Série. 8. Sainte Anne, de Jérusalem à la Bretagne
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Série. 8. Sainte Anne, de Jérusalem à la Bretagne
Publié le 26 août 2018 à 09h00
La statue de sainte Anne, réalisée par le sculpteur Patrice Le Guen, est visible à la Vallée des Saints à Carnoët dans le Centre-Bretagne.
Contrairement aux Sept Saints fondateurs de la Bretagne, Anne n’est pas venue d’outre-Manche, mais de la Palestine. Qu’importe, les Bretons ont forgé toutes sortes de légendes pour naturaliser leur sainte patronne et lui vouent toujours un culte fervent, de Sainte-Anne la Palud à Sainte-Anne d’Auray.
On dénombre environ 800 saints en Bretagne, faisant de cette région la terre des saints. Parmi eux, quelques rares femmes, dont la plus connue : sainte Anne, santez Anna, en breton. Contrairement à d’autres saintes comme Berc’hed qui venait d’Irlande ou Gwen arrivée du pays de Galles, accompagnant un vaste mouvement migratoire vers la péninsule armoricaine à partir du Ve siècle, sainte Anne est née quant à elle bien loin des côtes atlantiques : dans la tradition chrétienne, la mère de Marie, et la grand-mère de Jésus, vécut en Galilée, près de Nazareth, puis à Jérusalem.
Une princesse bretonne
En Bretagne, différentes traditions légendaires locales font pourtant de sainte Anne une grande princesse bretonne : il est en effet fréquent dans la région de gratifier ces saints venus d’ailleurs d’une ascendance bretonne. Les Bretons n’hésitent donc pas à relocaliser la légende de sainte Anne, en la faisant naître dans le Porzay, au manoir de Molien, au pied du Menez Hom. Selon un autre mythe recueilli par Anatole Le Braz à la fin du XIXe siècle, sainte Anne fut reine et même duchesse mais malheureuse en ménage : quand son mari découvrit qu’elle était enceinte « il la chassa comme une mendiante en pleine nuit, au cœur de l’hiver ». Arrivé dans l’anse de Trefentec, un ange conduisit la sainte jusqu’à Jérusalem. « Quelques jours plus tard, Anne accouchait d’une fille que Dieu destinait à être la Vierge ». Une autre légende raconte d’ailleurs qu’après avoir élevé religieusement sa fille Marie, Anne revint vivre ses vieux jours dans son pays natal, la Bretagne ! « Lorsqu’Anne mourût, des pêcheurs trouvèrent sa statue qui flottait à la surface de la mer, auprès du rivage (…). Les pêcheurs posèrent sa statue sur le sol et aussitôt une source jaillit, qui existe encore. Les pêcheurs, voyant de ce fait un miracle de sainte Anne, se prosternèrent et firent part de ce qui leur était arrivé. Une chapelle fut aussitôt construite en l’honneur de la sainte et la statue y fut déposée.»
Des racines préceltiques
Anne a fait très tôt l’objet d’une grande vénération. En Orient, son culte est en vigueur dès le VIe siècle à Constantinople, avec la dédicace d’une basilique élevée en son honneur, puis à Jérusalem au siècle suivant. Mais comment expliquer sa propagation de l’Orient vers l’Occident ? Après le XIe siècle, le culte de sainte Anne se répand grâce aux voyages commerciaux entre l’Europe et l’Orient, mais aussi à la faveur des pèlerinages et surtout des croisades entre le XIe et le XIIIe siècle. Job an Irien, qui a consacré un ouvrage bilingue à la sainte, rappelle également que « les Bretons avaient eu très tôt l’habitude d’aller en terre sainte ». Les saints bretons Thelio, David et Patern furent même sacrés évêques de Jérusalem. Par ailleurs, il semblerait qu’Anne ait aussi des origines préceltiques : « La popularité du culte de sainte Anne en Bretagne proviendrait également d’une substitution d’une vieille dévotion à la déesse mère Ana, du vieil irlandais Anu », écrit Bernard Rio, auteur d’un ouvrage sur les saints bretons. Il ajoute d’ailleurs que « les saints ‘’naturalisés’’ sont toujours un mélange de paganisme et de christianisme ».
