Le climat se réchauffe, les petites bêtes montent
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Le climat se réchauffe, les petites bêtes montent
PAR LUCY EMBARK
Les hausses de températures ont une influence sur la biodiversité. Elles ont permis à des insectes tropicaux de s’implanter en France. Mais pas d’inquiétude, ce n’est pas demain qu’on sera envahi.
Depuis quelques années, les hivers doux et humides permettent à des insectes originaires de pays chauds de s’installer en France. Transportés le plus souvent par l’homme, ces insectes s’adaptent à leur environnement. C’est déjà le cas d’une dizaine de nouvelles espèces de papillons de jour.
Si certains s’inquiètent d’une arrivée de reptiles, d’insectes, ou encore d’araignée en France, à cause du réchauffement climatique, Christine Rollard, arachnologue au Muséum d’histoire naturelle de Paris se veut prudente : « Il faut faire attention. Quand on parle des remontées, ce n’est pas forcément dû qu’au réchauffement climatique. C’est un changement global de notre environnement, qui inclut effectivement le réchauffement climatique mais également d’autres causes comme les pratiques agricoles, l’utilisation d’insecticide, la destruction des milieux… »
Un climat favorable
Pour garder des conditions de vie optimale, les espèces doivent soit tolérer le changement, soit bouger, soit s’adapter pour éviter l’extinction. Rares sont les espèces arrivées sur notre territoire par les vents. La majorité d’entre elles ont été transportées malencontreusement par l’homme. C’est le cas du moustique-tigre, responsable du virus chikungunya, qui a réussi à s’installer dans le sud de la France en 2004 car le climat lui était favorable.
« Aujourd’hui, le moustique-tigre progresse dans le nord, via la vallée du Rhône, la Bourgogne et la Franche-Comté. Et la hausse des températures lui permet de s’étendre dans cette zone », confirme Pascal Dupont, entomologiste au centre d’expertise composé par l’Unité mixte de service patrimoine naturel (UMS PatriNate), l’Agence française pour la biodiversité (AFB), le Muséum d’histoire naturelle et le CNRS, précisant qu’une surveillance accrue a été mise en place.
D’autres espèces comme la Cameraria ohridella, plus connue sous le nom de mineuse de marronnier, ou l’Anatrachyntis rileyi, sont des papillons ravageurs. Présents sur le territoire depuis 2000, ils sont arrivés avant même que l’on parle de réchauffement climatique, assurent les scientifiques. Mais encore une fois, le climat leur a été favorable. S’ils ne sont pas un danger pour l’homme, ils le sont pour les exploitations agricoles.
Pas d’études sur les arachnides
Concernant les arachnides, aucune étude complète n’a été réalisée sur la répartition des araignées dans l’Hexagone. « On ne peut donc pas parler de modification de leur milieu par rapport au changement climatique. Mais on constate que certaines espèces de type méditerranéen se retrouvent plus au nord de la France », affirme Christine Rollard. C’est le cas de la Zoropsis spinimana, une espèce totalement inoffensive. Cette araignée, arrivée par bateau en France, s’est cantonnée au bassin méditerranéen. On la trouvait beaucoup dans des maquis. Mais aujourd’hui, on la retrouve dans des habitations parisiennes.
Le scorpion languedocien, quant à lui, reste cantonné le long du bassin méditerranéen. Même si les températures deviennent plus élevées dans le nord du pays, il y a peu de chance de l’apercevoir. Contrairement aux insectes volants, cette espèce de scorpion est incapable d’effectuer des déplacements importants selon Pascal Dupont.
Des disparitions d’espèces à venir
En revanche, le réchauffement climatique ne profite pas aux serpents. « Dire que les serpents, comme la couleuvre vont proliférer en France à cause du changement de climat est faux, soutient Pascal Dupont. Car pour proliférer, il faut avant tout qu’ils se nourrissent. Or en France, c’est très compliqué. On constate d’ailleurs une baisse de 30 % des oiseaux en zone rurale », dont les nids constituent une partie de l’alimentation des serpents.
Si le réchauffement climatique permet à certaines bêtes de remonter dans les pays du nord, il provoque également la disparition des espèces ayant des affinités continentales (été doux, hiver froid). « Le mélibée (un papillon), présent depuis le XVIIIe siècle dans le nord de la France aime les hivers froids. Si les températures en hiver augmentent, cette espèce ne pourra pas survivre », s’alarme Pascal Dupont.
