Le mystère du seul naufrage américain de la guerre 14-18 enfin élucidé
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Le mystère du seul naufrage américain de la guerre 14-18 enfin élucidé
L’USS San Diego est le seul navire américain majeur à avoir fait naufrage lors de la Première Guerre mondiale. L’accident était jusqu’alors resté inexpliqué. Cent ans après, des chercheurs viennent de trouver les raisons de sa disparition.
L’un des mystères de la Première Guerre mondiale vient d’être résolu par une équipe américaine de scientifiques, archéologues et historiens. Il y a cent ans, une mystérieuse explosion avait frappé l’USS San Diego, le seul grand navire de guerre américain qui a coulé pendant ce conflit. Jusqu’à présent, ce naufrage était resté inexpliqué. On sait désormais ce qui s’est produit, révèle le site internet américain Business Insider.
L’histoire remonte au 19 juillet 1918. Ce jour-là, le San Diego se rend à New York lorsqu’une explosion près de la salle des machines secoue le croiseur blindé. Chargé de 2 900 tonnes de charbon pour un voyage planifié à travers l’océan Atlantique, le navire coule en moins d’une demi-heure. Six membres d’équipage périssent dans le naufrage.
Une enquête navale a été ouverte pour tenter de déterminer les causes de ce naufrage. Sans parvenir à l’expliquer. Dans les archives, les historiens ont retrouvé les écrits du commandant du navire à l’époque, Harley Hannibal Christy. Il écrit qu’il se tenait sur la passerelle du navire au moment des faits. Il y avait une légère brise, mais le temps était clair lorsque soudain il a entendu « un bruit sourd et lourd » à la suite duquel le bateau a rapidement sombré sans que personne ne puisse expliquer ce qui s’était passé… jusqu’à l’été dernier.
Cent ans après les faits, des chercheurs ont envoyé un sous-marin pour inspecter l’épave au large de Long Island, à New York. Jusqu’à maintenant, deux hypothèses tenaient la corde : un sabotage ou une torpille.
Piégé par un sous-marin allemand
Aujourd’hui, l’épave, rongée par la rouille, est devenue un sanctuaire pour poissons et homards. Mais les chercheurs ont utilisé toutes les informations et données de l’histoire du navire pour créer des cartes 3D à haute résolution de l’épave. Ils ont modélisé des scénarios d’impact et d’inondation pour analyser comment le navire aurait pu être attaqué. Leur travail a permis d’aboutir à la conclusion que l’envahissement de l’eau ne correspondait pas à une explosion survenue à l’intérieur du bateau. Et le trou dans la coque ne pouvait pas non plus avoir été provoqué par une torpille.
« Les torpilles de l’époque transportaient plus d’explosifs que les mines et auraient causé des dommages plus immédiats », a déclaré Arthur Trembanis, un scientifique marin de l’Université du Delaware qui a collaboré à cette étude dont les résultats ont été dévoilés, il y a dix jours, à Washington, lors de la réunion annuelle de l’American Geophysical Union.
Là, il s’agirait plutôt d’une mine ancrée à une profondeur optimale pour déchirer le navire, a déclaré Ken Nahshon, ingénieur de recherche au Naval Surface Warfare Center du Maryland, qui a également participé à l’enquête. L’explosif sous-marin a touché une partie inférieure non protégée du navire, où la coque était la moins épaisse. »
Après l’explosion, le commandant a ordonné aux artilleurs du navire « d’ouvrir le feu sur tout ce qui ressemble à un périscope ». Entre 30 et 40 coups de feu ont été tirés, au cas où un sous-marin ennemi se trouvait à proximité. Le commandant de bord savait que des sous-marins allemands croisaient peut-être dans les parages. Alors que le navire commençait à couler, Christy ordonna à l’équipage de sauter dans des radeaux de sauvetage. Une baleinière de passage et deux navires à vapeur ont aidé à sauver la plupart des 1 100 marins du San Diego.
Cent ans après, les chercheurs peuvent affirmer que le pressentiment du commandant était exact. Leurs recherches ont permis de confirmer la présence de l’U-156, un sous-marin allemand qui naviguait dans les eaux new-yorkaises ce jour-là. Pour eux, c’est ce sous-marin allemand qui a piégé et coulé le navire américain.
ouest france
Re: Le mystère du seul naufrage américain de la guerre 14-18 enfin élucidé
HORS SUJET
https://www.flickr.com/photos/41818881@N06/9331398947/in/photostream/
1942, France, Lorient, Le sous-marin allemand U-156 (Type IX-C) dans le port.
Sur la passerelle, casquette blanche, son commandant, le "Korvettenkapitän" Werner Hartenstein.