Les apparitions
Le culte de la sainte connaît une nouvelle expansion en terre bretonne lorsqu’elle apparaît pour la première fois au paysan Yvon Nikolazic en 1623, à Pluneret, non loin d’Auray dans le Morbihan. « Le pèlerinage de Sainte-Anne-d’Auray va donner un nouvel élan à la dévotion à sainte Anne : les vieux centres de pèlerinages vont trouver une nouvelle jeunesse et de nouvelles chapelles seront construites en son honneur », écrit Job an Irien. Considérée comme sainte patronne de la Bretagne depuis le XIXe siècle, elle en a reçu officiellement le titre par le Vatican le 26 juillet 1914, jour du pardon. Aujourd’hui encore, sainte Anne reste une figure importante de la dévotion populaire bretonne : plus de 600 chapelles en Bretagne portent son nom. Dominique Camus, qui a consacré un livre aux dévotions populaires et tombes guérisseuses en Bretagne, explique que « la grand-mère du Christ est particulièrement vénérée du fait de sa sainte lignée et jouit d’un statut privilégié en Bretagne. Lorsqu’il s’agit de placer sous la houlette de saints des lieux de culte considérés comme païens, il n’est pas rare que le choix se porte sur elle ». Outre la basilique de Sainte-Anne-d’Auray, la chapelle de Notre-Dame la Palud reste également un sanctuaire important dans le culte de sainte Anne.
Pour en savoir plus
Job an Irien, « Sainte Anne et les Bretons. Santez Anna, mamm-goz ar Vretoned », Minihi Levenez, 1996.
Bernard Rio, « Le livre des saints bretons », Éditions Ouest-France, 2016.
Dominique Camus, « Dévotions populaires et tombes guérisseuses en Bretagne », éditions Ouest-France, 2011.
en complément
La région, terre des saintes ?
Dans l’occident du Moyen-Âge, 90 % des saints sont des hommes. La place accordée aux femmes dans l’hagiographie médiévale est d’ailleurs infime en Bretagne. Toutefois, leur culte reste important. « Les femmes bénéficièrent plus amplement d’actes de commémoration en Bretagne que dans d’autres régions brittoniques, mais elles restèrent malgré tout sous-représentées de manière significative », explique Bernard Merdrignac, spécialiste de l’histoire médiévale. Si certaines, comme sainte Anne, sont des saintes qui viennent d’Orient, la plupart d’entre elles sont emblématiques du peuplement de l’Armorique au Ve siècle.
C’est le cas de sainte Gwen, la mère de saint Guénolé, le futur fondateur du monastère de Landévennec : cette aristocrate quitte le pays de Galles vers 460 pour émigrer en Armorique avec son époux Fragan et leurs jumeaux. La légende raconte que pour nourrir ses trois enfants, Dieu accorda un troisième sein à sainte Gwen, d’où le nom de Guen Trimammis (Gwen trois fois mère) ou Gwen teirbron (Gwen trois seins) en breton. D’autres saintes viennent d’Irlande : sainte Brigitte - ou Berc’hed - emprunte son nom et son culte à la divinité irlandaise Brigit. D’autres ont des origines incertaines : les hagiographes de Koupaïa, mère de sept enfants, dont saint Tugdual, l’un des futurs saints fondateurs de la Bretagne, lui prêtent tout à la fois une origine bretonne insulaire ou armoricaine.
Ces saintes ne se distinguent pas vraiment de leurs homologues masculins : « On n’est ni chez les machos, ni chez les féministes, souligne Bernard Rio, qui a consacré un ouvrage d’envergure sur les saints bretons. Tous comme les saints, ce sont habituellement des filles de princes, comme Trephine la fille de Waroch, comte de Vannes. Elles ont aussi les mêmes fonctions : ce sont des magiciennes et elles sont souvent porteuses d’infirmités qualifiantes, comme Nolwenn, la sainte décapitée, invoquée pour guérir les maux de tête. »
Sainte-Anne-d’Auray : un haut lieu de dévotion
Après avoir vu plusieurs apparitions de sainte Anne à partir du mois d’août 1623, Yvon Nicolazic, paysan du hameau de Keranna en Pluneret, se réveille dans la nuit du 7 au 8 mars 1625. Il est guidé par la lueur d’une chandelle jusqu’à son champ du Bocenno. Creusant la terre, il y découvre une statue en bois de la sainte. Dès le lendemain, la foule accourt aux pieds de la statue, présentée dans une hutte de branchages. Telle est l’origine du plus important pèlerinage breton, dans l’actuelle commune de Sainte-Anne-d’Auray (56).
Si la relance d’un pèlerinage à la suite de la découverte d’une « image » n’est pas rare dans la Bretagne du XVIIe siècle, la renommée de cette apparition revêt ici un caractère exceptionnel. Le premier pardon de Sainte-Anne-d’Auray est célébré le 26 juillet 1625 à Keranna. Un an plus tard, cent mille pèlerins s’y pressent et Sainte-Anne-d’Auray devient alors le plus célèbre pardon de Bretagne. Un couvent de carmélites s’installe au XVIIe siècle et une basilique y est consacrée en 1877. Ce pardon a par ailleurs reçu la visite du Pape Jean-Paul II en 1996. Photo : le 394e Grand Pardon de Sainte-Anne d’Auray, présidé par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc, a réuni près de 20 000 fidèles en juillet.
telegramme 27.08.2018
La statue de sainte Anne, réalisée par le sculpteur Patrice Le Guen, est visible à la Vallée des Saints à Carnoët dans le Centre-Bretagne.
