Saint-Brieuc. Avec cette association, les objets ont le droit à une seconde chance

L'association On n'est pas que des cageots a été sélectionnée à la suite d'un appel à projets du ministère de la Transition écologique. Le public peut voter jusqu'au 11 mai pour la soutenir.

« C'est le service des déchets de l'agglomération de Saint-Brieuc qui nous a parlé de cet appel à projet », explique Anne Cavart, responsable de l'association On n'est pas que des cageots, installée rue Ampère.

Leur dossier, « Du déchet à l'objet », fait parti des trois retenus dans les Côtes-d'Armor, sur les 420 au niveau national, pour l'appel « Mon projet pour la planète ».

Au coeur de leur démarche, l'économie circulaire. « C'est réfléchir à la fin de vie d'un objet au moment de sa création. C'est aussi penser à la nature », explique Anne Cavart, qui tente de donner une seconde chance à tous les objets jetés.

Dans leur local, on trouve un mixeur qui fonctionne si on pédale sur un vélo, ou encore une poubelle qui deviendra bientôt un fauteuil. « On a l'impression que les gens découvrent l'économie circulaire, mais ça existe depuis longtemps. Tout le monde a déjà fait de la récup pour se meubler. »

L'association, qui travaille autour de la réduction des déchets depuis cinq ans, propose des ateliers mais aussi de la « sensibilisation dans les écoles ». En plus d'essayer de transmettre une façon de vivre moins consommatrice, « on essaye de faire changer les mentalités », souligne Anne Cavart.

Les bénévoles étaient récemment au festival Terre Art'ère, à Plérin, avec l'atelier « Imaginarium ». Certains y ont retrouvé puis transformé des outils qui leur faisaient penser à leur grand-père, ou encore créé de toutes pièces une machine à nuages qui évoquait à leur enfance.


Manque de financement

Mais toutes ces actions ont un prix et l'argent manque. « On a un loyer de 800 € pour le local et un salaire à payer. » À tout ça s'ajoute le matériel. « On doit par exemple acheter des outils », précise Anne Cavart, qui est aussi salariée de l'association. Les interventions sont payantes et certaines structures ne peuvent pas faire appel à eux. Les 500 € de la mairie sont loin d'être suffisants.Il faut donc trouver des solutions pour se financer, comme répondre à des appels à projet.

Si l'association reçoit les subventions demandées dans le dossier, elle pourrait toucher 33 700 €, « sur un budget total de 42 700 €. » Ce n'est pas le ministère qui déterminera les projets vainqueurs, mais le public. « Pour l'instant on a 169 votes pour un total d'environ 79 700 sur tous les projets. » Les internautes ont jusqu'au 11 mai pour se prononcer.

« Même si on ne gagne pas, c'est déjà une bonne chose pour nous d'avoir été retenus »,relativise Anne Cavart.En participant à cet appel du ministère de la Transition écologique, l'association se sera, au moins, fait un peu mieux connaître.

Pour voter : site officiel, www.monprojetpourlaplanete.gouv.fr


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