggèrent qu’il parvint à survivre au naufrage du Whydah et coula ensuite des jours paisibles, incognito.
La nouvelle découverte effectuée par les chercheurs sous-marins vient toutefois remettre en question cette version. Après avoir extrait de l’épave une masse de bois, de fer, de détritus et de sable, agglomérés au fil des siècles, les scientifiques remarquèrent un os dépassant de ce bloc de 1 630 kg.
À l’issue d’un travail minutieux, ils parvinrent à extraire cet os. « Il s’agit vraisemblablement d’un fémur, précise Kesten Zahn, archéologue pour le laboratoire du Whydah Pirate Museum. Ce qui est intéressant, c’est qu’il a été retrouvé tout près de l’endroit où avait été découvert le pistolet de Samuel Bellamy. Un pistolet dont il ne se séparait jamais. Nous avons donc toutes les raisons de croire que ce fémur est celui de Black Sam. »
Transmis aux scientifiques et chercheurs de l’université de New Haven, l’os est désormais en cours d’analyse, afin d’essayer d’en extraire l’ADN. « Bien que le naufrage se soit produit il y a 300 ans, l’ADN est encore présent, explique Claire Glynn, membre de l’équipe d’analyse. Le fait que le fémur soit resté sous l’eau est une bonne chose, puisque l’oxygène n’a pas pu le pénétrer. Or l’air est souvent la plus grande source de dégradation des os. »
Au cas où de l’ADN parviendrait à être extrait – une procédure délicate et complexe prévue pour durer un peu plus d’un mois – l’équipe médico-légale se mettra ensuite en relation avec les descendants de Samuel Bellamy (ce dernier était issu d’une famille de six enfants, originaire du Devonshire en Angleterre), afin de comparer les empreintes génétiques.
Pour l’heure, le mystère continue de planer sur le destin du « Prince des Pirates ». Une interrogation qui n’empêche pas les explorateurs sous-marins de poursuivre leurs recherches, en quête du fantastique trésor de Black Sam.
ouest france
300 ans après sa disparition en mer au large des côtes du Massachusetts, les restes de Samuel Bellamy semblent avoir été retrouvés. Des expertises ADN sont en cours aux États-Unis, afin de déterminer s’il s’agit bel et bien de « Black Sam », le pirate le plus riche de l’histoire.
L’une des légendes de l’âge d’or de la piraterie fait à nouveau parler de lui, trois siècles après avoir disparu dans les eaux de l’océan Atlantique ! Le Britannique Samuel Bellamy, surnommé « Black Sam » parce qu’il portait des perruques noires et non blanches comme cela était la mode au XVIIIe siècle, devrait enfin voir les historiens maritimes être en mesure de mettre un point final à sa biographie.
Les archéologues sous-marins travaillant pour le compte du Whydah Pirate Museum, situé à Yarmouth (Massachusetts, États-Unis) ont en effet annoncé, la semaine dernière, avoir mis la main sur des ossements humains susceptibles d’être ceux du fameux pirate, disparu à l’âge de 28 ans.
Samuel Bellamy était surnommé « Black Sam » en raison de sa perruque noire, inhabituelle pour l’époque. (Photo : Whydah Pirate Museum)
Une tempête en avril 1717
À la tête d’un équipage de 144 hommes, Samuel Bellamy fut pris dans une violente tempête une nuit d’avril 1717, au large de Cape Cod. Son navire, le Whydah Gally, trompé par l’épais brouillard, s’est d’abord échoué sur un banc de sable à 500 mètres seulement de la côte, où il est resté immobilisé, en proie aux vents tourbillonnants et aux vagues glacées.
Après avoir perdu son mât principal, le bateau se brisa et son naufrage entraîna la mort de presque tout l’équipage. Une centaine de corps s’échouèrent au cours des jours suivants sur les plages et furent enterrés à la va-vite par la population locale. Mais une trentaine de pirates, dont Black Sam, ne furent jamais retrouvés. Seuls deux hommes survécurent et firent naître la légende d’un trésor fabuleux englouti par l’océan, à savoir 5 tonnes d’or, d’argent, d’ivoire et de bijoux !