Contrairement aux Sept Saints fondateurs de la Bretagne, Anne n’est pas venue d’outre-Manche, mais de la Palestine. Qu’importe, les Bretons ont forgé toutes sortes de légendes pour naturaliser leur sainte patronne et lui vouent toujours un culte fervent, de Sainte-Anne la Palud à Sainte-Anne d’Auray.
On dénombre environ 800 saints en Bretagne, faisant de cette région la terre des saints. Parmi eux, quelques rares femmes, dont la plus connue : sainte Anne, santez Anna, en breton. Contrairement à d’autres saintes comme Berc’hed qui venait d’Irlande ou Gwen arrivée du pays de Galles, accompagnant un vaste mouvement migratoire vers la péninsule armoricaine à partir du Ve siècle, sainte Anne est née quant à elle bien loin des côtes atlantiques : dans la tradition chrétienne, la mère de Marie, et la grand-mère de Jésus, vécut en Galilée, près de Nazareth, puis à Jérusalem.
Une princesse bretonne
En Bretagne, différentes traditions légendaires locales font pourtant de sainte Anne une grande princesse bretonne : il est en effet fréquent dans la région de gratifier ces saints venus d’ailleurs d’une ascendance bretonne. Les Bretons n’hésitent donc pas à relocaliser la légende de sainte Anne, en la faisant naître dans le Porzay, au manoir de Molien, au pied du Menez Hom. Selon un autre mythe recueilli par Anatole Le Braz à la fin du XIXe siècle, sainte Anne fut reine et même duchesse mais malheureuse en ménage : quand son mari découvrit qu’elle était enceinte « il la chassa comme une mendiante en pleine nuit, au cœur de l’hiver ». Arrivé dans l’anse de Trefentec, un ange conduisit la sainte jusqu’à Jérusalem. « Quelques jours plus tard, Anne accouchait d’une fille que Dieu destinait à être la Vierge ». Une autre légende raconte d’ailleurs qu’après avoir élevé religieusement sa fille Marie, Anne revint vivre ses vieux jours dans son pays natal, la Bretagne ! « Lorsqu’Anne mourût, des pêcheurs trouvèrent sa statue qui flottait à la surface de la mer, auprès du rivage (…). Les pêcheurs posèrent sa statue sur le sol et aussitôt une source jaillit, qui existe encore. Les pêcheurs, voyant de ce fait un miracle de sainte Anne, se prosternèrent et firent part de ce qui leur était arrivé. Une chapelle fut aussitôt construite en l’honneur de la sainte et la statue y fut déposée.»
Des racines préceltiques
Anne a fait très tôt l’objet d’une grande vénération. En Orient, son culte est en vigueur dès le VIe siècle à Constantinople, avec la dédicace d’une basilique élevée en son honneur, puis à Jérusalem au siècle suivant. Mais comment expliquer sa propagation de l’Orient vers l’Occident ? Après le XIe siècle, le culte de sainte Anne se répand grâce aux voyages commerciaux entre l’Europe et l’Orient, mais aussi à la faveur des pèlerinages et surtout des croisades entre le XIe et le XIIIe siècle. Job an Irien, qui a consacré un ouvrage bilingue à la sainte, rappelle également que « les Bretons avaient eu très tôt l’habitude d’aller en terre sainte ». Les saints bretons Thelio, David et Patern furent même sacrés évêques de Jérusalem. Par ailleurs, il semblerait qu’Anne ait aussi des origines préceltiques : « La popularité du culte de sainte Anne en Bretagne proviendrait également d’une substitution d’une vieille dévotion à la déesse mère Ana, du vieil irlandais Anu », écrit Bernard Rio, auteur d’un ouvrage sur les saints bretons. Il ajoute d’ailleurs que « les saints ‘’naturalisés’’ sont toujours un mélange de paganisme et de christianisme ».