Quand certaines espèces s’implantent, en raison du réchauffement climatique, d’autres disparaissent.
Ouest france.
Les hausses de températures ont une influence sur la biodiversité. Elles ont permis à des insectes tropicaux de s’implanter en France. Mais pas d’inquiétude, ce n’est pas demain qu’on sera envahi.
Depuis quelques années, les hivers doux et humides permettent à des insectes originaires de pays chauds de s’installer en France. Transportés le plus souvent par l’homme, ces insectes s’adaptent à leur environnement. C’est déjà le cas d’une dizaine de nouvelles espèces de papillons de jour.
Si certains s’inquiètent d’une arrivée de reptiles, d’insectes, ou encore d’araignée en France, à cause du réchauffement climatique, Christine Rollard, arachnologue au Muséum d’histoire naturelle de Paris se veut prudente : « Il faut faire attention. Quand on parle des remontées, ce n’est pas forcément dû qu’au réchauffement climatique. C’est un changement global de notre environnement, qui inclut effectivement le réchauffement climatique mais également d’autres causes comme les pratiques agricoles, l’utilisation d’insecticide, la destruction des milieux… »
Un climat favorable
Pour garder des conditions de vie optimale, les espèces doivent soit tolérer le changement, soit bouger, soit s’adapter pour éviter l’extinction. Rares sont les espèces arrivées sur notre territoire par les vents. La majorité d’entre elles ont été transportées malencontreusement par l’homme. C’est le cas du moustique-tigre, responsable du virus chikungunya, qui a réussi à s’installer dans le sud de la France en 2004 car le climat lui était favorable.
« Aujourd’hui, le moustique-tigre progresse dans le nord, via la vallée du Rhône, la Bourgogne et la Franche-Comté. Et la hausse des températures lui permet de s’étendre dans cette zone », confirme Pascal Dupont, entomologiste au centre d’expertise composé par l’Unité mixte de service patrimoine naturel (UMS PatriNate), l’Agence française pour la biodiversité (AFB), le Muséum d’histoire naturelle et le CNRS, précisant qu’une surveillance accrue a été mise en place.
D’autres espèces comme la Cameraria ohridella, plus connue sous le nom de mineuse de marronnier, ou l’Anatrachyntis rileyi, sont des papillons ravageurs. Présents sur le territoire depuis 2000, ils sont arrivés avant même que l’on parle de réchauffement climatique, assurent les scientifiques. Mais encore une fois, le climat leur a été favorable. S’ils ne sont pas un danger pour l’homme, ils le sont pour les exploitations agricoles.
Pas d’études sur les arachnides
Concernant les arachnides, aucune étude complète n’a été réalisée sur la répartition des araignées dans l’Hexagone. « On ne peut donc pas parler de modification de leur milieu par rapport au changement climatique. Mais on constate que certaines espèces de type méditerranéen se retrouvent plus au nord de la France », affirme Christine Rollard. C’est le cas de la Zoropsis spinimana, une espèce totalement inoffensive. Cette araignée, arrivée par bateau en France, s’est cantonnée au bassin méditerranéen. On la trouvait beaucoup dans des maquis. Mais aujourd’hui, on la retrouve dans des habitations parisiennes.
Le scorpion languedocien, quant à lui, reste cantonné le long du bassin méditerranéen. Même si les températures deviennent plus élevées dans le nord du pays, il y a peu de chance de l’apercevoir. Contrairement aux insectes volants, cette espèce de scorpion est incapable d’effectuer des déplacements importants selon Pascal Dupont.
Des disparitions d’espèces à venir
En revanche, le réchauffement climatique ne profite pas aux serpents. « Dire que les serpents, comme la couleuvre vont proliférer en France à cause du changement de climat est faux, soutient Pascal Dupont. Car pour proliférer, il faut avant tout qu’ils se nourrissent. Or en France, c’est très compliqué. On constate d’ailleurs une baisse de 30 % des oiseaux en zone rurale », dont les nids constituent une partie de l’alimentation des serpents.
Si le réchauffement climatique permet à certaines bêtes de remonter dans les pays du nord, il provoque également la disparition des espèces ayant des affinités continentales (été doux, hiver froid). « Le mélibée (un papillon), présent depuis le XVIIIe siècle dans le nord de la France aime les hivers froids. Si les températures en hiver augmentent, cette espèce ne pourra pas survivre », s’alarme Pascal Dupont.
Quand certaines espèces s’implantent, en raison du réchauffement climatique, d’autres disparaissent.
Ouest france.
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