L’épave demeura au fond de l’eau jusqu’en 1984, avant qu’une expédition menée par l’explorateur sous-marin américain Barry Clifford ne mette à jour les restes du galion… À seulement 4 mètres de profondeur, sous 2 mètres de sable.
Un fabuleux trésor
Cette extraordinaire découverte ne livra toutefois ses secrets qu’au compte-gouttes. Après avoir remonté plus de 200 000 objets en tout genre (canons, sabres, mobilier, vaisselle, etc.), qui motivèrent la construction d’un musée dédié au navire, il fallut en effet attendre le début des années 2000 pour que 12 000 pièces d’or apparaissent, chacune estimée à plus de 10 000 €.
Barry Clifford mène des recherches dans l’épave du Whydah depuis près de 40 ans. (Photo : Whydah Pirate Museum)
Le gros du trésor n’a toutefois pas encore été trouvé. Mais les chercheurs ne ménagent pas leurs efforts. Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle. Au cours de sa brève carrière (il ne prit le commandement de l’équipage qu’en 1716, après avoir fomenté une mutinerie contre le chef des pirates pour qui il travaillait), Bellamy multiplia les prises de choix : 53 navires furent ainsi capturés, dont deux navires à destination de la Jamaïque, pris deux semaines avant le naufrage fatal, qui rapportèrent à Black Sam environ 400 000 pièces d’or.
Grâce à ces prises, Bellamy, réputé pour la qualité de son éducation et les bonnes manières dont il faisait preuve envers ses prisonniers, hérita du surnom de « Prince des Pirates ». Sa fortune était quant à elle estimée à 120 millions de dollars !
Un tel personnage ne pouvait connaître qu’une fin mystérieuse. Bien des légendes suggèrent qu’il parvint à survivre au naufrage du Whydah et coula ensuite des jours paisibles, incognito.
Un os en cours d’analyse
La nouvelle découverte effectuée par les chercheurs sous-marins vient toutefois remettre en question cette version. Après avoir extrait de l’épave une masse de bois, de fer, de détritus et de sable, agglomérés au fil des siècles, les scientifiques remarquèrent un os dépassant de ce bloc de 1 630 kg.
À l’issue d’un travail minutieux, ils parvinrent à extraire cet os. « Il s’agit vraisemblablement d’un fémur, précise Kesten Zahn, archéologue pour le laboratoire du Whydah Pirate Museum. Ce qui est intéressant, c’est qu’il a été retrouvé tout près de l’endroit où avait été découvert le pistolet de Samuel Bellamy. Un pistolet dont il ne se séparait jamais. Nous avons donc toutes les raisons de croire que ce fémur est celui de Black Sam. »
Transmis aux scientifiques et chercheurs de l’université de New Haven, l’os est désormais en cours d’analyse, afin d’essayer d’en extraire l’ADN. « Bien que le naufrage se soit produit il y a 300 ans, l’ADN est encore présent, explique Claire Glynn, membre de l’équipe d’analyse. Le fait que le fémur soit resté sous l’eau est une bonne chose, puisque l’oxygène n’a pas pu le pénétrer. Or l’air est souvent la plus grande source de dégradation des os. »
Au cas où de l’ADN parviendrait à être extrait – une procédure délicate et complexe prévue pour durer un peu plus d’un mois – l’équipe médico-légale se mettra ensuite en relation avec les descendants de Samuel Bellamy (ce dernier était issu d’une famille de six enfants, originaire du Devonshire en Angleterre), afin de comparer les empreintes génétiques.
Pour l’heure, le mystère continue de planer sur le destin du « Prince des Pirates ». Une interrogation qui n’empêche pas les explorateurs sous-marins de poursuivre leurs recherches, en quête du fantastique trésor de Black Sam.
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