Ce dernier sera, malgré lui, à l'origine du "Laconia Incident" et par la suite du "Laconia Order" (Laconia-Befehl).
- "Laconia Incident"
Le 12 septembre 1942, le U-196 attaqua et coula le RMS "Laconia", à 130 milles au nord-nord-est de l'île de l’Ascension, (136 hommes d'équipage, 80 civils femmes et enfants, 268 militaires britanniques, 160 soldats polonais et approximativement 1 800 prisonniers de guerre italiens).
Le Laconia est touché par une torpille sur le flanc droit, qui incendie immédiatement la salle des machines. Cette première explosion fera plus de 450 morts, la plupart des prisonniers italiens, puis une seconde torpille achève le bateau qui s'enfonce alors très vite dans l’océan.
Le capitaine Sharp commandant du navire ordonne l’évacuation des femmes, enfants et des blessés dans les 32 canots de sauvetage encore en état. Des gardes polonais présents dans le bâtiment aident le commandant pour organiser l’évacuation des survivants, ce qui permettra de sauver beaucoup de vies humaines.
Les sous-marins U-156 et U-507 au secours des rescapés du Laconia
Quand le commandant Hartenstein de l’U-156 se rend compte que des civils et des prisonniers de guerre italiens étaient à bord, il entreprend de sauver les survivants qui se débattaient dans l’océan, et lance par radio un SOS, puis essaie de récupérer le plus possible de rescapés. Au bout de quarante-huit heures, deux bateaux allemands, l’U-506 et l’U-507 se présentent et embarquent en priorité les civils, et affichent sur le ponton le pavillon « croix rouge ». Ignorant le drame, des avions chasseurs américains repèrent les navires, et commencent à mitrailler les passerelles des navires allemands où les survivants avaient pris place. Averti par le commandant, l’amiral Karl Dönitz donne l’ordre d’abandonner les passagers rescapés du Laconia et de plonger le plus rapidement possible (l’U-156 sera obligé de rentrer à sa base pour réparer la coque).
Les ordres non suivis par l’U-507 permettent de récupérer 161 personnes, et le commandant du submersible ordonne de remorquer sept canots de sauvetage remplis de blessés. Il expliquera à sa hiérarchie qu’en cas de danger imminent, il lui aurait suffi de couper les amarres et de plonger.
Le lendemain le U-156 rassemblait 156 rescapés dans sa cale et 60 hommes d’équipage, ce qui représente la limite de surcharge d’un sous-marin. L’U-506 et l’U-507 continuent de récupérer des hommes et des femmes transis qui flottaient encore grâce à leur gilets de sauvetage.
Par le SOS de l’U-156, le drame est connu dans toute la zone, les secours s’organisent pour retrouver les rescapés récupérés par les sous-marins allemands et un cargo italien, le Capellini. Trois bâtiments français partent de Dakar (Sénégal), le Dumont d’Urville, la Gloire, et l’Annamite, embarquent 980 rescapés sur le lieu de rendez-vous.
- "Laconia Order" (Laconia-Befehl)
En conséquence de l'incident ci-dessus, le "Befehlshaber der U-Boote" (commandement suprême des sous-marins allemands) sous l'égide du "Großadmiral" Karl Dönitz pris la décision de ne plus prendre à bord les survivants des navires ennemis coulés.
"
1/ Jegliche Rettungsversuche von Angehörigen versenkter Schiffe, also auch das Auffischen Schwimmender und Anbordgabe auf Rettungsboote, Aufrichten gekenterter Rettungsboote, Abgabe von Nahrungsmitteln und Wasser haben zu unterbleiben. Rettung widerspricht den primitivsten Forderungen der Kriegsführung nach Vernichtung feindlicher Schiffe und deren Besatzungen.
2/ Die Befehle über das Mitbringen von Kapitänen und Chefingenieuren bleiben bestehen.
3/ Schiffbrüchige nur dann retten, wenn ihre Aussagen für das Boot von Wichtigkeit sind.
4/ Bleibt hart. Denkt daran, daß der Gegner bei seinen Bombenangriffen auf deutsche Städte keine Rücksicht auf Frauen und Kinder nimmt!
"
Le U-156 a été coulé le 8 mars 1943 à 13 heures 15 à l'est de la Barbade à la position géographique de 12° 38′ N 54° 39′ O par des charges de profondeur lancées par un hydravion américain Catalina de l'escadron VP-53/P-1.
Les 53 membres de l'équipage sont tués lors de cette attaque.
https://www.flickr.com/photos/41818881@N06/9331398947/in/photostream/
1942, France, Lorient, Le sous-marin allemand U-156 (Type IX-C) dans le port.