Les apparitions
Le culte de la sainte connaît une nouvelle expansion en terre bretonne lorsqu’elle apparaît pour la première fois au paysan Yvon Nikolazic en 1623, à Pluneret, non loin d’Auray dans le Morbihan. « Le pèlerinage de Sainte-Anne-d’Auray va donner un nouvel élan à la dévotion à sainte Anne : les vieux centres de pèlerinages vont trouver une nouvelle jeunesse et de nouvelles chapelles seront construites en son honneur », écrit Job an Irien. Considérée comme sainte patronne de la Bretagne depuis le XIXe siècle, elle en a reçu officiellement le titre par le Vatican le 26 juillet 1914, jour du pardon. Aujourd’hui encore, sainte Anne reste une figure importante de la dévotion populaire bretonne : plus de 600 chapelles en Bretagne portent son nom. Dominique Camus, qui a consacré un livre aux dévotions populaires et tombes guérisseuses en Bretagne, explique que « la grand-mère du Christ est particulièrement vénérée du fait de sa sainte lignée et jouit d’un statut privilégié en Bretagne. Lorsqu’il s’agit de placer sous la houlette de saints des lieux de culte considérés comme païens, il n’est pas rare que le choix se porte sur elle ». Outre la basilique de Sainte-Anne-d’Auray, la chapelle de Notre-Dame la Palud reste également un sanctuaire important dans le culte de sainte Anne.
Pour en savoir plus
Job an Irien, « Sainte Anne et les Bretons. Santez Anna, mamm-goz ar Vretoned », Minihi Levenez, 1996.
Bernard Rio, « Le livre des saints bretons », Éditions Ouest-France, 2016.
Dominique Camus, « Dévotions populaires et tombes guérisseuses en Bretagne », éditions Ouest-France, 2011.
en complément
La région, terre des saintes ?
Dans l’occident du Moyen-Âge, 90 % des saints sont des hommes. La place accordée aux femmes dans l’hagiographie médiévale est d’ailleurs infime en Bretagne. Toutefois, leur culte reste important. « Les femmes bénéficièrent plus amplement d’actes de commémoration en Bretagne que dans d’autres régions brittoniques, mais elles restèrent malgré tout sous-représentées de manière significative », explique Bernard Merdrignac, spécialiste de l’histoire médiévale. Si certaines, comme sainte Anne, sont des saintes qui viennent d’Orient, la plupart d’entre elles sont emblématiques du peuplement de l’Armorique au Ve siècle.
C’est le cas de sainte Gwen, la mère de saint Guénolé, le futur fondateur du monastère de Landévennec : cette aristocrate quitte le pays de Galles vers 460 pour émigrer en Armorique avec son époux Fragan et leurs jumeaux. La légende raconte que pour nourrir ses trois enfants, Dieu accorda un troisième sein à sainte Gwen, d’où le nom de Guen Trimammis (Gwen trois fois mère) ou Gwen teirbron (Gwen trois seins) en breton. D’autres saintes viennent d’Irlande : sainte Brigitte - ou Berc’hed - emprunte son nom et son culte à la divinité irlandaise Brigit. D’autres ont des origines incertaines : les hagiographes de Koupaïa, mère de sept enfants, dont saint Tugdual, l’un des futurs saints fondateurs de la Bretagne, lui prêtent tout à la fois une origine bretonne insulaire ou armoricaine.
Ces saintes ne se distinguent pas vraiment de leurs homologues masculins : « On n’est ni chez les machos, ni chez les féministes, souligne Bernard Rio, qui a consacré un ouvrage d’envergure sur les saints bretons. Tous comme les saints, ce sont habituellement des filles de princes, comme Trephine la fille de Waroch, comte de Vannes. Elles ont aussi les mêmes fonctions : ce sont des magiciennes et elles sont souvent porteuses d’infirmités qualifiantes, comme Nolwenn, la sainte décapitée, invoquée pour guérir les maux de tête. »
Sainte-Anne-d’Auray : un haut lieu de dévotion
Après avoir vu plusieurs apparitions de sainte Anne à partir du mois d’août 1623, Yvon Nicolazic, paysan du hameau de Keranna en Pluneret, se réveille dans la nuit du 7 au 8 mars 1625. Il est guidé par la lueur d’une chandelle jusqu’à son champ du Bocenno. Creusant la terre, il y découvre une statue en bois de la sainte. Dès le lendemain, la foule accourt aux pieds de la statue, présentée dans une hutte de branchages. Telle est l’origine du plus important pèlerinage breton, dans l’actuelle commune de Sainte-Anne-d’Auray (56).
Si la relance d’un pèlerinage à la suite de la découverte d’une « image » n’est pas rare dans la Bretagne du XVIIe siècle, la renommée de cette apparition revêt ici un caractère exceptionnel. Le premier pardon de Sainte-Anne-d’Auray est célébré le 26 juillet 1625 à Keranna. Un an plus tard, cent mille pèlerins s’y pressent et Sainte-Anne-d’Auray devient alors le plus célèbre pardon de Bretagne. Un couvent de carmélites s’installe au XVIIe siècle et une basilique y est consacrée en 1877. Ce pardon a par ailleurs reçu la visite du Pape Jean-Paul II en 1996. Photo : le 394e Grand Pardon de Sainte-Anne d’Auray, présidé par Mgr Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc, a réuni près de 20 000 fidèles en juillet.
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