On a percé le mystère des diamants tombés du ciel

Des diamants étaient tombés du ciel au Soudan en 2008, après la désintégration partielle d’un astéroïde rare dans l’atmosphère. Les résultats de l’étude des fragments retrouvés viennent d’être révélés. On sait maintenant d’où venait ce mystérieux objet céleste.


Une mystérieuse pluie de diamants s’était abattue sur le désert de Nubie, au nord du Soudan. Les habitants avaient été complètement interloqués de ce qui venait de tomber du ciel.

Ces faits remontent à octobre 2008. Dix ans après, les résultats de l’étude des fragments de ces diamants viennent d’être révélés. Ces diamants provenaient, en fait, de l’explosion d’un astéroïde, nommé Almatha Sitta (ou 2008 TC3). Lors de son passage dans l’atmosphère terrestre, il s’était désintégré semant des débris. Ces débris contenaient de minuscules diamants.

Les débris d’une planète disparue

C’est en tout cas ce qu’ont confirmé des scientifiques de l’École polytechnique de Lausanne (Suisse). Grâce à une technique de microscopie électronique puissante, ils se sont aperçus que l’astéroïde provenait d’un embryon de planète disparue de notre système solaire. Leur étude complète a été publiée, mardi 17 avril, dans la revue scientifique Nature Communications.


On y apprend que l’astéroïde avait la taille d’une voiture. Il avait été repéré par des astronomes quelques heures avant sa chute sur Terre, en octobre 2008, ce qui avait permis de l’observer. Les pressions auxquelles les fameuses pierres précieuses devaient s’être formées selon leurs recherches seraient très élevées, de l’ordre de 20 gigapascals au moins. Ce qui signifie que la « protoplanète » dont l’astéroïde est issu devait avoir la taille de Mars ou de Mercure, les deux plus petites planètes de notre système solaire.

Selon les chercheurs, cette planète se serait formée dans les 10 premiers millions d’années de notre système solaire, qui a 4,6 milliards d’années d’existence. Elle aurait été disloquée lors de collisions avec d’autres objets célestes rocheux. Leurs résultats renforcent la théorie selon laquelle les planètes actuelles du système solaire se sont formées à partir des restes de dizaines de grandes protoplanètes.

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