Sur la passerelle, casquette blanche, son commandant, le "Korvettenkapitän" Werner Hartenstein.
Ce dernier sera, malgré lui, à l'origine du "Laconia Incident" et par la suite du "Laconia Order" (Laconia-Befehl).
- "Laconia Incident"
Le 12 septembre 1942, le U-196 attaqua et coula le RMS "Laconia", à 130 milles au nord-nord-est de l'île de l’Ascension, (136 hommes d'équipage, 80 civils femmes et enfants, 268 militaires britanniques, 160 soldats polonais et approximativement 1 800 prisonniers de guerre italiens).
Le Laconia est touché par une torpille sur le flanc droit, qui incendie immédiatement la salle des machines. Cette première explosion fera plus de 450 morts, la plupart des prisonniers italiens, puis une seconde torpille achève le bateau qui s'enfonce alors très vite dans l’océan.
Le capitaine Sharp commandant du navire ordonne l’évacuation des femmes, enfants et des blessés dans les 32 canots de sauvetage encore en état. Des gardes polonais présents dans le bâtiment aident le commandant pour organiser l’évacuation des survivants, ce qui permettra de sauver beaucoup de vies humaines.
Les sous-marins U-156 et U-507 au secours des rescapés du Laconia
Quand le commandant Hartenstein de l’U-156 se rend compte que des civils et des prisonniers de guerre italiens étaient à bord, il entreprend de sauver les survivants qui se débattaient dans l’océan, et lance par radio un SOS, puis essaie de récupérer le plus possible de rescapés. Au bout de quarante-huit heures, deux bateaux allemands, l’U-506 et l’U-507 se présentent et embarquent en priorité les civils, et affichent sur le ponton le pavillon « croix rouge ». Ignorant le drame, des avions chasseurs américains repèrent les navires, et commencent à mitrailler les passerelles des navires allemands où les survivants avaient pris place. Averti par le commandant, l’amiral Karl Dönitz donne l’ordre d’abandonner les passagers rescapés du Laconia et de plonger le plus rapidement possible (l’U-156 sera obligé de rentrer à sa base pour réparer la coque).
Les ordres non suivis par l’U-507 permettent de récupérer 161 personnes, et le commandant du submersible ordonne de remorquer sept canots de sauvetage remplis de blessés. Il expliquera à sa hiérarchie qu’en cas de danger imminent, il lui aurait suffi de couper les amarres et de plonger.
Le lendemain le U-156 rassemblait 156 rescapés dans sa cale et 60 hommes d’équipage, ce qui représente la limite de surcharge d’un sous-marin. L’U-506 et l’U-507 continuent de récupérer des hommes et des femmes transis qui flottaient encore grâce à leur gilets de sauvetage.
Par le SOS de l’U-156, le drame est connu dans toute la zone, les secours s’organisent pour retrouver les rescapés récupérés par les sous-marins allemands et un cargo italien, le Capellini. Trois bâtiments français partent de Dakar (Sénégal), le Dumont d’Urville, la Gloire, et l’Annamite, embarquent 980 rescapés sur le lieu de rendez-vous.
- "Laconia Order" (Laconia-Befehl)
En conséquence de l'incident ci-dessus, le "Befehlshaber der U-Boote" (commandement suprême des sous-marins allemands) sous l'égide du "Großadmiral" Karl Dönitz pris la décision de ne plus prendre à bord les survivants des navires ennemis coulés.
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1/ Jegliche Rettungsversuche von Angehörigen versenkter Schiffe, also auch das Auffischen Schwimmender und Anbordgabe auf Rettungsboote, Aufrichten gekenterter Rettungsboote, Abgabe von Nahrungsmitteln und Wasser haben zu unterbleiben. Rettung widerspricht den primitivsten Forderungen der Kriegsführung nach Vernichtung feindlicher Schiffe und deren Besatzungen.
2/ Die Befehle über das Mitbringen von Kapitänen und Chefingenieuren bleiben bestehen.
3/ Schiffbrüchige nur dann retten, wenn ihre Aussagen für das Boot von Wichtigkeit sind.
4/ Bleibt hart. Denkt daran, daß der Gegner bei seinen Bombenangriffen auf deutsche Städte keine Rücksicht auf Frauen und Kinder nimmt!
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Le U-156 a été coulé le 8 mars 1943 à 13 heures 15 à l'est de la Barbade à la position géographique de 12° 38′ N 54° 39′ O par des charges de profondeur lancées par un hydravion américain Catalina de l'escadron VP-53/P-1.
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